Entretien avec une artiste océanienne, amoureuse et respectueuse de la culture tahitienne.
« Je m’appelle Tiana Nonosina LIUFAU, je suis née et j’ai grandi à Anaheim, en Californie, mais ma famille vient des Samoa et de Hawaï. Je suis ici à Tahiti, parce que nous dirigeons un groupe, nous enseignons le Ori Tahiti, et c’est important, pour moi, que mes danseurs viennent se ressourcer ici dans cette terre-mère, qu’ils viennent voir le Fenua, les gens… C’est important de savoir d’où viennent nos ancêtres.
Ma grand-mère a créé le groupe en 1965 et ensuite elle l’a confié à ma mère, qui l’a transmis à mon frère Mevina. Mon frère est l’auteur de beaucoup de chansons qui sont jouées, ici à la radio, son fils vit ici et il a passé lui-même quelques années à Tahiti… »
DANS QUELLES CONDITIONS AVEZ-VOUS PRÉPARÉ LE SPECTACLE, QU'EST-CE QUI VOUS MOTIVE, QUI VOUS FAIT CRÉER ?
« Nous avons commencé à préparer ce voyage depuis janvier, c’est toute une organisation, les costumes, les billets d’avions, tout le voyage…Ce n’est pas la première fois que Nonosina vient ici. Notre troupe est venue en 2001, 2004, 2007 et 2008, et nous avons dansé à To’ata. Ça fera 5 voyages, mais mon frère et moi, nous avons de la famille ici.
J’ai écrit le show, avec mon partenaire Mika, et j’ai créé la chorégraphie des garçons et des filles, ainsi que la musique. Je ne suis pas tahitienne mais j’ai du sang hawaiien, samoan et tongien dans les veines, et je ne peux pas l’expliquer mais dans ma famille, nous avons toujours aimé le Ori tahiti, de génération en génération. »
LE ORI TAHITI: RÉUNIR EN UN LIEU TRADITION ET MODERNITÉ
« Selon moi, le Ori Tahiti représente le lien aux ancêtres. Nous partageons des légendes si similaires, Hina, Tane, Ta’aora, le va’a, les étoiles… Le Ori Tahiti nous permet de réunir en un lieu ce qui est à la fois contemporain et traditionnel. »
LE MARAE ARAHURAHU: RENDRE HOMMAGE AUX ANCÊTRES
« Nous sommes arrivés le 11 juillet et nous repartons le 21 juillet. Notre représentation aura lieu le 17 juillet et nous serons présents à la soirée des Lauréats, nous suivrons aussi les sports traditionnels… Nous allons faire un tour de l’île, on passera par Teahupoo, tellement connu pour le Surf, on compte aller à Mo’orea aussi.
Nous sommes allés au Marae Arahurahu à Paea hier (vendredi 11 juillet 2013) afin de rendre hommage aux ancêtres. Nous avons eu une petite cérémonie en ce lieu. Nous nous sommes présentés aux ancêtres sur le Marae, nous leur avons dit qui nous étions, d’où nous venions et que nous n’avions que de bonnes intentions lors de notre passage. »
DANSER POUR LE FENUA ET PAR AMOUR DE LA CULTURE POLYNÉSIENNE.
« Au total, nous sommes 150 personnes, enfants, adultes, familles, dont 95 danseurs qui seront à Toa’ta le 17 juillet.
Nous aimons et nous respectons la culture de ce pays, et c’est la raison pour laquelle nous sommes ici. Nous ne sommes pas ici pour la célébrité ou pour l’argent. Tout vient du cœur et je devais faire venir nos danseurs ici, pour qu’ils sachent, qu’ils comprennent ce qui nous lie, nous les Polynésiens. Nous dansons le Aparima, le Otea et certaines personnes n’étaient jamais venues ici, alors elles devaient imaginer le contexte, les choses.
Nous dansons pour le peuple tahitien, pour eux, pour le Fenua, nous voulons rendre hommage à ces arbres, ces étoiles… ça nous a coûté de l’argent, mais ça en vaut vraiment la peine. »
NONOSINA EST UN OISEAU DE BON AUGURE
« Nonosina, c’est l’histoire d’un oiseau qui vole au-dessus des nuages et lorsqu’il vole sous les nuages, à la vue des êtres humains, c’est un bon présage. Cet oiseau vient des Samoa, en fait, Nonosina, c’est juste son nom samoan, mais l’oiseau blanc est partout en Polynésie, on l’appelle aussi Tavake… » (Tiana montre le logo sur son tee-shirt)
Nonosina, un oiseau de bon augure, est de passage sur nos îles, le temps du Heiva.
Album photo de la représentation à la mairie de Punaauia, le 13 juillet 2013:
http://www.ariirau.com/album-2171502.html
Ma grand-mère a créé le groupe en 1965 et ensuite elle l’a confié à ma mère, qui l’a transmis à mon frère Mevina. Mon frère est l’auteur de beaucoup de chansons qui sont jouées, ici à la radio, son fils vit ici et il a passé lui-même quelques années à Tahiti… »
DANS QUELLES CONDITIONS AVEZ-VOUS PRÉPARÉ LE SPECTACLE, QU'EST-CE QUI VOUS MOTIVE, QUI VOUS FAIT CRÉER ?
« Nous avons commencé à préparer ce voyage depuis janvier, c’est toute une organisation, les costumes, les billets d’avions, tout le voyage…Ce n’est pas la première fois que Nonosina vient ici. Notre troupe est venue en 2001, 2004, 2007 et 2008, et nous avons dansé à To’ata. Ça fera 5 voyages, mais mon frère et moi, nous avons de la famille ici.
J’ai écrit le show, avec mon partenaire Mika, et j’ai créé la chorégraphie des garçons et des filles, ainsi que la musique. Je ne suis pas tahitienne mais j’ai du sang hawaiien, samoan et tongien dans les veines, et je ne peux pas l’expliquer mais dans ma famille, nous avons toujours aimé le Ori tahiti, de génération en génération. »
LE ORI TAHITI: RÉUNIR EN UN LIEU TRADITION ET MODERNITÉ
« Selon moi, le Ori Tahiti représente le lien aux ancêtres. Nous partageons des légendes si similaires, Hina, Tane, Ta’aora, le va’a, les étoiles… Le Ori Tahiti nous permet de réunir en un lieu ce qui est à la fois contemporain et traditionnel. »
LE MARAE ARAHURAHU: RENDRE HOMMAGE AUX ANCÊTRES
« Nous sommes arrivés le 11 juillet et nous repartons le 21 juillet. Notre représentation aura lieu le 17 juillet et nous serons présents à la soirée des Lauréats, nous suivrons aussi les sports traditionnels… Nous allons faire un tour de l’île, on passera par Teahupoo, tellement connu pour le Surf, on compte aller à Mo’orea aussi.
Nous sommes allés au Marae Arahurahu à Paea hier (vendredi 11 juillet 2013) afin de rendre hommage aux ancêtres. Nous avons eu une petite cérémonie en ce lieu. Nous nous sommes présentés aux ancêtres sur le Marae, nous leur avons dit qui nous étions, d’où nous venions et que nous n’avions que de bonnes intentions lors de notre passage. »
DANSER POUR LE FENUA ET PAR AMOUR DE LA CULTURE POLYNÉSIENNE.
« Au total, nous sommes 150 personnes, enfants, adultes, familles, dont 95 danseurs qui seront à Toa’ta le 17 juillet.
Nous aimons et nous respectons la culture de ce pays, et c’est la raison pour laquelle nous sommes ici. Nous ne sommes pas ici pour la célébrité ou pour l’argent. Tout vient du cœur et je devais faire venir nos danseurs ici, pour qu’ils sachent, qu’ils comprennent ce qui nous lie, nous les Polynésiens. Nous dansons le Aparima, le Otea et certaines personnes n’étaient jamais venues ici, alors elles devaient imaginer le contexte, les choses.
Nous dansons pour le peuple tahitien, pour eux, pour le Fenua, nous voulons rendre hommage à ces arbres, ces étoiles… ça nous a coûté de l’argent, mais ça en vaut vraiment la peine. »
NONOSINA EST UN OISEAU DE BON AUGURE
« Nonosina, c’est l’histoire d’un oiseau qui vole au-dessus des nuages et lorsqu’il vole sous les nuages, à la vue des êtres humains, c’est un bon présage. Cet oiseau vient des Samoa, en fait, Nonosina, c’est juste son nom samoan, mais l’oiseau blanc est partout en Polynésie, on l’appelle aussi Tavake… » (Tiana montre le logo sur son tee-shirt)
Nonosina, un oiseau de bon augure, est de passage sur nos îles, le temps du Heiva.
Album photo de la représentation à la mairie de Punaauia, le 13 juillet 2013:
http://www.ariirau.com/album-2171502.html
Te pūpū ‘ori NONOSINA : Mai i te mau matahiti 1965
Teie te paera’a o te taīme o tō teie pūpū ‘ori maritē i te haerera’a mai iō tātou nei. 1965, te matahiti ïa i pūraha mai ai i tō pūpū nei. I teienei, nā teie pōti’i ra o Tiana Nonosina Liufau (Nō hāmoa roa mai i tō na mau tupuna ) e fa’atere nei i nā 150 ta’ata e vai nei i roto i teie pūpū. ‘Ua mātaro ato’a hia i te reo navenave mau o tō na Tua’ana, o Mevina tāne. ‘Ua fa’a’ea mai teie taure’are’a i te fenua nei a tau matahiti
.
