Paris, France | AFP | mercredi 06/09/2023 - Elisabeth Borne a estimé mercredi, devant les délégations indépendantistes et non-indépendantistes réunies à Matignon, que leur présence à la même table était une "étape importante", formant le voeu d'un "accord politique", au premier jour de discussions cruciales sur l'avenir de l'archipel qui doivent s'achever vendredi.
Après des mois de réunions bilatérales, quatre déplacements à Nouméa du ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin, et du président Emmanuel Macron, l'enjeu pour le gouvernement était de réunir ensemble indépendantistes et non-indépendantistes. Une première depuis le référendum de décembre 2021 remporté par le "non" à l'indépendance, mais contesté par les indépendantistes, qui n'y ont pas participé.
C'était chose faite mercredi après-midi, une réunion tripartite ayant débuté à Beauvau à 17h00 avec toutes les délégations, sous l'égide de Gérald Darmanin, selon une source proche du dossier.
Outre le président du gouvernement calédonien, l'indépendantiste Louis Mapou, membre de Palika, une composante du FLNKS, étaient présents à Matignon Gilbert Tyuienon et Mickaël Forrest, cadres du principal parti indépendantiste, l'Union calédonienne, officiellement opposée aux discussions à trois.
Principal chantier, l'avenir institutionnel de l'archipel, et notamment l'exercice du "droit à l'auto-détermination".
"Nous devons (...) garantir le droit à l'autodétermination, mais en définir clairement les futures modalités, pour ne pas faire peser une incertitude permanente, de court terme, sur le devenir de la Nouvelle-Calédonie", a déclaré Mme Borne.
Parmi les autres sujets évoqués, la construction d'une citoyenneté calédonienne et le "nouveau statut" de la Nouvelle-Calédonie.
"Nous pourrons débattre des transferts de compétences", a assuré la Première ministre, qui souhaite par ailleurs faire aboutir "absolument" le chantier du "dégel" du corps électoral, en vue des élections provinciales en 2024. Le droit de vote à ce scrutin est de fait limité aux natifs et aux résidents arrivés sur le territoire avant 1998 et leurs descendants.
"Un point d'équilibre entre les partenaires paraît pouvoir être trouvé", a estimé Mme Borne.
Les échanges portent également sur l'avenir de la filière nickel, pilier économique fragilisé de l'archipel, alors même que l'Europe et la France ont d'énormes besoins de ce métal pour fabriquer les batteries électriques automobiles.
"L'enjeu est de faire du nickel calédonien une filière d'avenir (...). Les choix des prochaines semaines détermineront le sort des trois usines du territoire", a souligné la Première ministre.
Si l'Etat répondra "au plan financier", "nous ne signerons pas de chèque en blanc", a-t-elle ajouté, précisant que des "changements radicaux sont nécessaires".
"C'est un tournant depuis le référendum de 2021 où on était plus dans la gestation, dans une forme d'attentisme, les uns et les autres, à se jauger", a déclaré Louis Mapou à sa sortie.
"C'est une journée potentiellement qui peut être historique", avait déclaré à son arrivée Philippe Dunoyer, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie.
Après des mois de réunions bilatérales, quatre déplacements à Nouméa du ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin, et du président Emmanuel Macron, l'enjeu pour le gouvernement était de réunir ensemble indépendantistes et non-indépendantistes. Une première depuis le référendum de décembre 2021 remporté par le "non" à l'indépendance, mais contesté par les indépendantistes, qui n'y ont pas participé.
C'était chose faite mercredi après-midi, une réunion tripartite ayant débuté à Beauvau à 17h00 avec toutes les délégations, sous l'égide de Gérald Darmanin, selon une source proche du dossier.
Outre le président du gouvernement calédonien, l'indépendantiste Louis Mapou, membre de Palika, une composante du FLNKS, étaient présents à Matignon Gilbert Tyuienon et Mickaël Forrest, cadres du principal parti indépendantiste, l'Union calédonienne, officiellement opposée aux discussions à trois.
Principal chantier, l'avenir institutionnel de l'archipel, et notamment l'exercice du "droit à l'auto-détermination".
"Nous devons (...) garantir le droit à l'autodétermination, mais en définir clairement les futures modalités, pour ne pas faire peser une incertitude permanente, de court terme, sur le devenir de la Nouvelle-Calédonie", a déclaré Mme Borne.
Parmi les autres sujets évoqués, la construction d'une citoyenneté calédonienne et le "nouveau statut" de la Nouvelle-Calédonie.
"Nous pourrons débattre des transferts de compétences", a assuré la Première ministre, qui souhaite par ailleurs faire aboutir "absolument" le chantier du "dégel" du corps électoral, en vue des élections provinciales en 2024. Le droit de vote à ce scrutin est de fait limité aux natifs et aux résidents arrivés sur le territoire avant 1998 et leurs descendants.
"Un point d'équilibre entre les partenaires paraît pouvoir être trouvé", a estimé Mme Borne.
Les échanges portent également sur l'avenir de la filière nickel, pilier économique fragilisé de l'archipel, alors même que l'Europe et la France ont d'énormes besoins de ce métal pour fabriquer les batteries électriques automobiles.
"L'enjeu est de faire du nickel calédonien une filière d'avenir (...). Les choix des prochaines semaines détermineront le sort des trois usines du territoire", a souligné la Première ministre.
Si l'Etat répondra "au plan financier", "nous ne signerons pas de chèque en blanc", a-t-elle ajouté, précisant que des "changements radicaux sont nécessaires".
"C'est un tournant depuis le référendum de 2021 où on était plus dans la gestation, dans une forme d'attentisme, les uns et les autres, à se jauger", a déclaré Louis Mapou à sa sortie.
"C'est une journée potentiellement qui peut être historique", avait déclaré à son arrivée Philippe Dunoyer, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie.