Moscou, Russie | AFP | jeudi 28/09/2023 - La Russie a annoncé jeudi une hausse considérable de son budget de défense jeudi, signalant être prête à une "guerre hybride" longue en Ukraine, au moment où des alliés occidentaux sont à Kiev pour discuter des demandes ukrainiennes d'aide militaire.
L'Ukraine a engagé en juin une difficile contre-offensive pour tenter de libérer les territoires occupés par l'armée russe, mais elle estime avoir besoin de plus de soutien pour repousser une Russie qui menace, selon elle, toute l'Europe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu dans ce contexte à Kiev le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. Les ministres français et britanniques de la Défense étaient également en Ukraine jeudi.
Vendredi, un forum international consacré aux industries de la défense se tient à Kiev.
A Moscou, le Kremlin a justifié la hausse prévue du budget des dépenses militaires de 68% en 2024 par rapport à l'année précédente pour atteindre 10.800 milliards de roubles (106 milliards d'euros au taux du jour).
Pour Moscou, l'Occident en soutenant Kiev mène "une guerre hybride" à la Russie afin de la soumettre à ses velléités hégémoniques.
La Défense va donc représenter environ 30% des dépenses fédérales totales en 2024 et 6% du PIB, une première dans l'histoire de la Russie post-soviétique.
Ce volume illustre la détermination de Moscou à poursuivre son assaut, lancé il y a plus d'un an et demi. Après une série d'importantes défaites en 2022, l'armée russe s'est retranchée dans le sud et l'est de l'Ukraine.
Délires impérialistes
"Il est évident qu'une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride", a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Pour les alliés occidentaux de l'Ukraine, la Russie a lancé une guerre impérialiste contre son voisin et le soutien à Kiev est essentiel pour repousser les ambitions russes.
Depuis la capitale ukrainienne, au côté du président Zelensky, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, a dénoncé les "délires impérialistes" de Moscou, notant que "les Ukrainiens se battent pour leurs familles (...) et leur liberté".
Le responsable de l'alliance s'est en outre félicité des récentes avancées de la contre-offensive ukrainienne, même si celles-ci restent réduites aussi bien dans le Sud que dans l'Est.
"Aujourd'hui, vos forces avancent. Elles font face à des combats acharnés, mais elles gagnent du terrain petit à petit", a déclaré M. Stoltenberg.
Il a relevé qu'une coalition d'une cinquantaine de pays ont promis depuis le début du conflit quelque 100 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine, la moitié provenant des Etats-Unis.
M. Zelensky, qui fait face dans certaines capitales à une baisse de la volonté de soutenir l'Ukraine, a insisté jeudi que son pays avait besoin encore d'aide, notamment de système antiaériens.
L'hiver arrive
Il s'attend en effet à ce que Moscou attaque cet hiver, comme l'année dernière, l'infrastructure énergétique pour plonger les Ukrainiens dans le noir et le froid.
"Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider", pour "mobiliser les membres de l'Alliance", a affirmé M. Zelensky.
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu est lui arrivé jeudi à Kiev accompagné d'industriels de la défense pour discuter de l'évolution de l'aide française à l'Ukraine et de partenariats industriels dans un conflit amené à durer.
Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov a en outre reçu son homologue britannique Grant Shapps, le remerciant pour son "soutien inébranlable" et ajoutant être "concentré sur (la question) de la défense antiaérienne, l'artillerie et les systèmes anti-drones" dont Kiev à besoin.
"L'hiver arrive, mais on est prêt. On est plus fort ensemble", a écrit sur X (ex-Twitter), M. Oumerov.
Sur le dossier de l'adhésion ukrainienne à l'Otan, le président ukrainien a estimé qu'il ne s'agissait que d'une "question de temps".
M. Stoltenberg a lui estimé que Kiev est "plus proche de l'Otan que jamais", alors qu'aucun calendrier n'a été annoncé.
Pour Moscou, une telle adhésion fait figure de chiffon rouge. Le président russe Vladimir Poutine justifie d'ailleurs son offensive de février 2022 par la volonté, selon lui, de l'Otan d'utiliser l'Ukraine comme tête de pont pour endiguer la Russie.
