Législatives "Regards croisés sur l'éducation" : Nicole Bouteau et Teva Rohfritsch répondent aux interrogations du monde enseignant
Débat foisonnant, mercredi midi au restaurant le Plazza, où deux candidats aux élections législatives, Nicole Bouteau et Teva Rohfritsch organisaient conjointement un déjeuner-débat sur le thème de l'éducation. Une centaine d'enseignants, entourés des militants, se trouvaient face à une "brochette" de personnalités locales, anciens ministres du gouvernement, anciens parlementaires, représentants à l'assemblée, conseillers municipaux… tous venus participer au débat, notamment Moana Greig, Reynald Temarii, Béatrice Vernaudon, Armelle Merceron, Lucette Taero, Teiki Porlier, Victorine Shan Sei Fan…
Moana Greig: les plus compétents
Le débat devait être mené par Moana Greig, ancien ministre de l'éducation d'un récent gouvernement, aujourd'hui retourné à sa tâche "passionnante" d'inspecteur de l'éducation, mais une "importante réunion" l'a empêché d'assurer cette mission. Il a tout de même pris le temps de venir exprimer son soutien à Teva Rohfritsch et Nicole Bouteau, précisant qu'il le faisait non parce que ce sont des amis, mais parce qu'il partage leurs propositions et qu'à ses yeux ce sont les deux futurs députés qui seront le plus capables de faire progresser les dossiers polynésiens à Paris.
60 milliards par an… sans obligation
C'est donc un autre ancien ministre, Reynald Temarii qui a pris le relais de la présentation du programme des deux candidats concernant l'éducation, exposé sous forme de diaporama. Ayant vécu au sein du gouvernement les difficultés de la mise en place de la "Charte de l'éducation", Reynald Temarii a insisté sur la nécessité de se référer aux textes fondateurs, depuis ceux qui ont instauré l'école obligatoire et laïque chère à Jules Ferry, jusqu'au derniers contrat de développement, et de ne pas perdre de vue l'importance primordiale de la participation de l'État au financement de l'éducation en Polynésie française. D'où l'importance d'entretenir des relations franches mais cordiales avec les autorités françaises qui apportent actuellement une participation de près de 60 milliards de francs Pacifique à notre système scolaire. Une participation qui, devait le souligner Armelle Merceron, reste "fragile" car "elle n'est régie par aucune obligation statutaire.
Notre plus grande richesse
Les deux candidats s'étaient répartit la tâche de commenter en détail leur programme commun résumé en une vingtaine de points.
Nicole Bouteau a insisté sur l'importance primordiale de la formation des jeunes, en rappelant que "notre principale richesse, c'est nous, ce sont nos enfants qui seront demain les acteurs de la vie active de notre Pays". Donc pas question de compromettre leur avenir par un comportement revendicatif à l'égard de l'État ou en omettant de mobiliser toutes les aides possibles auxquelles les Polynésiens ont droit comme les citoyens des autres collectivités de la République, que ce soit au plan national ou au plan européen.
De l'éducation à l'emploi
Teva Rohfritsch a souligné l'importance de l'enseignement du reo maohi pour assurer aux enfants polynésiens une bonne intégration dans le système scolaire et la réussite de leur cursus.
Pour lui, comme pour Nicole, il est urgent de rapprocher encore le monde de l'éducation et celui du travail, par diverses passerelles, ou des échanges accrus entre le premier et le second degré, afin d'offrir aux jeunes la meilleure insertion professionnelle possible.
Renforcer la formation des enseignants
Béatrice Vernaudon s'est dite "séduite par la pertinence des propositions" exposées et a vivement encouragé les futurs députés à faire preuve d'ouverture d'esprit lorsqu'ils seront à l'assemblée nationale, sans se soucier des étiquettes politiques: "Je sais que vous saurez creuser votre sillon, il nous faut à Paris des députés de toutes les sensibilités".
"Il faut apporter à notre système éducatif une meilleure cohérence, de l'école maternelle à l'université", a encore insisté l'ancienne députée de la Polynésie française. Armelle Merceron a regretté que l'on soit encore très loin, dans l'enseignement secondaire comme dans beaucoup d'autres filières professionnelles, de "l'océanisation des cadres".
"Apprendre à apprendre"
Ce à quoi une représentante des étudiants de l'université polynésienne a répondu en regrette la réussite très moyenne à ses yeux de l'institut de formation de maîtres (IUFM), lançant un appel aux futurs députés: "Nous avons besoin de votre aide pour améliorer la formation des enseignants".
Ce qui est tout à fait en phase avec le commentaire d'un enseignant présent, François Paulpont, pour qui il est plus important à notre époque d'acquérir des méthodes que des connaissances, ce qu'il résume par le concept "apprendre à apprendre". Tout un programme que Nicole Bouteau et Teva Rohfritsch ont fait leur.
