Un "coup de gueule" de l’Association Tamarii Hopu Na Raro Nō Punaauia qui s'insurge contre le manque de respect d'un grand nombre de citoyens à l'égard de la nature en général et du lagon de Punaauia en particuliers. A l'occasion d'une collecte de déchets, les membres bénévoles de l'association ont en effet constaté une changement important dans les comportements du public vis à vis d'un site qui accueille chaque week-end des milliers de personnes. Afin d'exprimer leur mécontentement et leur inquiétude, et surtout dans le but de sensibiliser la population, ils se sont exprimé sur Tahiti Infos:
"Pour la quatrième année consécutive, l’Association de pêcheurs sous marin Tamari’i Hopu Na Raro Nō Puna’auia a organisé en partenariat avec la mairie, l’AS Taapuna Surf Club, l’AS Tamarii Pointe des pêcheurs et la Fédération Tahitienne de Sports Subaquatiques de compétition, une journée de nettoyage du lagon.
La population, en majorité des jeunes de Punaauia, a bien répondu à l’appel lancé par le président Heiava TEATA puisque près d’une centaine de personnes et 18 embarcations ont participé à ce nettoyage des fonds marins du Captain Blight à la marina Taina. Des pêcheurs aussi dont certains sont venus de Tautira et de Moorea.
Même zone, même constat, même question… :
Notre lagon, une poubelle ! A terme des 4 heures de nettoyage c’est le constat unanime que fait la bande de bénévoles. Les «nettoyeurs » se sont répartis sur l’ensemble de la zone et au fil des minutes, au fil des heures, la benne à ordure de 4m3 mise à disposition par la mairie sur le site de Orohiti se remplit à en vomir.
Au total, 9, 390* tonnes de Déchets lourds en tous genres : remorques (comme l’année dernière), échelle, vélos d’appartement, brouette, pneus et les incontournables bouteilles en verre et en plastique. Sans compter tous ces corps morts et cordes qui jonchent les fonds aux abords du littoral.
Un bénévole ironise : « Devant les « belles maisons », tu trouves des coupes et des bouteilles de champagne, des bouteilles de vin. En face des pirogues, tu trouves des pneus et en face du quai des pêcheurs tu trouves des batteries !... ».
Le gardien d’une marina complète en rappelant que seule la partie du lagon en bordure du littoral a été nettoyée, pas le fond ni l’autre versant…
*Tonnage effectué par les services techniques de la mairie de Punaauia
"Mā'ohi, tē haere ra 'oe ti'a i hea ?" (Polynésien où vas-tu ?)
Du côté des utilisateurs du plan d’eau et des riverains, la vie continue, on fait comme si de rien n’était ne dédaignant même pas saluer ou remercier les personnes qui nettoient devant chez soi. On s’impatiente car les bénévoles gênent et on aimerait amarrer son bateau rapidement. On sirote son café tranquillement, vini à l’oreille. On pousse le bouchon en pressant les bénévoles pour nettoyer d’abord devant chez eux et comble du comble, on s’approprie le domaine public en engueulant les nettoyeurs « parce qu’ils n’ont pas le droit » de venir devant !
Mon dieu, on aura tout vu ! Mais où est donc ce lien qui unissait le polynésien à sa terre faisant de lui son plus fidèle protecteur. Les âmes des "Tupuna" présentes durant cette journée ont du pressement retourner dans le "pō", déçues d’un tel comportement. Paroxysme de la bêtise humaine ou quand incivisme rime avec médiocrité. Il y a plus d’1 mois, les mêmes bénévoles avaient nettoyé le lagon de Faa’a et le constat avait été le même. Du statut de garde à manger, le lagon est passé au statut de poubelle commune. Un Paihoro marin grandeur nature…
C’est vrai qu’il est tellement plus simple de balancer ce que l’on mange, ce que l’on boit, ce qui dérange par-dessus bord comme cela, dans mon bateau et chez moi ça reste propre ! Et puis d’ailleurs, qui s’en soucie ?
Parole à Heiava TEATA, président de l’Association Tamarii Hopu Na Raro Nō Punaauia :
"Un grand merci aux bénévoles qui sont de plus en plus nombreux ainsi qu’aux fidèles sponsors que sont la mairie de Punaauia, l’Hotel Manava Suite Resorts, le Mc DONALD, la Brasserie de Tahiti, les magasins CASINO. Sans eux, ces actions ne seraient pas possibles. Je suis par contre très déçu du résultat car en 3 ans on ne voit pas d’évolution et pire le quantitatif augmente. On pourra dire que nous étions plus et que logiquement on a ramassé plus mais il faut rappeler que nous ciblons les mêmes zones chaque année ! Cette année a été marquée aussi par le comportement dédaigneux des riverains concernés qui ont été jusqu’à gronder les bénévoles alors qu’ils nettoyaient le domaine public ."