Nō te ‘oire roa o Anaheim (i te fenua Maritē) rātou i te nu’ura’a mai. Mai te peu ‘e ‘ere ihoa teie mau ta’ata nō te fenua nei, ‘are’a tē here nei rātou i tā tātou mau peu, mau ‘ori ‘e te reo ato’a. Mai i te mea ra ē tō rātou reo, ‘e reo maritē, mea rahi i tō rātou ‘āruera’a i tō tātou reo. I roto i tetahi uiuira’a mana’o o tei rave hia e te vahine pāpa’i ra o Ariirau Richard Vivi, te nā’o ra o Tiana : « Mea here roa nā mātou i teie fenua, o te reira te tumu mātou i haere roa mai ai i ‘ō nei. ‘E ‘ere roa atu nō te hanahana a ore ra nō te moni. Nō roto roa mai i te ‘a’au, nō reira vau i ‘ōpua ai i te fa’ahaere mai i teie mau taure’are’a, ‘ia ta’a hia iā rātou ‘eāha te mau mea a nati nei iā mātou ‘e teie fenua. Te ‘ori ra mātou i te ‘ōte’a ‘e te mau ‘āparima. Nō te rahira’a o rātou, ‘ua ‘ite noa rātou iā Tahiti nā roto i te moemoeāra’a ‘e te mau hōho’a, ‘e ‘ere i te mea ‘ōhie nō te ha’apāpū i tā ‘oe mau ‘orira’a. »
Tē fa’a’ite ato’a nei o Tiana i te aura’a o teie i’oa « Nonosina » : « Nonosina, te ‘a’amu ïa o te hō’ē manu e rere nei nā raro a’e i te mau pu’e ata , ‘e ‘ia nā reira ana’e ‘oia, e tāpa’o maita’i ‘ia au te mau ti’aturira’a nō terā ra tau. Nō Hamoa roa mai teie manu, Nonosina, o tō na i’oa Hāmoa noa i terā. Teie rā, tē vai ato’a ra i’ō nei. Mea huru ‘ē ra tō na i’oa, o Tavake ïa… »
TP
Teie te paera’a o te taīme o tō teie pūpū ‘ori maritē i te haerera’a mai iō tātou nei. 1965, te matahiti ïa i pūraha mai ai i tō pūpū nei. I teienei, nā teie pōti’i ra o Tiana Nonosina Liufau (Nō hāmoa roa mai i tō na mau tupuna ) e fa’atere nei i nā 150 ta’ata e vai nei i roto i teie pūpū. ‘Ua mātaro ato’a hia i te reo navenave mau o tō na Tua’ana, o Mevina tāne. ‘Ua fa’a’ea mai teie taure’are’a i te fenua nei a tau matahiti
.
Nō te ‘oire roa o Anaheim (i te fenua Maritē) rātou i te nu’ura’a mai. Mai te peu ‘e ‘ere ihoa teie mau ta’ata nō te fenua nei, ‘are’a tē here nei rātou i tā tātou mau peu, mau ‘ori ‘e te reo ato’a. Mai i te mea ra ē tō rātou reo, ‘e reo maritē, mea rahi i tō rātou ‘āruera’a i tō tātou reo. I roto i tetahi uiuira’a mana’o o tei rave hia e te vahine pāpa’i ra o Ariirau Richard Vivi, te nā’o ra o Tiana : « Mea here roa nā mātou i teie fenua, o te reira te tumu mātou i haere roa mai ai i ‘ō nei. ‘E ‘ere roa atu nō te hanahana a ore ra nō te moni. Nō roto roa mai i te ‘a’au, nō reira vau i ‘ōpua ai i te fa’ahaere mai i teie mau taure’are’a, ‘ia ta’a hia iā rātou ‘eāha te mau mea a nati nei iā mātou ‘e teie fenua. Te ‘ori ra mātou i te ‘ōte’a ‘e te mau ‘āparima. Nō te rahira’a o rātou, ‘ua ‘ite noa rātou iā Tahiti nā roto i te moemoeāra’a ‘e te mau hōho’a, ‘e ‘ere i te mea ‘ōhie nō te ha’apāpū i tā ‘oe mau ‘orira’a. »
Tē fa’a’ite ato’a nei o Tiana i te aura’a o teie i’oa « Nonosina » : « Nonosina, te ‘a’amu ïa o te hō’ē manu e rere nei nā raro a’e i te mau pu’e ata , ‘e ‘ia nā reira ana’e ‘oia, e tāpa’o maita’i ‘ia au te mau ti’aturira’a nō terā ra tau. Nō Hamoa roa mai teie manu, Nonosina, o tō na i’oa Hāmoa noa i terā. Teie rā, tē vai ato’a ra i’ō nei. Mea huru ‘ē ra tō na i’oa, o Tavake ïa… »
TP