PAPEETE, le 17 aout 2015 - La prison la plus surchargée de la République a battu la semaine dernière un nouveau record avec 456 prisonniers. Sachant que Nuutania a été conçu pour accueillir 165 condamnés ou mis en examens.
Jeudi dernier lors du décompte du nombre de prisonniers de la maison d'arrêt de Nuutania, la prison hébergeait 456 personnes. Un nouveau record absolu pour l'établissement. Le décompte est cependant déjà retombé à 452 ce lundi. La capacité lors de la construction en 1970 était de 165 places, dont un quartier d'accueil de 2 places et un quartier de semi-liberté de 6 places.
La surpopulation touche tous les quartiers, mais en particulier celui de la maison d'arrêt des hommes. "Le problème là c'est que ça bouche. Il va falloir attendre l'ouverture de Papeari pour que ça s'améliore" nous confirme une source interne à la prison. Le record pourrait donc encore être battu dans les mois à venir...
L'ouverture du nouveau centre pénitentiaire est prévue pour début 2017, avec 410 places en cellules individuelles. Avec un Nuutania rénové (le site sera alors consacré aux prévenus, aux femmes et aux mineurs) et en comptant les établissements de Taiohae (Marquises) et de Uturoa (Raiatea), les capacités pénitentiaires en Polynésie atteindront 620 places.
DES CONDITIONS DE VIE DIFFICILES
En attendant et pour éviter que ces conditions de détention difficiles ne mettent le feu au centre de détention, de nombreux aménagements sont prévus. Pendant la journée, les cellules de certains quartiers restent ouvertes. Les familles des détenus ont plus d'heures de visites et peuvent leur apporter de la nourriture, les prisonniers ont droit aux journaux et à la télévision…
Malgré tout cela, des tensions émergent encore. Ainsi le lundi 15 juin dernier, quatre prisonniers dont Ben Benacek, connu pour être le premier braqueur polynésien, avaient campé sur un parapet pendant près de 6 heures après avoir raté une tentative d'évasion. Ils en avaient profité pour dénoncer les conditions de détention dont, principalement, la vétusté et la promiscuité dans la prison.
Une mission du Contrôle général des lieux de privation de liberté de 2012 avait conclu que "le centre pénitentiaire de Nuutania présente une sur-occupation intolérable. Dans certaines cellules, l’espace disponible de 2,59 m² par personne a déjà été assimilé dans d’autres établissements à un traitement inhumain et dégradant par la Cour européenne des droits de l’homme".
De nombreuses actions en justice ont également lieu. Depuis 2013, l'État a été condamné plus de 160 fois par le tribunal administratif, pour un total de 40 millions Fcfp d'indemnités à verser à d'anciens prisonniers au mois de mars 2015 (depuis, de nouvelles condamnations ont été prononcées pour augmenter ce total).
Jeudi dernier lors du décompte du nombre de prisonniers de la maison d'arrêt de Nuutania, la prison hébergeait 456 personnes. Un nouveau record absolu pour l'établissement. Le décompte est cependant déjà retombé à 452 ce lundi. La capacité lors de la construction en 1970 était de 165 places, dont un quartier d'accueil de 2 places et un quartier de semi-liberté de 6 places.
La surpopulation touche tous les quartiers, mais en particulier celui de la maison d'arrêt des hommes. "Le problème là c'est que ça bouche. Il va falloir attendre l'ouverture de Papeari pour que ça s'améliore" nous confirme une source interne à la prison. Le record pourrait donc encore être battu dans les mois à venir...
L'ouverture du nouveau centre pénitentiaire est prévue pour début 2017, avec 410 places en cellules individuelles. Avec un Nuutania rénové (le site sera alors consacré aux prévenus, aux femmes et aux mineurs) et en comptant les établissements de Taiohae (Marquises) et de Uturoa (Raiatea), les capacités pénitentiaires en Polynésie atteindront 620 places.
DES CONDITIONS DE VIE DIFFICILES
En attendant et pour éviter que ces conditions de détention difficiles ne mettent le feu au centre de détention, de nombreux aménagements sont prévus. Pendant la journée, les cellules de certains quartiers restent ouvertes. Les familles des détenus ont plus d'heures de visites et peuvent leur apporter de la nourriture, les prisonniers ont droit aux journaux et à la télévision…
Malgré tout cela, des tensions émergent encore. Ainsi le lundi 15 juin dernier, quatre prisonniers dont Ben Benacek, connu pour être le premier braqueur polynésien, avaient campé sur un parapet pendant près de 6 heures après avoir raté une tentative d'évasion. Ils en avaient profité pour dénoncer les conditions de détention dont, principalement, la vétusté et la promiscuité dans la prison.
Une mission du Contrôle général des lieux de privation de liberté de 2012 avait conclu que "le centre pénitentiaire de Nuutania présente une sur-occupation intolérable. Dans certaines cellules, l’espace disponible de 2,59 m² par personne a déjà été assimilé dans d’autres établissements à un traitement inhumain et dégradant par la Cour européenne des droits de l’homme".
De nombreuses actions en justice ont également lieu. Depuis 2013, l'État a été condamné plus de 160 fois par le tribunal administratif, pour un total de 40 millions Fcfp d'indemnités à verser à d'anciens prisonniers au mois de mars 2015 (depuis, de nouvelles condamnations ont été prononcées pour augmenter ce total).