TAHITI, le 19 avril 2021 - Gotz, Jean-Luc Bousquet et Bernard Berbille exposent actuellement salle Muriāvai. Leur monde entre en résonnance grâce à la mise en scène de Jean Duday. Dans un coin de la salle, une œuvre en témoigne. C’est une œuvre que les trois artistes ont réalisé à six mains.
L’idée a vu le jour il y a quelques mois. Jean-Luc Bousquet a demandé à Gotz et Bernard Berbille de se joindre à lui pour monter une exposition collective. “Je sentais la nécessité de prouver notre existence dans un monde où tout s’arrête, où il n’y a plus de concert, d’exposition, de culture”, justifie Jean-Luc Bousquet.
L’art, essentiel pour tous
Il avait à cœur de montrer que l’art pouvait être considéré comme essentiel car, “C’est important dans la vie, non ?”. Pour les artistes et leur public, la réponse est évidente. “L’art donne à réfléchir, à ressentir. Il permet de voyager”, résume Bernard Berbille. Et Jean-Luc Bousquet d’ajouter non sans humour : “c’est ce qui fait notre particularité d’humain, c’est ce qui nous différencie du légume”.
Bernard Berbille et Gotz ont accepté le pari, enthousiasmés par l’idée. “Et c’est ainsi que l’on a réuni nos solitudes”, décrit Jean-Luc Bousquet. Ils ont travaillé chacun de leur côté, dans leur monde respectif, pendant plusieurs semaines et ces trois mondes sont actuellement réunis salle Muriāvai.
Bernard Berbille, magicien de la pigmentation, alchimiste de la teinture, présente deux peintures qu’il n’a encore jamais montrées (lire aussi cet article. Il a également sélectionné des œuvres plus ou moins récentes qu’il a faite encadrer. “Pendant 20 ans, j’ai plutôt travaillé sur du tissu libre et non encadré, cela change.”
Bernard Berbille prépare ses couleurs en faisant macérer les plantes tinctoriales qu’il récolte dans les vallées de Moorea puis qu’il utilise pour colorer ses toiles. Le contraste des teintes obtenues, le mouvement que l’artiste insuffle à ses compositions donnent à rêver. Elles confirment le lien, sincère, que l’artiste tisse au fil des jours avec la nature.
Gotz quant à lui, déstructure les formes pour mieux en reconstruire les volumes et le mouvement. “J’ai deux tableaux très récents, des monochromes. Nous avons tous les trois sélectionné des tableaux que l’on trouvait intéressants soit parce qu’ils sont remarquables dans notre parcours ou soit parce qu’ils n’ont jamais été montrés”, précise-t-il.
Faire dialoguer les toiles
Il est heureux de participer à cette exposition collective dans la salle Muriāvai. “Jean-Luc Bousquet est figuratif, je suis entre les deux, Bernard quant à lui est vraiment dans l’abstraction, nous sommes trois voix pleines de couleurs que l’on va entendre dialoguer dans cet espace circulaire.”
Jean-Luc Bousquet, lui, montre ses œuvres de la “période Covid” (lire aussi cet article. “Et certaines sont particulièrement parlantes à ce niveau-là”, assure-t-il en indiquant par exemple celle qu’il a baptisé la pilule du lendemain. On y voit un personnage masqué qui tient un pangolin, des virus et un autre personnage mystérieux qui tend “la pilule miracle”, s’amuse le peintre. Un autre tableau parle “de la bulle dans laquelle chacun s’est enfermé, du confinement”.
Pour Jean-Luc Bousquet, “en ces périodes dramatiques, des sentiments forts émergent”. Des sentiments qu’il a l’habitude d’illustrer, “je parle d’une certaine détresse, de douleur et de solitude avec mon art, je suis un peu toujours dans ce thème”, s’amuse-t-il.
Pour mettre en scène les toiles, Gotz, Bernard Berbille et Jean-Luc Bousquet ont fait appel à un quatrième artiste. Un homme rompu à l’exercice du commissariat d’exposition : Jean Duday. Selon lui, cette exposition est une occasion unique de voir les tableaux d’artistes “honnêtes dans leur travail” dialoguer.
Dans un coin de la salle une des toiles exposées donne à voir cet univers éphémère. Il s’agit d’un tableau peint à six mains. Bernard Berbille s’est chargé du fond, Gotz des formes et Jean-Luc Bousquet des finitions. Le résultat est original et interpellant. Il illustre l’objectif de Gotz : “En plus de toutes les œuvres exposées, on a fait une œuvre globale en les réunissant”.