Dossier présenté lors du débat
Débat foisonnant, mercredi midi au restaurant le Plazza, où deux candidats aux élections législatives, Nicole Bouteau et Teva Rohfritsch organisaient conjointement un déjeuner-débat sur le thème de l'éducation. Une centaine d'enseignants, entourés des militants, se trouvaient face à une "brochette" de personnalités locales, anciens ministres du gouvernement, anciens parlementaires, représentants à l'assemblée, conseillers municipaux… tous venus participer au débat, notamment Moana Greig, Reynald Temarii, Béatrice Vernaudon, Armelle Merceron, Lucette Taero, Teiki Porlier, Victorine Shan Sei Fan…
Moana Greig: les plus compétents
Le débat devait être mené par Moana Greig, ancien ministre de l'éducation d'un récent gouvernement, aujourd'hui retourné à sa tâche "passionnante" d'inspecteur de l'éducation, mais une "importante réunion" l'a empêché d'assurer cette mission. Il a tout de même pris le temps de venir exprimer son soutien à Teva Rohfritsch et Nicole Bouteau, précisant qu'il le faisait non parce que ce sont des amis, mais parce qu'il partage leurs propositions et qu'à ses yeux ce sont les deux futurs députés qui seront le plus capables de faire progresser les dossiers polynésiens à Paris.
60 milliards par an… sans obligation
C'est donc un autre ancien ministre, Reynald Temarii qui a pris le relais de la présentation du programme des deux candidats concernant l'éducation, exposé sous forme de diaporama. Ayant vécu au sein du gouvernement les difficultés de la mise en place de la "Charte de l'éducation", Reynald Temarii a insisté sur la nécessité de se référer aux textes fondateurs, depuis ceux qui ont instauré l'école obligatoire et laïque chère à Jules Ferry, jusqu'au derniers contrat de développement, et de ne pas perdre de vue l'importance primordiale de la participation de l'État au financement de l'éducation en Polynésie française. D'où l'importance d'entretenir des relations franches mais cordiales avec les autorités françaises qui apportent actuellement une participation de près de 60 milliards de francs Pacifique à notre système scolaire. Une participation qui, devait le souligner Armelle Merceron, reste "fragile" car "elle n'est régie par aucune obligation statutaire.
Notre plus grande richesse
Les deux candidats s'étaient répartit la tâche de commenter en détail leur programme commun résumé en une vingtaine de points.
Nicole Bouteau a insisté sur l'importance primordiale de la formation des jeunes, en rappelant que "notre principale richesse, c'est nous, ce sont nos enfants qui seront demain les acteurs de la vie active de notre Pays". Donc pas question de compromettre leur avenir par un comportement revendicatif à l'égard de l'État ou en omettant de mobiliser toutes les aides possibles auxquelles les Polynésiens ont droit comme les citoyens des autres collectivités de la République, que ce soit au plan national ou au plan européen.
De l'éducation à l'emploi
Teva Rohfritsch a souligné l'importance de l'enseignement du reo maohi pour assurer aux enfants polynésiens une bonne intégration dans le système scolaire et la réussite de leur cursus.
Pour lui, comme pour Nicole, il est urgent de rapprocher encore le monde de l'éducation et celui du travail, par diverses passerelles, ou des échanges accrus entre le premier et le second degré, afin d'offrir aux jeunes la meilleure insertion professionnelle possible.
Renforcer la formation des enseignants
Béatrice Vernaudon s'est dite "séduite par la pertinence des propositions" exposées et a vivement encouragé les futurs députés à faire preuve d'ouverture d'esprit lorsqu'ils seront à l'assemblée nationale, sans se soucier des étiquettes politiques: "Je sais que vous saurez creuser votre sillon, il nous faut à Paris des députés de toutes les sensibilités".
"Il faut apporter à notre système éducatif une meilleure cohérence, de l'école maternelle à l'université", a encore insisté l'ancienne députée de la Polynésie française. Armelle Merceron a regretté que l'on soit encore très loin, dans l'enseignement secondaire comme dans beaucoup d'autres filières professionnelles, de "l'océanisation des cadres".
"Apprendre à apprendre"
Ce à quoi une représentante des étudiants de l'université polynésienne a répondu en regrette la réussite très moyenne à ses yeux de l'institut de formation de maîtres (IUFM), lançant un appel aux futurs députés: "Nous avons besoin de votre aide pour améliorer la formation des enseignants".
Ce qui est tout à fait en phase avec le commentaire d'un enseignant présent, François Paulpont, pour qui il est plus important à notre époque d'acquérir des méthodes que des connaissances, ce qu'il résume par le concept "apprendre à apprendre". Tout un programme que Nicole Bouteau et Teva Rohfritsch ont fait leur.
Dossier présenté lors du débat