Paris, France | AFP | mardi 14/05/2024 - Malgré la vague de violences en Nouvelle-Calédonie, la réforme constitutionnelle du gouvernement va poursuivre son chemin mardi à l'Assemblée, avec un vote toujours attendu dans la journée, malgré les appels à gauche à mettre le projet sur pause.
La conférence des présidents de l'Assemblée nationale a décidé mardi que le vote sur le projet de réforme constitutionnelle resterait à l'ordre du jour de la journée.
Le scrutin devrait intervenir à l'issue de l'examen des quelque 99 amendements restants, sauf si les discussions traînent en longueur. Les débats reprendront après les questions au gouvernement, autour de 16h30.
"Un processus démocratique ne peut pas s'arrêter parce qu'il y a de la violence sur le terrain", a plaidé mardi matin le président du groupe Renaissance Sylvain Maillard.
"On ne peut pas légitimer les violences", a abondé Aude Luquet, porte-parole du groupe MoDem, appelant à "avancer sur le texte" puis à mettre en place une "mission de dialogue". Elle a également demandé un geste de "soutien économique" de l'Etat envers la Nouvelle-Calédonie.
La présidente du groupe RN Marine Le Pen et son homologue de LR Olivier Marleix ont plaidé à l'unisson de la majorité pour que le scrutin ne soit pas repoussé
"Notre devoir, c'est de voter ce texte conforme à l'Assemblée nationale" pour "qu'après seulement on puisse reprendre un cycle de discussions", a affirmé M. Marleix.
"Retrait"
A l'inverse, la gauche a appelé à repousser l'examen du texte, ou même à le retirer.
Dans une note de blog, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a enjoint à Emmanuel Macron de "prendre acte de la nouvelle situation et (d')assumer le retrait du projet de réforme".
"Nous ferons tout pour que le vote solennel ne puisse pas se dérouler ou se déroule dans les pires conditions possibles de sorte qu'il n'y ait pas de possibilité de légitimation d'un vote", a prévenu l'écologiste Sandrine Rousseau.
Arthur Delaporte, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, a lui demandé le report "sine die", et le président de groupe Boris Vallaud appelé à une réunion du "groupe de contact" sur la Nouvelle-Calédonie.
Selon plusieurs sources parlementaires, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a effectivement convoqué cet organe, réunissant notamment les députés de Nouvelle-Calédonie, des représentants de chaque groupe et le président de la commission des Lois Sacha Houlié.
Ils discuteront de la situation dans l'archipel du Pacifique sud à 16h15, avant la reprise des travaux dans l'hémicycle.
Pas de Congrès dans la foulée
Le président de la République Emmanuel Macron a proposé d'inviter à Paris l'ensemble des parties néo-calédoniennes pour une rencontre visant à relancer le dialogue. Il a également promis qu'il ne convoquerait pas "dans la foulée", en cas d'adoption du texte, le Congrès du Parlement, pour laisser une dernière chance aux discussions entre les parties prenantes locales en vue d'un accord institutionnel global.
Dans ce texte, la date du "1er juillet" reste mentionnée pour une entrée en vigueur, a critiqué mardi Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, dénonçant "une forme de jeu de dupes".
La réforme prévoit d'élargir le corps électoral propre au scrutin provincial de Nouvelle-Calédonie. Celui-ci se limite essentiellement aux électeurs inscrits sur les listes pour une précédente consultation en 1998 et à leurs descendants, excluant de facto les résidents arrivés après 1998 et de nombreux natifs.
Mais elle est contestée par les indépendantistes, qui craignent une perte de poids électoral des kanaks, et de très fortes violences ont émaillé la nuit de lundi à mardi en Nouvelle-Calédonie, avec des magasins pillés, des maisons incendiées, et des tirs sur les gendarmes.
Le représentant de l'Etat Louis Le Franc, a décrété le couvre-feu pour la nuit de mardi à mercredi dans l'agglomération de Nouméa.
