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Mutilations de chevaux: "pluralité d'auteurs et de modes opératoires" selon les gendarmes


Paris, France | AFP | mercredi 02/09/2020 - Les mutilations de chevaux survenues dans une vingtaine de départements ces derniers mois constituent un véritable défi car ces actes sont le fait plusieurs auteurs selon différents modes opératoires, soulignent mercredi les gendarmes.

"Il y a une vingtaine de cas d'oreilles coupées, mais il y a aussi d'autres faits, des mutilations d'organes génitaux, des lacérations avec des objets tranchants", explique à l'AFP le colonel Hubert Percie du Sert, coordinateur de la sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie, en précisant "la pluralité des auteurs et des modes opératoires".

Grâce à une campagne de prévention et d'information menée auprès des propriétaires de chevaux, il estime que la perpétuation de ce type de faits va devenir "plus compliquée". Les propriétaires sont invités par exemple à s'équiper de "cameras de chasse" à aller plus souvent voir leurs animaux dans les prés, à leur enlever leur licol et à signaler auprès des gendarmes tous les faits.

Au niveau national, l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) "coordonne" le suivi des enquêtes pour en analyser les éléments, explique le colonel. "Tous les éléments de procédure sont réunis au service central du renseignement criminel", ajoute-t-il.

Concernant les motivations des auteurs, tout est envisagé: un challenge sur internet, des dérives sectaires, le mimétisme, la haine des équidés, des rites sataniques... 

La Miviludes, en charge de l'observation et de l'analyse du phénomène sectaire et qui apporte son concours, n'a pas mis en évidence de rite satanique, mais, ajoute le colonel, "ce n'est pas pour autant écarté". 

Chacun des faits donne lieu à une étude approfondie (constatation par un vétérinaire, nécropsie, analyses...) afin de recueillir le maximum d'indices.

Un portrait robot a été diffusé la semaine dernière par la gendarmerie, mais prévient le colonel Percie du Sert, si l'on "parvient à l'identifier" cela "ne signifiera pas que nous aurons résolu le mystère". 

"Il s'agira seulement d'un cas", insiste-t-il.

Rédigé par RB le Mercredi 2 Septembre 2020 à 04:54 | Lu 363 fois