Tahiti Infos

No to'u Fenua milite pour le respect de l'environnement et la protection de la santé.

Composé d'une vingtaine d'associations et de fédérations,le collectif No to'u Fenua se positionne comme "non politique" et neutre et soutient la volonté de la population dans la protection de son environnement, la reconnaissance de ses valeurs, de sa culture. Le 02 juillet dernier elle avait organisé une manifestation en faveur de la protection de l'environnement qui a débouché sur un certain nombre de résolutions.
Vous trouverez-ci-dessous la teneur de ces résolutions. Tahiti-infos invite chacune des parties citées à s'exprimer librement au travers de ses colonnes.


No to'u Fenua milite pour le respect de l'environnement et la protection de la santé.
Les associations, fédérations, nuna’a, force vive du collectif No to’u Fenua:
Asthme et Allergies, Atohei Hot performance, Aitaranui, Bio Fenua,
Fa’afaite te ao Ma’ohi, Fédération Atauturu ia na,
Fédération Tai rapu est, F.a.p.e, Fenua animalia, Haapape a ara,
Haururu, Jeunesse Haapaianoo-Nu, Ia ora Taharuu, Jeunesse Maroto,
Ma’ohi Green, Mata ara te haa fenua no Papenoo, Mata ara no Punaauia,
Manahau, Moruroa e Tatou, Nuuroa Surf Club, O Tahiti e, Pii Rau Rea,
Pua Oviri, Spac, Tai’haruru, Tamarii Fanatea, Tamarii Nuutania,
Te rai tea anuanua (c.i.e.l), Te Ana Opae, Te Honu Tea, Te rau ati ati,
Te Tia ara, Te ui a Tumatarau, To’u fenua To’u ora no te ao ma’ohi,
Vaituoro Nui, Vai Ara o Teahupoo
ainsi que tous les sympatisants
Rappelant que « chacun à le droit de vivre dans un environnement propre à assurer sa santé et son bien-être et le devoir, tant individuellement qu’en association avec d’autres, de protéger et d’améliorer l’environnement dans l’intérêt des générations présentes et futures »
Et considérant « qu’afin d’être en mesure de faire valoir ce droit et de s’acquitter de ce devoir, les citoyens doivent avoir accès à l’information, être habilités à participer au processus décisionnel et avoir accès à la justice en matière d’environnement, étant entendu qu’ils peuvent avoir besoin d’une assistance pour exercer leurs droits »
Nous Demandons la mise en application immédiate de la convention d’Aarhus en Polynésie française
Convention apportant le libre accès à la population de tous les documents relatifs aux projets de constructions, d’amménagement du territoire, convention Signée par la France le 25 Juin 1998 au Danemark et mis en application par décret du 12 Septembre 2002 par Mr Jacques Chirac.
On peut toutefois lire sur ce décret :
Réserve et déclaration du Gouvernement de la République française
Réserve d’application territoriale :«Le Gouvernement français n’appliquera pas la présente convention en
Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis et Futuna».

Concernant le projet d’aménagement et d’exploitation d’ouvrages hydrauliques sur les rivières Atihiva et Vaiarava à Teahupo’o

No to'u Fenua milite pour le respect de l'environnement et la protection de la santé.
Vu les conséquences dramatique de ce projet pour la biodiversité du Fenua Aihere, L’association Vai ara o Teahupoo est allée à la rencontre des habitants du Fenua aihere afin de les informer sur les projets hydroélectriques en cours.
Les habitants ont accueilli chaleureusement les membres de l’association et étaient très satisfaits de cette initiative.
L’association organisera une réunion publique le 7 août à 9h00 à la salle omnisports de Teahupoo.
Les forces vives du Collectifs ainsi que les 1200 signataires à ce jour de la pétition en cours sur : www.mesopinions.com : «Non-aux-deux-projets-d-exploitation- des-forces-hydrauliques-a-teahupoo--fenua-aihere»
ou sur papier en contactant l’association : [email protected].
NOUS DEMANDONS L’ARRÊT DE CES PROJETS . NOUS SOUHAITONS QUE SOIENT ÉTUDIÉS DE MANIÈRE INDÉPENDANTE LES BESOINS ÉNERGÉTIQUES RÉELS DES HABITANTS DU FENUA AIHERE AINSI QUE LES MOYENS D’Y RÉPONDRE EN RESPECTANT LE CADRE DE VIE , LES RESSOURCES ET L’ ENVIRONNEMENT .

