TAPUTAPUATEA (Raiatea), 22 février 2016 - François Hollande s'est engagé pour le compte de l'Etat à soutenir "et financièrement et techniquement" le projet de musée de Taputapuatea, alors que ce haut lieu de la spiritualité polynésienne pourrait obtenir son classement au patrimoine mondial de l'Unesco dès juillet 2017.
A Taputapuatea, le projet d'un musée en marge du vaste complexe culturel et archéologique est ancien. Sa création est même la condition posée par le professeur Sinoto, archéologue du Bishop Museum de Hawaii et restaurateur du marae, pour le rapatriement à domicile de centaines d'artefacts exhumés lors de ses recherches sur place.
Le chef de l'Etat, François Hollande, s'est engagé lundi lors de son allocution publique, en présence du tavana Thomas Moutame, à soutenir "et financièrement et techniquement" le projet. : “Vous m’avez parlé, M. le maire – comprenant que vous aviez une opportunité qui ne se présenterait pas avant longtemps (parce que si c’est pour attendre 37 ans pour que votre musée puisse voir le jour…) –, vous m’avez amené jusque-là, en pirogue, pour me faire comprendre qu’il ne pouvait pas y avoir de classement du site s’il n’y avait pas le musée, pour faire venir beaucoup de touristes mais aussi beaucoup de Polynésiens, pour qu’ils comprennent bien ce que ce lieu signifie, ce que ces pierres rappellent".
“Ce marae réunit les vestiges d’un lieu fondateur de ce que vous êtes", a-t-il aussi déclaré. "Et Raiatea fut la première île peuplée de la Polynésie. Et donc la base de départ, le point de retour et de rassemblement. C’est pourquoi je dis que c’est de là que tout est parti. Il sera, je l’espère – en tout cas c’est le sens de ma visite aujourd’hui –, le premier site culturel des outre-mer labellisé au patrimoine mondial de l’humanité, c’est à dire au patrimoine mondial de l’Unesco. Et je peux vous assurer que grâce à votre accueil d’aujourd’hui, avec l’engagement du chef de l’Etat, et du gouvernement, mais aussi la force de conviction que l’on y mettra, nous obtiendrons ce classement. Et le plus vite sera le mieux, c’est à dire en juillet 2017".
La procédure de demande de classement de ce site historique sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco est en cours depuis 2009, à l'initiative de l'ancien sénateur souverainiste Richard Tuheiava. Ce complexe culturel et archéologique de 2 500 hectares, qui s'étale de zone récifale aux crêtes montagneuses du massif montagneux Taeatapu, occupe une place centrale dans l'histoire du peuplement de ce que l'on appelle aujourd'hui, au coeur de l'Océanie, le triangle polynésien : de Hawaii à la Nouvelle Zélande (Aotearoa) et jusqu'à Rapa Nui, l'île de Pâques. Lieu de rassemblement périodique des divers peuplements de ces îles aux temps pré-européens, par-delà les vastes étendues océaniques du Pacifique, Taputapuatea fut un centre spirituel. De nombreux marae polynésiens furent conçus à partir d'une pierre emportée de ce site sacré.
A Taputapuatea, le projet d'un musée en marge du vaste complexe culturel et archéologique est ancien. Sa création est même la condition posée par le professeur Sinoto, archéologue du Bishop Museum de Hawaii et restaurateur du marae, pour le rapatriement à domicile de centaines d'artefacts exhumés lors de ses recherches sur place.
Le chef de l'Etat, François Hollande, s'est engagé lundi lors de son allocution publique, en présence du tavana Thomas Moutame, à soutenir "et financièrement et techniquement" le projet. : “Vous m’avez parlé, M. le maire – comprenant que vous aviez une opportunité qui ne se présenterait pas avant longtemps (parce que si c’est pour attendre 37 ans pour que votre musée puisse voir le jour…) –, vous m’avez amené jusque-là, en pirogue, pour me faire comprendre qu’il ne pouvait pas y avoir de classement du site s’il n’y avait pas le musée, pour faire venir beaucoup de touristes mais aussi beaucoup de Polynésiens, pour qu’ils comprennent bien ce que ce lieu signifie, ce que ces pierres rappellent".
“Ce marae réunit les vestiges d’un lieu fondateur de ce que vous êtes", a-t-il aussi déclaré. "Et Raiatea fut la première île peuplée de la Polynésie. Et donc la base de départ, le point de retour et de rassemblement. C’est pourquoi je dis que c’est de là que tout est parti. Il sera, je l’espère – en tout cas c’est le sens de ma visite aujourd’hui –, le premier site culturel des outre-mer labellisé au patrimoine mondial de l’humanité, c’est à dire au patrimoine mondial de l’Unesco. Et je peux vous assurer que grâce à votre accueil d’aujourd’hui, avec l’engagement du chef de l’Etat, et du gouvernement, mais aussi la force de conviction que l’on y mettra, nous obtiendrons ce classement. Et le plus vite sera le mieux, c’est à dire en juillet 2017".
La procédure de demande de classement de ce site historique sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco est en cours depuis 2009, à l'initiative de l'ancien sénateur souverainiste Richard Tuheiava. Ce complexe culturel et archéologique de 2 500 hectares, qui s'étale de zone récifale aux crêtes montagneuses du massif montagneux Taeatapu, occupe une place centrale dans l'histoire du peuplement de ce que l'on appelle aujourd'hui, au coeur de l'Océanie, le triangle polynésien : de Hawaii à la Nouvelle Zélande (Aotearoa) et jusqu'à Rapa Nui, l'île de Pâques. Lieu de rassemblement périodique des divers peuplements de ces îles aux temps pré-européens, par-delà les vastes étendues océaniques du Pacifique, Taputapuatea fut un centre spirituel. De nombreux marae polynésiens furent conçus à partir d'une pierre emportée de ce site sacré.