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Nouméa, plateforme pour missions océaniennes de l’Atalante


Nouméa, plateforme pour missions océaniennes de l’Atalante
NOUMÉA, mercredi 20 juin 2012 (Flash d’Océanie) – L’Atalante, navire océanographique de l’Ifremer (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer), est attendu à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) en fin de semaine pour une escale de cinq jours, jusqu’au 27 juin 2012, ont annoncé mardi cet institut et l’antenne locale de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement)
Outre une conférence prévue à Nouméa pendant cette escale (mardi 26 juin à 18h au centre IRD de Nouméa), le navire scientifique français (qui est équipé d’un submersible habité, le Nautile [-6000 m] et du robot télécommandé Victor 6000) revient d’une mission au large de Wallis-et-Futuna (campagne d'exploration et de mise en valeur de ressources minérales potentielles).
Les principaux partenaires de cette mission sont ERAMET, TECHNIP et l’Ifremer.
Il doit ensuite poursuivre plusieurs missions dans le Pacifique, en collaboration avec plusieurs instituts de recherche.
Les autres campagnes de l’Atalante prévues après Nouméa sont la poursuite du programme « Pandora », piloté par l’IRD entre le 27 juin et le 7 août 2012.
Objectif : étudier les flux marins dans la région de la mer des Salomon.
« Cette mer est en effet un des passages clés pour les masses d'eau de surface et de sub-surface, qui cheminent du Pacifique Sud-est jusqu'à l'équateur, et conditionnent la variabilité climatique du Pacifique équatorial aux échelles décennales. La campagne devra permettre de caractériser les transformations physiques des masses d'eaux et leurs cheminements, ainsi que leurs enrichissements qui impactent la productivité du Pacifique équatorial. A bord de L’Atalante, 28 scientifiques effectueront des mesures entre la surface et 6.000 mètres de fond (au plus profond), pour documenter les propriétés des masses d'eau : courants, hydrologie, éléments nutritifs et traceurs (terres rares et isotopes, métaux dissous). Onze mouillages seront déployés à l'entrée sud de la mer des Salomon et dans les détroits qui la délimitent au nord, pour une durée d'au moins 18 mois, afin d'appréhender la variabilité des masses d'eaux et des courants qui traversent la région », précise un communiqué émanant de l’organisme scientifique.
Les partenaires de cette mission
http://www.insu.cnrs.fr/environnement/ocean-littoral/pandora

sont : CNRS-INSU, IRD, Universités (Toulouse, Grenoble, Brest, Marseille), Scripps Institution of Oceanography (CA, USA), Pacific marine environmental laboratory (NOAA, WA, USA), et l'Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

L’Atalante doit ensuite poursuivre ses missions scientifiques avec une autre campagne, en Polynésie française, baptisée « Shompol », du 22 au 31 août 2012.
Menée par le SHOM (Service hydrographique et océanographique de la Marine [www.shom.fr]),
cette mission aura pour objectif de « modéliser les conséquences d'un tsunami ou de vagues cycloniques et établir des plans de prévention des risques, il est nécessaire de connaître la bathymétrie des îles et atolls polynésiens pour les profondeurs inférieures à 200 mètres. Aujourd'hui cette connaissance est insuffisante pour obtenir une modélisation fiable. Le levé SHOMPOL2012 s'attachera à recueillir cette bathymétrie autour des îles les plus peuplées, dans l'Archipel de la Société. Une équipe de deux hydrographes du SHOM sera à bord de L'Atalante pendant 10 jours, pour la conduite de ces levés puis le traitement des données acquises ».

Enfin, en septembre 2012, pendant une dizaine de jours, l’Atalante devrait aussi être mis à contribution dans le cadre d’une autre campagne, baptisée « Polyplac » menée par le programme français EXTRAPLAC.
Objectif : acquérir les « données géophysique nécessaires à la préparation d'un dossier complet de revendication d'extension du plateau continental en Polynésie au large des îles Marquises. D'autres zones de la Polynésie, pourraient faire l'objet d'opérations futures ».
En mai 2009, la France a déposé auprès du Secrétaire général de l'ONU un dossier préliminaire d'extension du plateau continental au large de la Polynésie française.
L’Atalante est doté d’instruments de mesure sismique (flûte sismique, compresseurs et canons à air comprimé) permettant notamment de réaliser des relevés par carottage des fonds marins.
Ce navire est aussi équipé de deux sondeurs multifaisceaux ultra-performants de Simrad : l'EM-122 pour les grands fonds, et l'EM 710 pour les petits/moyens fonds, et d’un appareil acoustique (ADCP) permettant la mesure en continu des courants marins de la surface à plus de 1000m.
Le navire dispose de huit laboratoires et peut accueillir jusqu’à 30 scientifiques et 30 navigants [1] à son bord.
Pour visiter le navire :
http://flotte.ifremer.fr/flotte/Presentation-de-la-flotte/Navires/Navires-hauturiers/L-Atalante/Visite-virtuelle-du-N-O-L-Atalante

pad

Rédigé par PAD le Mercredi 20 Juin 2012 à 05:54 | Lu 1004 fois