Concernant Tetiaroa et l’”éco”-hôtel : The Brando

No to'u Fenua milite pour le respect de l'environnement et la protection de la santé.
Au vu de ce projet tenu secret et hors de contrôle de la population (toutes les associations « critiques » ont été déboutées de leurs demandes d’accés au dossier et au site).
Au vu des dégradations de la biodiversité évidentes malgré les promesses
Au vu du mépris du patrimoine culturel : déplacement de marae,
constructions sur le site de l’envol des âmes, dépossession de notre histoire,
Nous demandons plus de transparence dans le suivi de l’écosystème de l’atoll, et donc l’ouverture officielle de tous les documents relatifs au projet ainsi que l’accès au site par des associations de protection de l’environnement et associations culturelles indépendantes au promoteur.
Concernant la protection de la mer Dans le but de préserver notre océan de la pollution engendrée par les
activités nautiques et par le tourisme nautique, s’il n’est pas maitrisé et contrôlé, (Nous constatons un manque de place dans les marina et sur cormor) Nous demandons la mise en place d’un plan de développement du tourisme nautique en accord avec la population ainsi que la mise en place d’un programme visant à sensibiliser les plaisanciers, les résidents et les prestataires entourant les marina sur un comportement respectueux du littoral, des lagons et de l’océan : L’interdiction de la pratique du shark-feeding, irrespectueux de l’écosystème et des autres activités nautiques.
L’ouverture d’un point de vente de produits d’entretien biodégradable dans les marina de Tahiti et des îles: (Entretien bateaux, jet ski, huile moteur, produits d’entretien ménager, produits corporels sans savon)
Munir les marina de l’équipement nécessaire à l’évacuation des eaux noires et des eaux grises des bateaux des plaisanciers Un appel d’offre pour un service de démantèlement gratuit pour les particuliers
L’application d’un système “bio boat” par les entreprises d’entretien, de décapage, de carénage de bateaux

Concernant Moruroa et Fangataufa

La Journée Polynésienne de l’environnement, 02 Juillet, date commémorative où la première bombe atomique éclatait dans le ciel Polynésien, a permis de faire le point sur le bouleversement économique, social, naturel et culturel qu’a provoqué l’explosion de 193 tirs nucléaires dans l’océan Pacifique.
Vu l’urgence de rappeler la dimension spirituelle du grand océan qui représente, pour nos communautés insulaires du Pacifique, le commencement et la fin de notre patrimoine culturel et naturel et sa projection dans l’avenir ;
Vu le lien intrinsèque et sacré qui unit nos communautés insulaires océaniennes aux éléments fondamentaux que sont l’air, la terre, le feu et l’océan ;
Vu les enjeux mondiaux et régionaux menaçant l’intégrité collective ainsi que la survie des peuples du Pacifique, en terme d’accès durable aux ressources liées à l’océan et en terme de garantie d’une biodiversité à transmettre aux générations futures;
Vu les menaces de submersion des atolls contaminés de cet Océan, (Johnston, Bikini, Eniwetok & Rongelap) et plus particulièrement, Moruroa et Fangataufa;
Vu les différents rapports officiels de surveillance du ministère de la Défense, du CEA, de l’AIEA, de la mission géologique Fairhurst ainsi que les inquiétudes légitimes soulevées par les ONG locales rapportant la fragilité géologique des atolls de Moruroa et Fangataufa et les risques d’effondrement de platier récifaux;
Vu les risques encourus par les populations des atolls environnants comme Tureia, Mangareva;
Vu l’existence de quantités substantielles de déchets radioactifs stockés
définitivement et irrégulièrement en toute illégalité dans le sous sol des 2 atolls
ainsi que sur les platiers océaniques, au large de Moruroa et Hao;
Vu l’existence de risques non maitrisés, à moyen et long terme, de propagation
directe de matières radioactives dans le milieu océanique;
Nous demandons l’application du principe de précaution et ainsi
l’ouverture de Moruroa, Fangataufa et les plateaux oceaniques
à des expertises indépendantes.
Nous demandons que les puits de stockage de déchets radioactif sur
les atolls de Moruroa et Fangataufa soient vidés et nettoyés.
Nous demandons que ces atolls restent sous haute surveillance et
que les informations soient acc essibles en temps réels
par la population Polynésienne et ses représentants.

Rédigé par coommuniqué le Jeudi 22 Juillet 2010 à 16:29 | Lu 1281 fois