Paris, France | AFP | mercredi 04/01/2023 - Le gouvernement français a rendu public un projet d'arrêté autorisant à nouveau pour la campagne 2023 l'utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des néonicotinoïdes, insecticides néfastes pour les abeilles, suscitant l'opposition de défenseurs de l'environnement.
Ce texte, publié sur le site du ministère de l'Agriculture, est mis à la consultation du public jusqu'au 24 janvier. Il devra ensuite faire l'objet d'un avis favorable du Conseil de surveillance des néonicotinoïdes avant d'être signé par le gouvernement, probablement début février.
"La campagne betteravière 2023 est la dernière campagne pour laquelle un arrêté dérogatoire à l'interdiction d'utilisation des produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes est susceptible d'être adopté", précise le ministère de l'Agriculture.
Le ministre, Marc Fesneau, s'était dit en décembre favorable à une nouvelle dérogation, après celles de 2021 et 2022, "pour lutter efficacement" contre la prolifération des pucerons verts, porteurs de la jaunisse de la betterave, "en attente de solutions alternatives".
Le projet d'arrêté autorise au titre de la campagne 2023, et pour une durée de 120 jours, l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées à l'imidaclopride ou au thiamethoxam (des néonicotinoïdes).
L'arrêté est accompagné de restrictions sur les cultures qui pourront être semées les années suivantes sur ces surfaces, afin de réduire l'exposition des insectes pollinisateurs aux résidus éventuels de ces produits.
Fin 2020, le Parlement avait autorisé le retour temporaire de ces insecticides, qui contribuent au déclin massif des colonies d'abeilles et interdits depuis 2018, pour voler au secours de la filière betteravière dont les rendements avaient été drastiquement réduits par la jaunisse. La loi précisait que les dérogations ne pourraient être accordées, jusqu'en juillet 2023, que pour les semences de betterave sucrière.
L'ONG Générations Futures s'est immédiatement opposée à ce nouveau projet, estimant que les informations disponibles montraient une pression de la maladie "bien moindre qu'en 2020 et 2021".
"Il faudrait à la fois avoir un fort réservoir de virus et une forte pression de pucerons" pour justifier une nouvelle dérogation, selon un communiqué de l'association.
Le gouvernement rappelle qu'un Plan national de recherche et d'innovation (PNRI) a été lancé au printemps 2021 pour trouver des solutions alternatives aux néonicotinoïdes, mais que les instances de ce PNRI considèrent qu'il n'existe pas encore de solutions "déployables à l'échelle de l'ensemble" des cultures betteravières, "même si certaines pistes sont prometteuses".
Ce texte, publié sur le site du ministère de l'Agriculture, est mis à la consultation du public jusqu'au 24 janvier. Il devra ensuite faire l'objet d'un avis favorable du Conseil de surveillance des néonicotinoïdes avant d'être signé par le gouvernement, probablement début février.
"La campagne betteravière 2023 est la dernière campagne pour laquelle un arrêté dérogatoire à l'interdiction d'utilisation des produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes est susceptible d'être adopté", précise le ministère de l'Agriculture.
Le ministre, Marc Fesneau, s'était dit en décembre favorable à une nouvelle dérogation, après celles de 2021 et 2022, "pour lutter efficacement" contre la prolifération des pucerons verts, porteurs de la jaunisse de la betterave, "en attente de solutions alternatives".
Le projet d'arrêté autorise au titre de la campagne 2023, et pour une durée de 120 jours, l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées à l'imidaclopride ou au thiamethoxam (des néonicotinoïdes).
L'arrêté est accompagné de restrictions sur les cultures qui pourront être semées les années suivantes sur ces surfaces, afin de réduire l'exposition des insectes pollinisateurs aux résidus éventuels de ces produits.
Fin 2020, le Parlement avait autorisé le retour temporaire de ces insecticides, qui contribuent au déclin massif des colonies d'abeilles et interdits depuis 2018, pour voler au secours de la filière betteravière dont les rendements avaient été drastiquement réduits par la jaunisse. La loi précisait que les dérogations ne pourraient être accordées, jusqu'en juillet 2023, que pour les semences de betterave sucrière.
L'ONG Générations Futures s'est immédiatement opposée à ce nouveau projet, estimant que les informations disponibles montraient une pression de la maladie "bien moindre qu'en 2020 et 2021".
"Il faudrait à la fois avoir un fort réservoir de virus et une forte pression de pucerons" pour justifier une nouvelle dérogation, selon un communiqué de l'association.
Le gouvernement rappelle qu'un Plan national de recherche et d'innovation (PNRI) a été lancé au printemps 2021 pour trouver des solutions alternatives aux néonicotinoïdes, mais que les instances de ce PNRI considèrent qu'il n'existe pas encore de solutions "déployables à l'échelle de l'ensemble" des cultures betteravières, "même si certaines pistes sont prometteuses".