Selon les chiffres de la DPAM il faudra équiper avant le 1er janvier 2020 : 140 poti marara, 7 bonitiers, et 59 thoniers en radiobalise de détresse.
PAPEETE, le 15 octobre 2018 - Au 1er janvier 2020, tous les navires de pêche, du poti marara aux thoniers, en passant par les bonitiers, devront être obligatoirement équipés de balises de détresse. Pour inciter les professionnels à s'équiper, le pays a prévu une loi instituant une aide pour l'acquisition de ce matériel très coûteux. 40 millions de francs devrait être consacrés à cette aide dans le prochain budget du pays.
"Prendre la mer, mais pas les risques." Cet avertissement est particulièrement bien connu des résidents de nos îles, et notamment des pêcheurs professionnels du fenua. Mais pour améliorer leur sécurité lors de leurs sorties en mer, l'assemblée de la Polynésie française a adopté en décembre dernier, une délibération relative, "aux radiocommunications à bord de navires de jauge égale ou inférieure à 160 tonneaux, à l'exception des navires destinés au transport de passagers."
Et jeudi dernier, le Conseil économique, social et culturel (CESC) a approuvé une loi de pays visant à accorder aux pêcheurs, titulaires d’une licence de pêche professionnelle, une aide financière du Pays à hauteur de 50% du montant de l’investissement nécessaire, pour l’achat de nouvelles balises, ou pour le remplacement des piles.
"La mesure principale du texte est d'amener 100% de nos pêcheurs, poti marara, thoniers, et bonitiers à s'équiper de balises de détresse, en fonction bien évidemment du type de bateau", a insisté Jean-Christophe Bouissou, ministre en charge des Transports interinsulaires. Avant d'ajouter, "il faut savoir que lorsqu'on a des problèmes moteurs, ou de navigabilité, ça nécessite derrière des déclenchements de moyens importants, au niveau notamment de l'État et des communes, pour pouvoir venir rechercher les pêcheurs. Et les balises nous permettraient tout de suite de pouvoir les repérer, et sauver la vie de ces personnes."
"Prendre la mer, mais pas les risques." Cet avertissement est particulièrement bien connu des résidents de nos îles, et notamment des pêcheurs professionnels du fenua. Mais pour améliorer leur sécurité lors de leurs sorties en mer, l'assemblée de la Polynésie française a adopté en décembre dernier, une délibération relative, "aux radiocommunications à bord de navires de jauge égale ou inférieure à 160 tonneaux, à l'exception des navires destinés au transport de passagers."
Et jeudi dernier, le Conseil économique, social et culturel (CESC) a approuvé une loi de pays visant à accorder aux pêcheurs, titulaires d’une licence de pêche professionnelle, une aide financière du Pays à hauteur de 50% du montant de l’investissement nécessaire, pour l’achat de nouvelles balises, ou pour le remplacement des piles.
"La mesure principale du texte est d'amener 100% de nos pêcheurs, poti marara, thoniers, et bonitiers à s'équiper de balises de détresse, en fonction bien évidemment du type de bateau", a insisté Jean-Christophe Bouissou, ministre en charge des Transports interinsulaires. Avant d'ajouter, "il faut savoir que lorsqu'on a des problèmes moteurs, ou de navigabilité, ça nécessite derrière des déclenchements de moyens importants, au niveau notamment de l'État et des communes, pour pouvoir venir rechercher les pêcheurs. Et les balises nous permettraient tout de suite de pouvoir les repérer, et sauver la vie de ces personnes."
206 BATEAUX À ÉQUIPER
Afin de permettre aux pêcheurs, concernés par les dispositions de cette délibération, de s’équiper en matériel moderne de radiocommunications, le gouvernement a décidé de différer l’entrée en vigueur de ces dispositions, pour les navires existants du 1er octobre 2018, au 1er janvier 2020. Ce délai supplémentaire est également nécessaire à la présentation de la loi de pays, qui mettra en place la subvention, pour aider les pêcheurs à s'équiper avec des matériels conformes. Ainsi 40 millions de francs devraient être consacrés dans le prochain budget du pays pour cette mesure, et permettre à l'ensemble des professionnels de la pêche de pouvoir bénéficier de nouvelles balises.
