NANCY, 6 sept 2012 (AFP) - Une prostituée âgée de 58 ans, poursuivie pour racolage et qui a avait reçu un large soutien des habitants du centre-ville de Nancy où elle officie depuis une quarantaine d'années, a été relaxée jeudi par le tribunal correctionnel de cette ville.
Béatrice P. était soupçonnée de racolage après que plusieurs lettres, signées des "mamans de Saint-Epvre", du nom du quartier où elle réside, avaient été envoyées au parquet et à la préfecture.
Depuis que les poursuites avaient été engagées, au début de l'été, de nombreux habitants et commerçants du quartier s'étaient organisés pour la soutenir, à travers une pétition qui a recueilli plus de 120 signataires et un groupe sur le réseau social Facebook.
De nombreux témoignages, notamment de mères de famille, faisaient ainsi état de leur attachement à Béatrice, véritable figure du quartier.
"Une observation policière a été mise en place: sur les photos, on vous voit avec une jupe courte, un décolleté plongeant. Mais je connais beaucoup de gens qui portent des jupes plus courtes", a ironisé la présidente du tribunal, Catherine Hologne, devant la prévenue qui portait à l'audience un élégant tailleur noir.
"Ces photos me laissent perplexe quant à la notion de racolage", a-t-elle ajouté, s'interrogeant sur "la jurisprudence relative au port de la minijupe".
Le parquet, pourtant à l'origine des poursuites, avait finalement demandé la relaxe.
"La notion de +racolage passif+, c'est un oxymore", a pour sa part commenté l'avocat de la défense, Me Georges Dal-Molin. Il a assuré que sa cliente était "une femme vertueuse, pas une femme de petite vertu".
pab/mct/nm
Béatrice P. était soupçonnée de racolage après que plusieurs lettres, signées des "mamans de Saint-Epvre", du nom du quartier où elle réside, avaient été envoyées au parquet et à la préfecture.
Depuis que les poursuites avaient été engagées, au début de l'été, de nombreux habitants et commerçants du quartier s'étaient organisés pour la soutenir, à travers une pétition qui a recueilli plus de 120 signataires et un groupe sur le réseau social Facebook.
De nombreux témoignages, notamment de mères de famille, faisaient ainsi état de leur attachement à Béatrice, véritable figure du quartier.
"Une observation policière a été mise en place: sur les photos, on vous voit avec une jupe courte, un décolleté plongeant. Mais je connais beaucoup de gens qui portent des jupes plus courtes", a ironisé la présidente du tribunal, Catherine Hologne, devant la prévenue qui portait à l'audience un élégant tailleur noir.
"Ces photos me laissent perplexe quant à la notion de racolage", a-t-elle ajouté, s'interrogeant sur "la jurisprudence relative au port de la minijupe".
Le parquet, pourtant à l'origine des poursuites, avait finalement demandé la relaxe.
"La notion de +racolage passif+, c'est un oxymore", a pour sa part commenté l'avocat de la défense, Me Georges Dal-Molin. Il a assuré que sa cliente était "une femme vertueuse, pas une femme de petite vertu".
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