Paris, France | AFP | mardi 06/02/2024 - Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé mardi le géant minier Glencore et la province Nord de Nouvelle-Calédonie, actionnaires de l'usine Koniambo Nickel SAS (KNS) en grande difficulté, à "prendre leurs responsabilités" pour éviter sa fermeture.
"J'ai fait des propositions à Glencore. Nous avons proposé 60 millions d'euros de subventions sur le prix de l'énergie, 45 millions d'euros de ressources supplémentaires, un prêt de 100 millions: 200 millions d'euros pour la seule usine du nord pour garantir sa pérennité sous forme de soutien public", a-t-il affirmé lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Maintenant, c'est aux actionnaires de prendre leurs responsabilités. Nous n'irons pas plus loin et nous n'allons pas subventionner à perte: Glencore et la province Nord ont leurs responsabilités à prendre", a-t-il poursuivi, assurant que "l'Etat a pris les siennes".
L'usine de production de ferronickel Koniambo Nickel SAS, projet phare du rééquilibrage économique entre les provinces Nord et Sud de l'archipel français du Pacifique, n'a jamais été rentable et affiche une dette colossale de près de 14 milliards d'euros.
La province Nord en est actionnaire à 51% et Glencore, qui en assume seul les pertes financières, à 49%.
Fin 2024, Glencore a annoncé son intention de mettre en sommeil le site, ce qui mettrait au chômage une partie de ses 1.300 salariés.
Devant les députés, Bruno Le Maire a assuré "croire à l'avenir de la filière nickel en Nouvelle-Calédonie", qui représente près d'un quart des emplois privés de l'archipel et 20% de son produit intérieur brut (PIB) mais est plombé par la combinaison d'une chute des cours, d'une énergie coûteuse et d'une hausse de la concurrence étrangère.
Un "pacte nickel", censé relancer le secteur, est actuellement en négociations pour sauver les trois usines de l'archipel (KNS, SLN et Prony Resources), lourdement endettées.
Le ministre de l'Economie a rappelé les conditions du gouvernement, notamment que les élus acceptent d'exporter une partie du minerai - activité rentable - au lieu de le transformer sur place et que les industriels s'engagent à développer et investir dans les usines.
L'Etat, lui, s'engagerait à moderniser le réseau électrique calédonien pour faire baisser le prix de l'énergie. "J'appelle tous les élus à signer ce projet d'accord sur lequel nous travaillons depuis plusieurs semaines", a réaffirmé M. Le Maire.
"Notre objectif est que les discussions sur le pacte nickel se terminent d'ici la fin du mois", a précisé à l'AFP le ministère de l'Economie.
"J'ai fait des propositions à Glencore. Nous avons proposé 60 millions d'euros de subventions sur le prix de l'énergie, 45 millions d'euros de ressources supplémentaires, un prêt de 100 millions: 200 millions d'euros pour la seule usine du nord pour garantir sa pérennité sous forme de soutien public", a-t-il affirmé lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Maintenant, c'est aux actionnaires de prendre leurs responsabilités. Nous n'irons pas plus loin et nous n'allons pas subventionner à perte: Glencore et la province Nord ont leurs responsabilités à prendre", a-t-il poursuivi, assurant que "l'Etat a pris les siennes".
L'usine de production de ferronickel Koniambo Nickel SAS, projet phare du rééquilibrage économique entre les provinces Nord et Sud de l'archipel français du Pacifique, n'a jamais été rentable et affiche une dette colossale de près de 14 milliards d'euros.
La province Nord en est actionnaire à 51% et Glencore, qui en assume seul les pertes financières, à 49%.
Fin 2024, Glencore a annoncé son intention de mettre en sommeil le site, ce qui mettrait au chômage une partie de ses 1.300 salariés.
Devant les députés, Bruno Le Maire a assuré "croire à l'avenir de la filière nickel en Nouvelle-Calédonie", qui représente près d'un quart des emplois privés de l'archipel et 20% de son produit intérieur brut (PIB) mais est plombé par la combinaison d'une chute des cours, d'une énergie coûteuse et d'une hausse de la concurrence étrangère.
Un "pacte nickel", censé relancer le secteur, est actuellement en négociations pour sauver les trois usines de l'archipel (KNS, SLN et Prony Resources), lourdement endettées.
Le ministre de l'Economie a rappelé les conditions du gouvernement, notamment que les élus acceptent d'exporter une partie du minerai - activité rentable - au lieu de le transformer sur place et que les industriels s'engagent à développer et investir dans les usines.
L'Etat, lui, s'engagerait à moderniser le réseau électrique calédonien pour faire baisser le prix de l'énergie. "J'appelle tous les élus à signer ce projet d'accord sur lequel nous travaillons depuis plusieurs semaines", a réaffirmé M. Le Maire.
"Notre objectif est que les discussions sur le pacte nickel se terminent d'ici la fin du mois", a précisé à l'AFP le ministère de l'Economie.