Selon les chiffres de la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM), il faudra équiper avant le 1er janvier 2020 : 140 poti marara (sur 350) en "radiobalise de détresse EPIRB à déclenchement manuel", 7 bonitiers (sur 41) en "radiobalise de détresse EPIRB à déclenchement automatique", et 59 thoniers (sur 74) en "station terrienne INMARSAT C". Ces radiobalises permettent d’émettre des messages automatiques de détresse, soit par VHF dans la zone couverte par une station VHF côtière, soit par satellite pour les navires travaillant hors zone VHF.
Et pour faire passer le message auprès des professionnels, quant à l'importance de ce matériel de sécurité, la DPAM a réalisé une vidéo de sensibilisation, en français et en tahitien, qui sera diffusé sur l'une des chaînes locales, et qui présente l'utilité de ces balises. "Ce que l'on souhaite au travers du film que nous allons projeter sur une chaîne de télévision locale, c'est d'amener tout le monde à prendre conscience que lorsqu'on va en mer, on se protège", s'est exclamé Jean-Christophe Bouissou.
Pour rappel en 2017, 440 opérations de sauvetage en mer ont été déclenchées par le JRCC (Joint Rescue Coordination Centre) contre 408 interventions en 2016 et 363 en 2015.
Selon les chiffres de la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM), il faudra équiper avant le 1er janvier 2020 : 140 poti marara (sur 350) en "radiobalise de détresse EPIRB à déclenchement manuel", 7 bonitiers (sur 41) en "radiobalise de détresse EPIRB à déclenchement automatique", et 59 thoniers (sur 74) en "station terrienne INMARSAT C". Ces radiobalises permettent d’émettre des messages automatiques de détresse, soit par VHF dans la zone couverte par une station VHF côtière, soit par satellite pour les navires travaillant hors zone VHF.
Et pour faire passer le message auprès des professionnels, quant à l'importance de ce matériel de sécurité, la DPAM a réalisé une vidéo de sensibilisation, en français et en tahitien, qui sera diffusé sur l'une des chaînes locales, et qui présente l'utilité de ces balises. "Ce que l'on souhaite au travers du film que nous allons projeter sur une chaîne de télévision locale, c'est d'amener tout le monde à prendre conscience que lorsqu'on va en mer, on se protège", s'est exclamé Jean-Christophe Bouissou.
Pour rappel en 2017, 440 opérations de sauvetage en mer ont été déclenchées par le JRCC (Joint Rescue Coordination Centre) contre 408 interventions en 2016 et 363 en 2015.
PAROLE A
Ariihohoa, pêcheur professionnel
"Élargir la loi à tous les professionnels de la mer"
Je pense que cette aide du pays est une bonne chose pour nous les pêcheurs. On a toujours été d'accord sur la nécessité de bien s'équiper, notamment au niveau de la sécurité à bord, et sur la réglementation en vigueur. Mais selon moi, on devrait élargir cette loi à toutes les personnes qui ont une activité en lien avec la mer. Parce que généralement lorsqu'il y a quelqu'un qui se perd en mer, les gens pensent souvent que c'est un pêcheur qui n'a pas pris de bonnes dispositions. Alors que dans la réalité ce n'est pas forcément le cas (…) C'est vrai l'achat de balises représente un coût assez important. Il y a trois types de balises, selon son type d'embarcation, et trois prix différents aussi. J'ai donc demandé si on ne pouvait pas appliquer un tarif unique. Mais le plus important à se dire aussi c'est que la vie n'a pas de prix, et qu'il faut donc prendre toutes ses précautions.
