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Négociations intenses à l’OPT, ADT toujours au point mort


Tahiti, le 24 juillet 2024 – Les négociations pour la levée de la grève à ADT n’ont pas eu lieu mercredi même si les vols ont repris avec les Raromatai et Rangiroa. Du côté de l’OPT, la journée de mercredi a donné lieu à un marathon à plusieurs rencontres qui ont buté dans l’attente d’un document reprenant les “engagements” pris la veille par Moetai Brotherson lors d’une rencontre avec l’intersyndicale.
 
Avec une échéance prévue jeudi à zéro heure, le préavis de grève déposé dans les filiales du groupe OPT a donné lieu mercredi à deux rencontres de négociation dans la matinée et à un long entretien dans l’après-midi jusqu’à 17 heures entre la direction générale du groupe de télécommunications et l’intersyndicale. Les discussions ont bien avancé, de sources syndicales. Mais pas suffisamment pour permettre d’évacuer tout risque de grève. Mercredi soir, tout butait dans l’attente d’un document promis la veille qui reprenne “noir sur blanc” les “engagements” pris par le président Moetai Brotherson lors d’un entretien avec les leaders syndicaux mardi soir. Ce sésame n’avait toujours pas été transmis à l’intersyndicale à l’heure où nous mettions sous presse, laissant craindre une grève dès jeudi.
 
ADT au point mort
 
Du côté du mouvement social initié lundi au sein du personnel de la société Aéroport de Tahiti (ADT), gestionnaire de la plateforme aéroportuaire de Tahiti-Faa’a et des aérodromes de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa, aucune négociation n’a pu être menée mercredi. Le directeur doit “revenir à la table des discussions avec des propositions concrètes”, annonce l’intersyndicale composée de Otahi, O oe to oe rima, CSTP-FO et la CSIP.
 
La grève qui sévit à ADT est donc maintenue. Mais, si depuis lundi zéro heure, tous les vols à destination et en provenance de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa ont été annulés en raison d'un mouvement très suivi parmi les pompiers en charge du sauvetage et de la lutte contre l'incendie des aéronefs (SSLIA), avec un “niveau de sécurité incendie suffisant” qui ne pouvait être atteint, les opération d’Air Tahiti et Air Moana ont en partie pu reprendre mercredi.
 
Des pompiers ont en effet été dépêchés à Bora Bora et Raiatea dans la nuit de mardi à mercredi pour garantir la sécurité des opérations d'atterrissage et de décollage et permettre une reprise au moins partielle de l'activité de ces aérodromes et du trafic aérien.
 
Une mesure que le secrétaire général adjoint de la CSIP a estimée être “un risque que prend la direction” de la société Aéroport de Tahiti, alors qu’aucune réquisition n’est pour l’instant ordonnée par le haut-commissariat. Selon le syndicaliste, certains pompiers ne disposeraient pas des compétences règlementaires requises pour assurer ces missions.

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mercredi 24 Juillet 2024 à 18:15 | Lu 3142 fois