Rappel quantitatif (sur les mêmes zones):
2012 : 9, 390 tonnes
2011 : 2 ramassages : 6,5 tonnes (avril) / 6, 850 t (octobre)
2010 : 6,7 tonnes
2009 : 6 tonnes"
"Pour la quatrième année consécutive, l’Association de pêcheurs sous marin Tamari’i Hopu Na Raro Nō Puna’auia a organisé en partenariat avec la mairie, l’AS Taapuna Surf Club, l’AS Tamarii Pointe des pêcheurs et la Fédération Tahitienne de Sports Subaquatiques de compétition, une journée de nettoyage du lagon.
La population, en majorité des jeunes de Punaauia, a bien répondu à l’appel lancé par le président Heiava TEATA puisque près d’une centaine de personnes et 18 embarcations ont participé à ce nettoyage des fonds marins du Captain Blight à la marina Taina. Des pêcheurs aussi dont certains sont venus de Tautira et de Moorea.
Même zone, même constat, même question… :
Notre lagon, une poubelle ! A terme des 4 heures de nettoyage c’est le constat unanime que fait la bande de bénévoles. Les «nettoyeurs » se sont répartis sur l’ensemble de la zone et au fil des minutes, au fil des heures, la benne à ordure de 4m3 mise à disposition par la mairie sur le site de Orohiti se remplit à en vomir.
Au total, 9, 390* tonnes de Déchets lourds en tous genres : remorques (comme l’année dernière), échelle, vélos d’appartement, brouette, pneus et les incontournables bouteilles en verre et en plastique. Sans compter tous ces corps morts et cordes qui jonchent les fonds aux abords du littoral.
Un bénévole ironise : « Devant les « belles maisons », tu trouves des coupes et des bouteilles de champagne, des bouteilles de vin. En face des pirogues, tu trouves des pneus et en face du quai des pêcheurs tu trouves des batteries !... ».
Le gardien d’une marina complète en rappelant que seule la partie du lagon en bordure du littoral a été nettoyée, pas le fond ni l’autre versant…
*Tonnage effectué par les services techniques de la mairie de Punaauia
"Mā'ohi, tē haere ra 'oe ti'a i hea ?" (Polynésien où vas-tu ?)
Du côté des utilisateurs du plan d’eau et des riverains, la vie continue, on fait comme si de rien n’était ne dédaignant même pas saluer ou remercier les personnes qui nettoient devant chez soi. On s’impatiente car les bénévoles gênent et on aimerait amarrer son bateau rapidement. On sirote son café tranquillement, vini à l’oreille. On pousse le bouchon en pressant les bénévoles pour nettoyer d’abord devant chez eux et comble du comble, on s’approprie le domaine public en engueulant les nettoyeurs « parce qu’ils n’ont pas le droit » de venir devant !
Mon dieu, on aura tout vu ! Mais où est donc ce lien qui unissait le polynésien à sa terre faisant de lui son plus fidèle protecteur. Les âmes des "Tupuna" présentes durant cette journée ont du pressement retourner dans le "pō", déçues d’un tel comportement. Paroxysme de la bêtise humaine ou quand incivisme rime avec médiocrité. Il y a plus d’1 mois, les mêmes bénévoles avaient nettoyé le lagon de Faa’a et le constat avait été le même. Du statut de garde à manger, le lagon est passé au statut de poubelle commune. Un Paihoro marin grandeur nature…
C’est vrai qu’il est tellement plus simple de balancer ce que l’on mange, ce que l’on boit, ce qui dérange par-dessus bord comme cela, dans mon bateau et chez moi ça reste propre ! Et puis d’ailleurs, qui s’en soucie ?
Parole à Heiava TEATA, président de l’Association Tamarii Hopu Na Raro Nō Punaauia :
"Un grand merci aux bénévoles qui sont de plus en plus nombreux ainsi qu’aux fidèles sponsors que sont la mairie de Punaauia, l’Hotel Manava Suite Resorts, le Mc DONALD, la Brasserie de Tahiti, les magasins CASINO. Sans eux, ces actions ne seraient pas possibles. Je suis par contre très déçu du résultat car en 3 ans on ne voit pas d’évolution et pire le quantitatif augmente. On pourra dire que nous étions plus et que logiquement on a ramassé plus mais il faut rappeler que nous ciblons les mêmes zones chaque année ! Cette année a été marquée aussi par le comportement dédaigneux des riverains concernés qui ont été jusqu’à gronder les bénévoles alors qu’ils nettoyaient le domaine public ."
Rappel quantitatif (sur les mêmes zones):
2012 : 9, 390 tonnes
2011 : 2 ramassages : 6,5 tonnes (avril) / 6, 850 t (octobre)
2010 : 6,7 tonnes
2009 : 6 tonnes"
