Tahiti, le 7 mars 2020 – Suite au rapport de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), le décret fixant la répartition des aides publiques pour les partis dont les finances sont en règle a été publié le 21 février dernier. Un document qui révèle quelques surprises.
L’enveloppe des dotations publiques est distribuée en deux fractions. La première est liée au nombre de voix obtenus aux dernières législatives de 2017 et le deuxième est fonction du rattachement déclaré de nos quatre parlementaires polynésiens à une formation politique. Si les sommes accordées au Tavini sont stables, celles pour le Tapura sont en baisse. Bénéficiaire de 24 millions de Fcfp en 2019, le parti autonomiste passe sous la barre des 20 millions.
Plus de 4 millions de Fcfp de perdus pour le Tahoeraa
Pour la première fraction, les quelques 17 700 voix obtenues par le Tavini au premier tour des législatives de 2017 permettent au parti souverainiste de récupérer comme l'année dernière 3,47 millions de Fcfp d'aides publiques. Pour le Tapura, ce montant atteint 6,45 millions de Fcfp comme en 2019.
Pour ne pas avoir respecté les règles de transparence en matière de dépôt des comptes des partis politiques, le Tau Hotu Rau et le Tahoeraa Huiraatiraa font ainsi une croix sur les aides publiques auxquelles ils auraient pu prétendre pour cette année. Un manque à gagner pour le parti orange, pas vraiment serein financièrement d'après les chiffres publiés par la CNCCFP, qui peut être estimé à 4,26 millions de Fcfp, soit environ un tiers de ses recettes en 2018. Cet accident financier s'ajoute à une séquence politique et juridique déjà peu favorable.
Au Tapura, grosse fraction et petite fracture
La deuxième fraction d'aides perçue par les partis dépend du nombre de parlementaires affiliés, à l'Assemblée nationale et au Sénat. C'est la plus importante des deux fractions en termes de montant distribué. Le décret prévoit ainsi le versement d'une dotation de 4,43 millions de Fcfp par parlementaire au bénéfice de la formation politique à laquelle l'élu est rattaché. Sans surprise, la présence de Moetai Brotherson au Palais Bourbon permet donc au Tavini de percevoir ce montant.
Petite surprise par contre au Tapura. Si le décret mentionne bien le rattachement des deux sénateurs, seule une députée déclare son appartenance au Tapura. D'après nos informations, si Maina Sage a bien fait part de son affiliation au parti d'Edouard Fritch, Nicole Sanquer aurait opté pour un versement de cette part de dotations à l'Union des démocrates indépendants (UDI), le groupe parlementaire auquel elle appartient à l'Assemblée Nationale, au détriment du parti rouge et blanc. Ce choix aurait été fait en décembre dernier au moment où son éviction du Tapura était évoquée. Il a été réaffirmé depuis. Sur sa liste Tamarii Mahina A Tou, il est précisé en tête de liste "Mme Sanquer Nicole UDI". Une façon de se démarquer qui génère un manque à gagner de près de 4,5 millions de Fcfp au parti d'Edouard Fritch en 2019, et probablement quelques inimitiés au sein de la formation. Le Tapura récupère quand même 13,3 millions de Fcfp cette année pour les trois autres parlementaires à Paris.
L’enveloppe des dotations publiques est distribuée en deux fractions. La première est liée au nombre de voix obtenus aux dernières législatives de 2017 et le deuxième est fonction du rattachement déclaré de nos quatre parlementaires polynésiens à une formation politique. Si les sommes accordées au Tavini sont stables, celles pour le Tapura sont en baisse. Bénéficiaire de 24 millions de Fcfp en 2019, le parti autonomiste passe sous la barre des 20 millions.
Plus de 4 millions de Fcfp de perdus pour le Tahoeraa
Pour la première fraction, les quelques 17 700 voix obtenues par le Tavini au premier tour des législatives de 2017 permettent au parti souverainiste de récupérer comme l'année dernière 3,47 millions de Fcfp d'aides publiques. Pour le Tapura, ce montant atteint 6,45 millions de Fcfp comme en 2019.
Pour ne pas avoir respecté les règles de transparence en matière de dépôt des comptes des partis politiques, le Tau Hotu Rau et le Tahoeraa Huiraatiraa font ainsi une croix sur les aides publiques auxquelles ils auraient pu prétendre pour cette année. Un manque à gagner pour le parti orange, pas vraiment serein financièrement d'après les chiffres publiés par la CNCCFP, qui peut être estimé à 4,26 millions de Fcfp, soit environ un tiers de ses recettes en 2018. Cet accident financier s'ajoute à une séquence politique et juridique déjà peu favorable.
Au Tapura, grosse fraction et petite fracture
La deuxième fraction d'aides perçue par les partis dépend du nombre de parlementaires affiliés, à l'Assemblée nationale et au Sénat. C'est la plus importante des deux fractions en termes de montant distribué. Le décret prévoit ainsi le versement d'une dotation de 4,43 millions de Fcfp par parlementaire au bénéfice de la formation politique à laquelle l'élu est rattaché. Sans surprise, la présence de Moetai Brotherson au Palais Bourbon permet donc au Tavini de percevoir ce montant.
Petite surprise par contre au Tapura. Si le décret mentionne bien le rattachement des deux sénateurs, seule une députée déclare son appartenance au Tapura. D'après nos informations, si Maina Sage a bien fait part de son affiliation au parti d'Edouard Fritch, Nicole Sanquer aurait opté pour un versement de cette part de dotations à l'Union des démocrates indépendants (UDI), le groupe parlementaire auquel elle appartient à l'Assemblée Nationale, au détriment du parti rouge et blanc. Ce choix aurait été fait en décembre dernier au moment où son éviction du Tapura était évoquée. Il a été réaffirmé depuis. Sur sa liste Tamarii Mahina A Tou, il est précisé en tête de liste "Mme Sanquer Nicole UDI". Une façon de se démarquer qui génère un manque à gagner de près de 4,5 millions de Fcfp au parti d'Edouard Fritch en 2019, et probablement quelques inimitiés au sein de la formation. Le Tapura récupère quand même 13,3 millions de Fcfp cette année pour les trois autres parlementaires à Paris.