L’idée a vu le jour il y a quelques mois. Jean-Luc Bousquet a demandé à Gotz et Bernard Berbille de se joindre à lui pour monter une exposition collective. “Je sentais la nécessité de prouver notre existence dans un monde où tout s’arrête, où il n’y a plus de concert, d’exposition, de culture”, justifie Jean-Luc Bousquet.
L’art, essentiel pour tous
Il avait à cœur de montrer que l’art pouvait être considéré comme essentiel car, “C’est important dans la vie, non ?”. Pour les artistes et leur public, la réponse est évidente. “L’art donne à réfléchir, à ressentir. Il permet de voyager”, résume Bernard Berbille. Et Jean-Luc Bousquet d’ajouter non sans humour : “c’est ce qui fait notre particularité d’humain, c’est ce qui nous différencie du légume”.
Bernard Berbille et Gotz ont accepté le pari, enthousiasmés par l’idée. “Et c’est ainsi que l’on a réuni nos solitudes”, décrit Jean-Luc Bousquet. Ils ont travaillé chacun de leur côté, dans leur monde respectif, pendant plusieurs semaines et ces trois mondes sont actuellement réunis salle Muriāvai.
Bernard Berbille, magicien de la pigmentation, alchimiste de la teinture, présente deux peintures qu’il n’a encore jamais montrées (lire aussi cet article. Il a également sélectionné des œuvres plus ou moins récentes qu’il a faite encadrer. “Pendant 20 ans, j’ai plutôt travaillé sur du tissu libre et non encadré, cela change.”
Bernard Berbille prépare ses couleurs en faisant macérer les plantes tinctoriales qu’il récolte dans les vallées de Moorea puis qu’il utilise pour colorer ses toiles. Le contraste des teintes obtenues, le mouvement que l’artiste insuffle à ses compositions donnent à rêver. Elles confirment le lien, sincère, que l’artiste tisse au fil des jours avec la nature.
Gotz quant à lui, déstructure les formes pour mieux en reconstruire les volumes et le mouvement. “J’ai deux tableaux très récents, des monochromes. Nous avons tous les trois sélectionné des tableaux que l’on trouvait intéressants soit parce qu’ils sont remarquables dans notre parcours ou soit parce qu’ils n’ont jamais été montrés”, précise-t-il.
Faire dialoguer les toiles
Il est heureux de participer à cette exposition collective dans la salle Muriāvai. “Jean-Luc Bousquet est figuratif, je suis entre les deux, Bernard quant à lui est vraiment dans l’abstraction, nous sommes trois voix pleines de couleurs que l’on va entendre dialoguer dans cet espace circulaire.”
Jean-Luc Bousquet, lui, montre ses œuvres de la “période Covid” (lire aussi cet article. “Et certaines sont particulièrement parlantes à ce niveau-là”, assure-t-il en indiquant par exemple celle qu’il a baptisé la pilule du lendemain. On y voit un personnage masqué qui tient un pangolin, des virus et un autre personnage mystérieux qui tend “la pilule miracle”, s’amuse le peintre. Un autre tableau parle “de la bulle dans laquelle chacun s’est enfermé, du confinement”.
Pour Jean-Luc Bousquet, “en ces périodes dramatiques, des sentiments forts émergent”. Des sentiments qu’il a l’habitude d’illustrer, “je parle d’une certaine détresse, de douleur et de solitude avec mon art, je suis un peu toujours dans ce thème”, s’amuse-t-il.
Pour mettre en scène les toiles, Gotz, Bernard Berbille et Jean-Luc Bousquet ont fait appel à un quatrième artiste. Un homme rompu à l’exercice du commissariat d’exposition : Jean Duday. Selon lui, cette exposition est une occasion unique de voir les tableaux d’artistes “honnêtes dans leur travail” dialoguer.
Dans un coin de la salle une des toiles exposées donne à voir cet univers éphémère. Il s’agit d’un tableau peint à six mains. Bernard Berbille s’est chargé du fond, Gotz des formes et Jean-Luc Bousquet des finitions. Le résultat est original et interpellant. Il illustre l’objectif de Gotz : “En plus de toutes les œuvres exposées, on a fait une œuvre globale en les réunissant”.
Pratique
Jusqu’au 24 avril de 9 heures à 17 heures du mardi au vendredi et de 9 heures à midi le samedi. Salle Muriāvai.
Entrée libre.
Vernissage le mardi 20 avril à 18 heures. Dans le respect des mesures sanitaires - Port du masque obligatoire dans tous nos espaces.
Jusqu’au 24 avril de 9 heures à 17 heures du mardi au vendredi et de 9 heures à midi le samedi. Salle Muriāvai.
Entrée libre.
Vernissage le mardi 20 avril à 18 heures. Dans le respect des mesures sanitaires - Port du masque obligatoire dans tous nos espaces.