L'Ukraine a engagé en juin une difficile contre-offensive pour tenter de libérer les territoires occupés par l'armée russe, mais elle estime avoir besoin de plus de soutien pour repousser une Russie qui menace, selon elle, toute l'Europe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu dans ce contexte à Kiev le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. Les ministres français et britanniques de la Défense étaient également en Ukraine jeudi.
Vendredi, un forum international consacré aux industries de la défense se tient à Kiev.
A Moscou, le Kremlin a justifié la hausse prévue du budget des dépenses militaires de 68% en 2024 par rapport à l'année précédente pour atteindre 10.800 milliards de roubles (106 milliards d'euros au taux du jour).
Pour Moscou, l'Occident en soutenant Kiev mène "une guerre hybride" à la Russie afin de la soumettre à ses velléités hégémoniques.
La Défense va donc représenter environ 30% des dépenses fédérales totales en 2024 et 6% du PIB, une première dans l'histoire de la Russie post-soviétique.
Ce volume illustre la détermination de Moscou à poursuivre son assaut, lancé il y a plus d'un an et demi. Après une série d'importantes défaites en 2022, l'armée russe s'est retranchée dans le sud et l'est de l'Ukraine.
Délires impérialistes
"Il est évident qu'une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride", a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Pour les alliés occidentaux de l'Ukraine, la Russie a lancé une guerre impérialiste contre son voisin et le soutien à Kiev est essentiel pour repousser les ambitions russes.
Depuis la capitale ukrainienne, au côté du président Zelensky, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, a dénoncé les "délires impérialistes" de Moscou, notant que "les Ukrainiens se battent pour leurs familles (...) et leur liberté".
Le responsable de l'alliance s'est en outre félicité des récentes avancées de la contre-offensive ukrainienne, même si celles-ci restent réduites aussi bien dans le Sud que dans l'Est.
"Aujourd'hui, vos forces avancent. Elles font face à des combats acharnés, mais elles gagnent du terrain petit à petit", a déclaré M. Stoltenberg.
Il a relevé qu'une coalition d'une cinquantaine de pays ont promis depuis le début du conflit quelque 100 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine, la moitié provenant des Etats-Unis.
M. Zelensky, qui fait face dans certaines capitales à une baisse de la volonté de soutenir l'Ukraine, a insisté jeudi que son pays avait besoin encore d'aide, notamment de système antiaériens.
L'hiver arrive
Il s'attend en effet à ce que Moscou attaque cet hiver, comme l'année dernière, l'infrastructure énergétique pour plonger les Ukrainiens dans le noir et le froid.
"Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider", pour "mobiliser les membres de l'Alliance", a affirmé M. Zelensky.
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu est lui arrivé jeudi à Kiev accompagné d'industriels de la défense pour discuter de l'évolution de l'aide française à l'Ukraine et de partenariats industriels dans un conflit amené à durer.
Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov a en outre reçu son homologue britannique Grant Shapps, le remerciant pour son "soutien inébranlable" et ajoutant être "concentré sur (la question) de la défense antiaérienne, l'artillerie et les systèmes anti-drones" dont Kiev à besoin.
"L'hiver arrive, mais on est prêt. On est plus fort ensemble", a écrit sur X (ex-Twitter), M. Oumerov.
Sur le dossier de l'adhésion ukrainienne à l'Otan, le président ukrainien a estimé qu'il ne s'agissait que d'une "question de temps".
M. Stoltenberg a lui estimé que Kiev est "plus proche de l'Otan que jamais", alors qu'aucun calendrier n'a été annoncé.
Pour Moscou, une telle adhésion fait figure de chiffon rouge. Le président russe Vladimir Poutine justifie d'ailleurs son offensive de février 2022 par la volonté, selon lui, de l'Otan d'utiliser l'Ukraine comme tête de pont pour endiguer la Russie.