PARIS, 8 avril 2011 (AFP) - Le Conseil d'Etat a validé vendredi une élection du président et du vice-président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, en rejetant une demande d'annulation émanant de l'ex-chef de l'exécutif, dont la chute en février a plongé l'archipel dans une crise politique sans précédent.
Le Conseil d'État était saisi par Philippe Gomes (Calédonie ensemble, droite modérée), ex-président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, d'une demande d'annulation des élections qui ont eu lieu le 3 mars à Nouméa.
Une nouvelle alliance entre une partie de la droite et certains indépendantistes tente de s'installer au pouvoir, mais le mouvement de M. Gomes, dont le gouvernement a été renversé le 17 février, a adopté une stratégie de blocage des institutions dans l'espoir d'obtenir la dissolution des assemblées.
Le 3 mars, les membres de sa formation avaient ainsi démissionné de l'exécutif, rendant impossible son fonctionnement. Or malgré cette démission, le gouvernement s'était réuni pour élire un président et un vice-président. D'où le recours de M. Gomes devant le Conseil d'Etat.
Mais la plus haute juridiction administrative a rejeté sa demande, estimant que les démissions des élus de Calédonie ensemble revêtaient "le caractère d'une manoeuvre électorale", écrit le Conseil d'Etat dans un communiqué.
Ces démissions "n'ont été organisées que dans le seul but de paralyser la constitution complète du gouvernement et d'empêcher le fonctionnement normal des institutions" et visaient ainsi "à vicier la régularité de l'élection du président et du vice-président", ajoute la juridiction.
Du coup, le Conseil d'Etat juge "régulière" l'élection du 3 mars. Cette décision restera toutefois sans portée pratique puisque de nouvelles élections ont été organisées depuis lors.
La crise politique dans l'archipel est principalement alimentée par une querelle sur le sujet sensible du choix d'un ou de deux drapeaux (français et indépendantiste) pour représenter ce territoire français du Pacifique toujours engagé dans un processus de décolonisation.
rh/mad/df
Le Conseil d'État était saisi par Philippe Gomes (Calédonie ensemble, droite modérée), ex-président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, d'une demande d'annulation des élections qui ont eu lieu le 3 mars à Nouméa.
Une nouvelle alliance entre une partie de la droite et certains indépendantistes tente de s'installer au pouvoir, mais le mouvement de M. Gomes, dont le gouvernement a été renversé le 17 février, a adopté une stratégie de blocage des institutions dans l'espoir d'obtenir la dissolution des assemblées.
Le 3 mars, les membres de sa formation avaient ainsi démissionné de l'exécutif, rendant impossible son fonctionnement. Or malgré cette démission, le gouvernement s'était réuni pour élire un président et un vice-président. D'où le recours de M. Gomes devant le Conseil d'Etat.
Mais la plus haute juridiction administrative a rejeté sa demande, estimant que les démissions des élus de Calédonie ensemble revêtaient "le caractère d'une manoeuvre électorale", écrit le Conseil d'Etat dans un communiqué.
Ces démissions "n'ont été organisées que dans le seul but de paralyser la constitution complète du gouvernement et d'empêcher le fonctionnement normal des institutions" et visaient ainsi "à vicier la régularité de l'élection du président et du vice-président", ajoute la juridiction.
Du coup, le Conseil d'Etat juge "régulière" l'élection du 3 mars. Cette décision restera toutefois sans portée pratique puisque de nouvelles élections ont été organisées depuis lors.
La crise politique dans l'archipel est principalement alimentée par une querelle sur le sujet sensible du choix d'un ou de deux drapeaux (français et indépendantiste) pour représenter ce territoire français du Pacifique toujours engagé dans un processus de décolonisation.
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