Thierry Santa (Avenir en confiance), président sortant qui expédie les affaires courantes. THEO ROUBY / AFP - photo d'archives
Nouméa, France | AFP | jeudi 31/03/2021 - Les membres du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie n'ont pas réussi jeudi pour la troisième fois à élire un président en raison de disenssions entre indépendantistes, qui ont la majorité, a constaté l'AFP.
Le même scénario que lors des deux premières tentatives, les 17 février et 2 mars, s'est joué et a vu s'opposer les deux courants du FLNKS : l'Union Calédonienne a présenté Samuel Hnépeune, jusqu'alors président du Medef, et l'Union nationale pour l'indépendance (UNI) a proposé Louis Mapou, actuel chef du groupe UNI-FLNKS au Congrès.
Deux tours ont été organisés à la demande de l'UNI, lors de cette réunion convoquée à l'initiative du haut-commissaire de la République, Laurent Prévost, en vertu de l'organisation institutionnelle de l'archipel très autonome.
Louis Mapou et Samuel Hnépeune ont chacun recueilli 3 voix sur 11 lors du scrutin, qui nécessite une majorité absolue.
Côté loyaliste, Thierry Santa (Avenir en confiance), président sortant qui expédie les affaires courantes, était lui aussi candidat et a obtenu 4 voix.
Le seul membre du gouvernement issu de l'autre parti non indépendantiste, Calédonie ensemble (centre droit), a voté blanc.
"On va poursuivre les discussions, on n'a pas abouti", a laconiquement commenté M.Mapou, alors que des divergences de fonds en matière fiscale, minière et économique opposent les deux courants indépendantistes.
Membre loyaliste du gouvernement, Isabelle Champmoreau (Avenir en confiance) a pour sa part souligné que l'élection avait "scellé le désaccord" entre indépendantistes et qu'elle intervenait "à une date symbolique".
En effet, faute d'avoir été voté dans la période réglementaire jusqu'au 31 mars, le haut-commissaire a pris la main jeudi sur le budget 2021 de la collectivité dont l'élaboration a été confiée à la Chambre territoriale des Comptes.
C'est la première fois depuis le début de l'accord de Nouméa (1998), qui organise la décolonisation progressive de l'archipel, que les indépendantistes ont la majorité au sein de l'exécutif.
Ils l'ont obtenue à la faveur d'une alliance avec un parti charnière, l'Eveil Océanien, après avoir fait chuter le précédent exécutif le 2 février dernier, pour s'opposer à la reprise de l'usine de nickel du groupe brésilien Vale.
Ce dossier a ensuite débouché sur un accord politique avant la signature mercredi à Paris de l'accord final de cession du complexe minier à un consortium calédonien et international, assorti d'un partenariat avec le constructeur automobile, Tesla.
Cette crise intervient en outre alors que la Nouvelle-Calédonie est confinée depuis le 9 mars après la détection de cas de Covid-19, hors quatorzaine. Un assouplissement des mesures devrait toutefois être annoncé jeudi dans la journée.
Le même scénario que lors des deux premières tentatives, les 17 février et 2 mars, s'est joué et a vu s'opposer les deux courants du FLNKS : l'Union Calédonienne a présenté Samuel Hnépeune, jusqu'alors président du Medef, et l'Union nationale pour l'indépendance (UNI) a proposé Louis Mapou, actuel chef du groupe UNI-FLNKS au Congrès.
Deux tours ont été organisés à la demande de l'UNI, lors de cette réunion convoquée à l'initiative du haut-commissaire de la République, Laurent Prévost, en vertu de l'organisation institutionnelle de l'archipel très autonome.
Louis Mapou et Samuel Hnépeune ont chacun recueilli 3 voix sur 11 lors du scrutin, qui nécessite une majorité absolue.
Côté loyaliste, Thierry Santa (Avenir en confiance), président sortant qui expédie les affaires courantes, était lui aussi candidat et a obtenu 4 voix.
Le seul membre du gouvernement issu de l'autre parti non indépendantiste, Calédonie ensemble (centre droit), a voté blanc.
"On va poursuivre les discussions, on n'a pas abouti", a laconiquement commenté M.Mapou, alors que des divergences de fonds en matière fiscale, minière et économique opposent les deux courants indépendantistes.
Membre loyaliste du gouvernement, Isabelle Champmoreau (Avenir en confiance) a pour sa part souligné que l'élection avait "scellé le désaccord" entre indépendantistes et qu'elle intervenait "à une date symbolique".
En effet, faute d'avoir été voté dans la période réglementaire jusqu'au 31 mars, le haut-commissaire a pris la main jeudi sur le budget 2021 de la collectivité dont l'élaboration a été confiée à la Chambre territoriale des Comptes.
C'est la première fois depuis le début de l'accord de Nouméa (1998), qui organise la décolonisation progressive de l'archipel, que les indépendantistes ont la majorité au sein de l'exécutif.
Ils l'ont obtenue à la faveur d'une alliance avec un parti charnière, l'Eveil Océanien, après avoir fait chuter le précédent exécutif le 2 février dernier, pour s'opposer à la reprise de l'usine de nickel du groupe brésilien Vale.
Ce dossier a ensuite débouché sur un accord politique avant la signature mercredi à Paris de l'accord final de cession du complexe minier à un consortium calédonien et international, assorti d'un partenariat avec le constructeur automobile, Tesla.
Cette crise intervient en outre alors que la Nouvelle-Calédonie est confinée depuis le 9 mars après la détection de cas de Covid-19, hors quatorzaine. Un assouplissement des mesures devrait toutefois être annoncé jeudi dans la journée.