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N-Calédonie: création d'un front loyaliste pour le référendum du 6 septembre


Nouméa, France | AFP | jeudi 11/12/2019 - Six formations non indépendantistes, dont le Rassemblement national, ont annoncé jeudi la création d'un front commun pour mener campagne lors du deuxième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie le 6 septembre prochain.       

"On s'est réveillé avec la gueule de bois le 5 novembre 2018 (le premier référendum avait eu lieu le 4 novembre, ndlr). On ne veut pas se réveiller avec la même le 7 septembre", a déclaré Sonia Backès, chef de file des Républicains calédoniens, et présidente de la province sud.       
Elle faisait allusion aux divisions et à la victoire en demi-teinte remportée en novembre 2018 par les profrançais, qui ont rassemblé 56,7% des suffrages alors qu'à l'aune des sondages, ils s'attendaient à approcher les 70%.      
Ce front commun représente 19 élus sur 54 au congrés, assemblée délibérante, et compte deux formations proches des Républicains (Le Rassemblement-LR et les Républicains Calédoniens).      
Le Rassemblement national, jusqu'alors en marge du camp loyaliste, en fait également parti. Au second tour de la présidentielle de 2017, la Nouvelle-Calédonie avait offert à Marine Le Pen son meilleur score outre-mer (47,3%).     
"On n'a voulu exclure personne, on considère que tous les gens, qui vont faire campagne pour le "non" (à l'indépendance, ndlr), doivent être le plus unis possible", a expliqué Mme Backès.        
Thierry Santa, président du gouvernement local, a pour sa part indiqué que le résultat du 6 septembre 2020 était "essentiel" et devait être "meilleur" pour que les indépendantistes ne demandent pas l'organisation d'un troisième vote comme l'accord de Nouméa (1998) le permet.       
Conscients que l'enjeu du scrutin sera de s'arroger la dynamique, les différents leaders ont estimé ne pas "pouvoir se permettre de perdre un seul point". "Aucune voix ne doit manquer", ont-ils déclaré, s'engageant à aller mobiliser les 17.000 abstentionnistes du Grand Nouméa, lors du référendum du 4 novembre 2018. Ce front a également promis de "proposer un projet" aux Calédoniens.     
Le parti de centre droit Calédonie ensemble (CE), 6 élus au Congrés, a de son côté indiqué ne pas souhaiter intégrer ce front compte tenu de "son exclusion de toute responsabilité institutionnelle" après les provinciales de juin dernier et du projet de "partition de la Nouvelle-Calédonie" que défendent certains de ses membres.

le Jeudi 12 Décembre 2019 à 05:22 | Lu 659 fois