"La violence n'est jamais justifiée ni justifiable", a estimé le Premier ministre Gabriel Attal mardi, assurant qu'il "serait au rendez-vous (...) pour avancer dans le dialogue".
La conférence des présidents de l'Assemblée nationale a décidé mardi que le vote sur le projet de réforme constitutionnelle resterait à l'ordre du jour de la journée.
Le scrutin devrait intervenir à l'issue de l'examen des quelque 99 amendements restants, sauf si les discussions traînent en longueur. Les débats reprendront après les questions au gouvernement, autour de 16h30.
"Un processus démocratique ne peut pas s'arrêter parce qu'il y a de la violence sur le terrain", a plaidé mardi matin le président du groupe Renaissance Sylvain Maillard.
"On ne peut pas légitimer les violences", a abondé Aude Luquet, porte-parole du groupe MoDem, appelant à "avancer sur le texte" puis à mettre en place une "mission de dialogue". Elle a également demandé un geste de "soutien économique" de l'Etat envers la Nouvelle-Calédonie.
La présidente du groupe RN Marine Le Pen et son homologue de LR Olivier Marleix ont plaidé à l'unisson de la majorité pour que le scrutin ne soit pas repoussé
"Notre devoir, c'est de voter ce texte conforme à l'Assemblée nationale" pour "qu'après seulement on puisse reprendre un cycle de discussions", a affirmé M. Marleix.
"Retrait"
A l'inverse, la gauche a appelé à repousser l'examen du texte, ou même à le retirer.
Dans une note de blog, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a enjoint à Emmanuel Macron de "prendre acte de la nouvelle situation et (d')assumer le retrait du projet de réforme".
"Nous ferons tout pour que le vote solennel ne puisse pas se dérouler ou se déroule dans les pires conditions possibles de sorte qu'il n'y ait pas de possibilité de légitimation d'un vote", a prévenu l'écologiste Sandrine Rousseau.
Arthur Delaporte, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, a lui demandé le report "sine die", et le président de groupe Boris Vallaud appelé à une réunion du "groupe de contact" sur la Nouvelle-Calédonie.
Selon plusieurs sources parlementaires, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a effectivement convoqué cet organe, réunissant notamment les députés de Nouvelle-Calédonie, des représentants de chaque groupe et le président de la commission des Lois Sacha Houlié.
Ils discuteront de la situation dans l'archipel du Pacifique sud à 16h15, avant la reprise des travaux dans l'hémicycle.
Pas de Congrès dans la foulée
Le président de la République Emmanuel Macron a proposé d'inviter à Paris l'ensemble des parties néo-calédoniennes pour une rencontre visant à relancer le dialogue. Il a également promis qu'il ne convoquerait pas "dans la foulée", en cas d'adoption du texte, le Congrès du Parlement, pour laisser une dernière chance aux discussions entre les parties prenantes locales en vue d'un accord institutionnel global.
Dans ce texte, la date du "1er juillet" reste mentionnée pour une entrée en vigueur, a critiqué mardi Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, dénonçant "une forme de jeu de dupes".
La réforme prévoit d'élargir le corps électoral propre au scrutin provincial de Nouvelle-Calédonie. Celui-ci se limite essentiellement aux électeurs inscrits sur les listes pour une précédente consultation en 1998 et à leurs descendants, excluant de facto les résidents arrivés après 1998 et de nombreux natifs.
Mais elle est contestée par les indépendantistes, qui craignent une perte de poids électoral des kanaks, et de très fortes violences ont émaillé la nuit de lundi à mardi en Nouvelle-Calédonie, avec des magasins pillés, des maisons incendiées, et des tirs sur les gendarmes.
Le représentant de l'Etat Louis Le Franc, a décrété le couvre-feu pour la nuit de mardi à mercredi dans l'agglomération de Nouméa.
"La violence n'est jamais justifiée ni justifiable", a estimé le Premier ministre Gabriel Attal mardi, assurant qu'il "serait au rendez-vous (...) pour avancer dans le dialogue".