Nouméa, France | AFP | jeudi 24/04/2019 - Vingt-cinq listes sont en compétition pour les élections provinciales du 12 mai en Nouvelle-Calédonie, qui ouvrent l'ultime mandat de l'accord de Nouméa, a indiqué jeudi le haut-commissariat de la République.
Ce scrutin intervient six mois après un référendum sur l'indépendance, le 4 novembre 2018, aisément remporté par les non indépendantistes (56,7%) mais avec un score toutefois nettement inférieur à leurs attentes et aux prévisions des sondages.
Dans le cadre du processus de décolonisation en cours, un deuxième référendum d'autodétermination doit avoir lieu en 2020, suivi, si la réponse est à nouveau négative, d'un troisième en 2022.
Les équipes élues le 12 mai auront ainsi la lourde charge de négocier avec l'Etat la sortie de l'accord de Nouméa (1998) et l'instauration d'un nouveau statut.
Selon un mode de scrutin proportionnel à un tour, les électeurs vont renouveler les 76 élus provinciaux : 40 dans la province Sud, 22 dans celle du Nord et 14 dans celle des îles Loyauté. 54 de ces 76 élus siègent également au Congrès, qui élit ensuite les membres du gouvernement collégial. Actuellement les non indépendantistes ont la majorité (29 sur 54).
Le nombre de listes reflète la désunion de l'échiquier local, notamment dans le Sud, où se trouve Nouméa et 75% de la population et où pas moins de 11 listes sont en compétition.
A droite, l'équipe sortante de Calédonie Ensemble (CE), incarnant une droite sociale et réformiste, a face à elle une liste regroupant la mouvance LR, L'Avenir en confiance, partisan d'une ligne plus libérale et sécuritaire.
La campagne de CE, principal parti non indépendantiste, est perturbée par des ennuis judiciaires. Tête de liste, le député Philippe Gomes a été mis en examen début avril pour prise illégale d'intérêt tandis qu'une enquête portant sur des soupçons d'emplois fictifs vise plusieurs cadres du parti.
Le Rassemblement National est également en lice, mais le parti de Marine Le Pen, peu implanté, n'a plus d'élu dans les assemblées calédoniennes depuis 2009.
Côté indépendantiste, le FLNKS est parvenu à faire une liste unitaire dans le Sud, mais a peiné à renouveler ses leaders. Elu depuis 30 ans, Roch Wamytan tire la liste, suscitant des controverses internes.
Une kyrielle de petites formations, dont certaines sont nées durant la campagne sont aussi sur les rangs dont un parti écologiste, une formation communautaire de Wallisiens et Futuniens, des indépendantistes radicaux et une liste issue de la société civile.
Dans les provinces du Nord et des îles Loyauté, majoritairement kanak et gérées par les indépendantistes, six et huit listes se sont lancées.
Les deux poids lourds du FLNKS, l'Union Calédonienne et l'UNI-Palika - partent chacun sous leur bannière mais ont promis une bataille à fleurets mouchetés. A droite, CE et l'Avenir en confiance ont tenté de s'unir, avant que les pourparlers tournent au vinaigre. Chacun part donc de son côté.
Ce scrutin intervient six mois après un référendum sur l'indépendance, le 4 novembre 2018, aisément remporté par les non indépendantistes (56,7%) mais avec un score toutefois nettement inférieur à leurs attentes et aux prévisions des sondages.
Dans le cadre du processus de décolonisation en cours, un deuxième référendum d'autodétermination doit avoir lieu en 2020, suivi, si la réponse est à nouveau négative, d'un troisième en 2022.
Les équipes élues le 12 mai auront ainsi la lourde charge de négocier avec l'Etat la sortie de l'accord de Nouméa (1998) et l'instauration d'un nouveau statut.
Selon un mode de scrutin proportionnel à un tour, les électeurs vont renouveler les 76 élus provinciaux : 40 dans la province Sud, 22 dans celle du Nord et 14 dans celle des îles Loyauté. 54 de ces 76 élus siègent également au Congrès, qui élit ensuite les membres du gouvernement collégial. Actuellement les non indépendantistes ont la majorité (29 sur 54).
Le nombre de listes reflète la désunion de l'échiquier local, notamment dans le Sud, où se trouve Nouméa et 75% de la population et où pas moins de 11 listes sont en compétition.
A droite, l'équipe sortante de Calédonie Ensemble (CE), incarnant une droite sociale et réformiste, a face à elle une liste regroupant la mouvance LR, L'Avenir en confiance, partisan d'une ligne plus libérale et sécuritaire.
La campagne de CE, principal parti non indépendantiste, est perturbée par des ennuis judiciaires. Tête de liste, le député Philippe Gomes a été mis en examen début avril pour prise illégale d'intérêt tandis qu'une enquête portant sur des soupçons d'emplois fictifs vise plusieurs cadres du parti.
Le Rassemblement National est également en lice, mais le parti de Marine Le Pen, peu implanté, n'a plus d'élu dans les assemblées calédoniennes depuis 2009.
Côté indépendantiste, le FLNKS est parvenu à faire une liste unitaire dans le Sud, mais a peiné à renouveler ses leaders. Elu depuis 30 ans, Roch Wamytan tire la liste, suscitant des controverses internes.
Une kyrielle de petites formations, dont certaines sont nées durant la campagne sont aussi sur les rangs dont un parti écologiste, une formation communautaire de Wallisiens et Futuniens, des indépendantistes radicaux et une liste issue de la société civile.
Dans les provinces du Nord et des îles Loyauté, majoritairement kanak et gérées par les indépendantistes, six et huit listes se sont lancées.
Les deux poids lourds du FLNKS, l'Union Calédonienne et l'UNI-Palika - partent chacun sous leur bannière mais ont promis une bataille à fleurets mouchetés. A droite, CE et l'Avenir en confiance ont tenté de s'unir, avant que les pourparlers tournent au vinaigre. Chacun part donc de son côté.