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Négociations commerciales: les grands industriels évoquent "2 à 3% de hausses" en moyenne


DENIS CHARLET / AFP
DENIS CHARLET / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 01/02/2024 - L'Ilec, organisation représentant les très gros industriels de l'agro-alimentaire, a dit jeudi s'attendre à une hausse moyenne de 2 à 3% des tarifs facturés à la grande distribution, un grand nombre d'accords n'ayant cependant "pas encore été trouvés" malgré la date-butoir des négociations mercredi soir.

Mais "probablement 15 à 20% des prix" pourraient aussi baisser, a assuré Richard Pancquiault, président de l'Ilec, sur RTL au lendemain de la date-butoir des négociations commerciales entre grande distribution et fournisseurs agro-industriels.

Chaque année, des négociations ont lieu entre les entreprises agroalimentaires (du petit producteur de charcuterie aux géants Unilever, Nestlé ou Coca-Cola) et leurs clients supermarchés (E.Leclerc, Carrefour, Intermarché ou Système U), pour s'accorder sur les conditions de vente d'une large part des produits vendus en grandes surfaces le reste de l'année.

Les baisses devraient concerner les produits "à base de blé, de volaille, d'huiles ou certaines variétés de café", a-t-il énuméré.

"Le reste va augmenter", a indiqué Richard Pancquiault, anticipant une hausse des prix de gros "qu'on peut estimer en moyenne à 2 ou 3%", sachant que "plein d'accords n'ont pas encore été trouvés".

Les éventuelles estimations moyennes de hausse (ou baisse) de tarifs ne permettent pas de présumer du niveau d'inflation dans les rayons des grandes surfaces, puisque ce sont les distributeurs qui fixent le prix facturé aux consommateurs, en rognant plus ou moins sur leurs marges.

Selon ce porte-parole des très gros industriels, 40% des négociations qui devaient s'achever au 31 janvier, c'est-à-dire celles qui concerne les très gros industriels, se sont achevées par un accord.

"Un des points d'explication" au fait que de nombreuses négociations ne se sont pas achevées à la date imposée, "c'est qu'un certain nombre de négociations se font à l’étranger avec des structures qui ne reconnaissent pas ces dates butoir" et que "la loi française n’est pas respectée par certaines de ces structures internationales".

Les agro-industriels reprochent régulièrement à leurs clients supermarchés de délocaliser hors de France une partie des négociations - celles avec les plus gros groupes - sur les conditions de vente de leur production, afin de se soustraire au droit français.

Fin décembre, six puissantes organisations agricoles et agroalimentaires françaises ont écrit au commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton pour lui demander de se pencher sur ces centrales d'achats: l'Ilec, la FNSEA, les Jeunes agriculteurs, l'Adepale, l'Ania et la Coopération agricole.

Rédigé par RB le Jeudi 1 Février 2024 à 01:12 | Lu 886 fois