Nicole Bouteau répond à l'association Moruroa e Tatou qui a interrogé les candidats aux élections législatives au sujet de l'indemnisation de victimes des expérimentations nucléaires.
"Monsieur le Président de l’association Moruroa e Tatou
Objet : votre lettre du 17 mai dernier.
Monsieur le Président,
J’ai bien pris connaissance de votre correspondance par laquelle vous interpelez les candidats aux élections législatives des 2 et 16 juin prochain sur la révision de la loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires et pour que l’Etat prenne pleinement ses responsabilités sur les conséquences sanitaires, environnementales, économiques, sociales et culturelles des essais nucléaires.
Sensibilisée à ce dossier en 2004, j’ai participé en tant que membre aux travaux de la commission d’enquête sur les conséquences des essais nucléaires de la période des essais atmosphériques en Polynésie (1966-1974) mise en place par l’Assemblée de Polynésie française en août 2005 alors que j’étais encore représentante au sein de cette institution. Je reste persuadée que votre combat et les travaux de cette instance ont permis de lever la chape de plomb qui entourait ce dossier et d’informer les anciens travailleurs et la population.
En 2009, lors de l’examen de la loi Morin au Parlement, No Oe E Te Nunaa aidé en cela par les élus du MoDem s’était élevé contre les insuffisances de ce texte qui n'était et n’est toujours pas une réponse digne d'un État responsable, à la détresse physique et morale des anciens travailleurs des essais nucléaires, de leurs familles et de la population qui a également pu en être victime.
Comme vous le soulignez, je défends dans le cadre de cette campagne électorale la transparence la plus totale de l’Etat sur ce dossier, la révision de la loi Morin et l’assurance que l’Etat assumera aussi toutes ses responsabilités sur les conséquences environnementales des essais nucléaires en Polynésie.
Si je suis élue députée, je m’investirai pour soutenir votre démarche légitime dans le cadre de l’action parlementaire que j’exercerai, tant à Paris auprès du gouvernement central et à l’Assemblée nationale, qu’à Papeete auprès des services de l’Etat et du Pays.
Ayant été souvent en déplacement ces dernières semaines, je n’ai pas pu assister aux séances du tribunal des 21 et 24 mai derniers au cours desquelles onze victimes polynésiennes des essais nucléaires ont réclamé justice. Je ne pourrai malheureusement pas non plus assister à celle prévue demain. Vous m’en voyez extrêmement désolée. Je me ferai cependant représentée par deux cadres de ma formation politique, Messieurs Tony Adams et Jean-Marc Brillant, tous deux présidents délégués de No Oe E Te Nunaa.
Me tenant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées."
"Monsieur le Président de l’association Moruroa e Tatou
Objet : votre lettre du 17 mai dernier.
Monsieur le Président,
J’ai bien pris connaissance de votre correspondance par laquelle vous interpelez les candidats aux élections législatives des 2 et 16 juin prochain sur la révision de la loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires et pour que l’Etat prenne pleinement ses responsabilités sur les conséquences sanitaires, environnementales, économiques, sociales et culturelles des essais nucléaires.
Sensibilisée à ce dossier en 2004, j’ai participé en tant que membre aux travaux de la commission d’enquête sur les conséquences des essais nucléaires de la période des essais atmosphériques en Polynésie (1966-1974) mise en place par l’Assemblée de Polynésie française en août 2005 alors que j’étais encore représentante au sein de cette institution. Je reste persuadée que votre combat et les travaux de cette instance ont permis de lever la chape de plomb qui entourait ce dossier et d’informer les anciens travailleurs et la population.
En 2009, lors de l’examen de la loi Morin au Parlement, No Oe E Te Nunaa aidé en cela par les élus du MoDem s’était élevé contre les insuffisances de ce texte qui n'était et n’est toujours pas une réponse digne d'un État responsable, à la détresse physique et morale des anciens travailleurs des essais nucléaires, de leurs familles et de la population qui a également pu en être victime.
Comme vous le soulignez, je défends dans le cadre de cette campagne électorale la transparence la plus totale de l’Etat sur ce dossier, la révision de la loi Morin et l’assurance que l’Etat assumera aussi toutes ses responsabilités sur les conséquences environnementales des essais nucléaires en Polynésie.
Si je suis élue députée, je m’investirai pour soutenir votre démarche légitime dans le cadre de l’action parlementaire que j’exercerai, tant à Paris auprès du gouvernement central et à l’Assemblée nationale, qu’à Papeete auprès des services de l’Etat et du Pays.
Ayant été souvent en déplacement ces dernières semaines, je n’ai pas pu assister aux séances du tribunal des 21 et 24 mai derniers au cours desquelles onze victimes polynésiennes des essais nucléaires ont réclamé justice. Je ne pourrai malheureusement pas non plus assister à celle prévue demain. Vous m’en voyez extrêmement désolée. Je me ferai cependant représentée par deux cadres de ma formation politique, Messieurs Tony Adams et Jean-Marc Brillant, tous deux présidents délégués de No Oe E Te Nunaa.
Me tenant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées."