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"Non, la maison de la Perle ne sert pas à rien" affirme le vainqueur du concours "Meherio 2011"


"Non, la maison de la Perle ne sert pas à rien" affirme le vainqueur du concours "Meherio 2011"
Il s’appelle Bruno Maetz Faatoa, il est perliculteur à Takume depuis 1995, et il vient de remporter avec émotion le concours de la plus belle perle de culture de Tahiti, organisé par la Maison de la perle. « C’est magnifique » s’est exclamé le gagnant, qui se félicite de cette publicité donnée à sa création, « Poesia », et à la perle de Takume. « C’est grâce à ce concours qu’on parle de mon atoll, dont on n’entend jamais parler !». Bruno Faatoa a souhaité que sa perle "Poesia" soit vendue aux enchères au profit du "Village d'enfants SOS" de Papara.
Et il a profité de la tribune qui lui était offerte pour inviter les perliculteurs à se rapprocher de la Maison de la Perle, décriée dans la profession.

« Il y a eu des informations qui ont circulé dans les Tuamotu et qui disent que la Maison de la perle ne sert à rien » admet Bruno, qui a de son côté milité pour sa création depuis 2004. « Je suis un peu l’instigateur de la maison de la perle car en 2004, quand Oscar Temaru avait préparé la charte de l’économie, on avait déjà parlé de la mise en place de la maison de la perle lors d’une réunion à Rangiroa, et des professionnels comme Georges Mataoa, Michel Yip, et moi, on était d’accord. Et aujourd’hui ils sont contre la maison de la perle. C’est quelque chose que je ne comprend pas » regrette Bruno Faatoa. « Car cette maison, c’est un outil formidable qu’on offre aux perliculteurs. Il faut la maintenir et qu’ils viennent travailler avec nous. »

Les tarifs du tri contestés

"Non, la maison de la Perle ne sert pas à rien" affirme le vainqueur du concours "Meherio 2011"
Malgré son enthousiasme pour cet EPIC décrié, Bruno Faatoa a toutefois quelques critiques à émettre. Elles concernent le tri des perles, devenu payant depuis le 1er novembre. «La première fois que j’ai déposé mes perles au mois de septembre c’était gratuit, et là c’est devenu payant, or je n’ai pas de quoi payer » affirme le perliculteur, qui explique que beaucoup d’autres sont dans son cas. « Nous n’avons pas le choix, car étant un EPIC (établissement à caractère industriel et commercial ), nous devons engranger des recettes, c’est la loi », explique la nouvelle directrice de la maison de la perle.

Hinano Teanotoga affirme que les tarifs du tri seront l’objet de discussions lors d’un prochain CA, dans l’optique d’une possible baisse. La Maison de la Perle redoute plus que tout de se mettre à dos les quelques perliculteurs qui lui sont fidèles depuis sa création.

le Mardi 13 Décembre 2011 à 10:35 | Lu 1539 fois