"Élargir la loi à tous les professionnels de la mer"
Je pense que cette aide du pays est une bonne chose pour nous les pêcheurs. On a toujours été d'accord sur la nécessité de bien s'équiper, notamment au niveau de la sécurité à bord, et sur la réglementation en vigueur. Mais selon moi, on devrait élargir cette loi à toutes les personnes qui ont une activité en lien avec la mer. Parce que généralement lorsqu'il y a quelqu'un qui se perd en mer, les gens pensent souvent que c'est un pêcheur qui n'a pas pris de bonnes dispositions. Alors que dans la réalité ce n'est pas forcément le cas (…) C'est vrai l'achat de balises représente un coût assez important. Il y a trois types de balises, selon son type d'embarcation, et trois prix différents aussi. J'ai donc demandé si on ne pouvait pas appliquer un tarif unique. Mais le plus important à se dire aussi c'est que la vie n'a pas de prix, et qu'il faut donc prendre toutes ses précautions.
Jean-Christophe Bouissou, ministre en charge des Transports interinsulaires
"Amener tout le monde à prendre conscience que lorsqu'on va en mer, on se protège"
Nous avons repoussé, au 1er janvier 2020, le texte qui rend obligatoire l'équipement de balises de détresse sur les navires de pêche, d'abord pour des questions de moyen financier. Il ne faut pas croire que les pêcheurs sont des gens qui roulent sur l'or, d'où le geste apporté par le pays. Et puis parfois aussi, il faut dire par un peu de négligence. C'est une prise de conscience. Ce que l'on souhaite au travers du film que nous allons projeter sur une chaîne de télévision locale, c'est d'amener tout le monde à prendre conscience que lorsqu'on va en mer, on se protège. On prend une balise, de cette manière on est à 100% sûr que l'on sera retrouvé.
"Amener tout le monde à prendre conscience que lorsqu'on va en mer, on se protège"
Nous avons repoussé, au 1er janvier 2020, le texte qui rend obligatoire l'équipement de balises de détresse sur les navires de pêche, d'abord pour des questions de moyen financier. Il ne faut pas croire que les pêcheurs sont des gens qui roulent sur l'or, d'où le geste apporté par le pays. Et puis parfois aussi, il faut dire par un peu de négligence. C'est une prise de conscience. Ce que l'on souhaite au travers du film que nous allons projeter sur une chaîne de télévision locale, c'est d'amener tout le monde à prendre conscience que lorsqu'on va en mer, on se protège. On prend une balise, de cette manière on est à 100% sûr que l'on sera retrouvé.
BIEN CHOISIR SA BALISE
La radio balise de localisation des sinistres (RLS) EPIRB, pour les poti marara, thonier, et bonitier
Balise robuste, avec déclenchement manuel ou automatique, dès le contact avec l'eau. Une fois déclenchée elle ne nécessite plus aucune manipulation pour émettre un signal. Elle dispose d'une autonomie supérieure à 48 heures.
Prix : entre 48 000 et 85 000 francs.
La balise maritime de localisation personnelle (PLB), pour les particuliers
Balise pour randonneur de petite taille qui a été adaptée pour être utilisée en mer. Doit être activée manuellement, et portée en permanence. Elle dispose d'une autonomie de 24 heures.
Prix : entre 30 000 et 44 500 francs.
Pour plus d'information, contactez la Direction polynésienne des affaires maritimes au 40 544 500.
Balise robuste, avec déclenchement manuel ou automatique, dès le contact avec l'eau. Une fois déclenchée elle ne nécessite plus aucune manipulation pour émettre un signal. Elle dispose d'une autonomie supérieure à 48 heures.
Prix : entre 48 000 et 85 000 francs.
La balise maritime de localisation personnelle (PLB), pour les particuliers
Balise pour randonneur de petite taille qui a été adaptée pour être utilisée en mer. Doit être activée manuellement, et portée en permanence. Elle dispose d'une autonomie de 24 heures.
Prix : entre 30 000 et 44 500 francs.
Pour plus d'information, contactez la Direction polynésienne des affaires maritimes au 40 544 500.