Makhatchkala, Russie | AFP | lundi 30/10/2023 - La diplomatie russe a accusé lundi l'Ukraine d'avoir joué un "rôle clé" dans les émeutes anti-Israël qui ont éclaté la veille dans un aéroport de la république caucasienne russe du Daguestan, majoritairement musulmane.
Une foule d'hommes a envahi dimanche soir le tarmac et le terminal de l'aéroport de la capitale Makhatchkala, en pleines tensions à travers le monde liées au conflit entre Israël et le Hamas.
Moscou en rejette la faute sur l'Ukraine, où les forces russes ont déclenché une offensive en février 2022, sans toutefois avancer de preuves pour le moment.
Ces heurts ont été "le résultat d'une provocation planifiée et conduite de l'extérieur" dans laquelle Kiev a joué un rôle "clé et direct", a affirmé dans un communiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
L'opération visait à "saper" les relations entre les différentes communautés religieuses de la Russie, a-t-elle ajouté.
Plus tôt, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait attribué la responsabilité de l'assaut à "une ingérence extérieure", sans en préciser l'origine.
Avec les "images télévisées des horreurs qui se produisent dans la bande de Gaza", il est "très facile pour les personnes malintentionnées d'utiliser, de provoquer la situation", avait-il regretté.
L'Ukraine n'a pas encore réagi à ces accusations mais son président Volodymyr Zelensky, de confession juive, avait jugé dimanche que ces incidents démontraient "la culture russe de la haine contre les autres nations".
En réponse à ces violences, Vladimir Poutine présidera, quant à lui, lundi soir une réunion en vue de "discuter des tentatives occidentales d'utiliser les événements au Moyen-Orient pour diviser la société russe", selon le Kremlin.
Traque des passagers
Des vidéos, diffusées dimanche sur les réseaux sociaux et dans les médias russes, ont montré des hommes contrôlant des voitures, vérifiant l'identité d'un passager, forçant des portes dans le terminal et s'attroupant au pied d'un avion sur le tarmac.
L'un d'eux, sur l'une de ces vidéos, tient une pancarte : "Les tueurs d'enfants n'ont pas leur place au Daguestan", tandis que d'autres crient "Allah Akbar !". Certains dans la foule brandissaient des drapeaux palestiniens.
Un avion en provenance de Tel-Aviv de la compagnie russe Red Wings avait atterri dimanche à 19H00 heure locale (16H00 GMT) à Makhatchkala, selon le site internet spécialisé Flightradar24.
Les autorités n'ont pour l'heure pas précisé si l'appareil et ses passagers avaient pu repartir.
Lundi, un important dispositif de sécurité avait été mis en place autour de l'aéroport et des employés commençaient à réparer des barrières endommagées, selon un journaliste de l'AFP présent sur place.
L'aéroport a subi des "dégâts importants", a expliqué son directeur général. Il a toutefois pu rouvrir lundi en début d'après-midi, a fait savoir l'agence de l'aviation russe.
La police a interpellé 60 personnes soupçonnées de l'avoir pris d'assaut et plus de 150 "participants actifs à des troubles" ont été identifiés, a annoncé le ministère russe de l'Intérieur, assurant que des opérations de recherche étaient en cours pour identifier tous les assaillants.
Neuf policiers ont été blessés, dont deux ont été hospitalisés, a déploré le ministère russe de l'Intérieur.
L'Ukraine mise en cause
Le dirigeant du Daguestan, Sergueï Melikov, pointant du doigt le rôle de Kiev, a affirmé qu'une chaîne Telegram critique des autorités locales, "Outro Daguestan", était administrée d'Ukraine par des "traîtres".
Cette chaîne, suivie par environ 60.000 personnes, avait partagé un appel à se rassembler à l'aéroport de Makhatchkala dimanche soir, disant vouloir empêcher l'arrivée de passagers "indésirables" du vol Red Wings en provenance de Tel-Aviv.
Maria Zakharova a en outre évoqué le rôle supposé d'Ilia Ponomarev, un ex-parlementaire russe qui avait voté contre l'annexion de la Crimée en 2014 et qui a depuis quitté la Russie.
Ce dernier a apporté un soutien financier à "Outro Daguestan", selon le média indépendant Sota. Il n'a pour l'heure pas répondu à une sollicitation de l'AFP.
La guerre entre Israël et le Hamas est entrée lundi dans son 24e jour. La bande de Gaza est soumise à des bombardements incessants de l'armée israélienne, déclenchés après l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, la plus meurtrière de l'histoire de ce pays.
Au moment où l'incident était encore en cours, Israël avait appelé la Russie à "protéger tous les citoyens israéliens et tous les juifs".
Les Etats-Unis ont pour leur part condamné des "manifestations antisémites".
Plus tôt dimanche, un centre juif a été incendié à Naltchik, une ville de la région caucasienne russe de Kabardino-Balkarie, selon l'agence RIA Novosti.
Une foule d'hommes a envahi dimanche soir le tarmac et le terminal de l'aéroport de la capitale Makhatchkala, en pleines tensions à travers le monde liées au conflit entre Israël et le Hamas.
Moscou en rejette la faute sur l'Ukraine, où les forces russes ont déclenché une offensive en février 2022, sans toutefois avancer de preuves pour le moment.
Ces heurts ont été "le résultat d'une provocation planifiée et conduite de l'extérieur" dans laquelle Kiev a joué un rôle "clé et direct", a affirmé dans un communiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
L'opération visait à "saper" les relations entre les différentes communautés religieuses de la Russie, a-t-elle ajouté.
Plus tôt, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait attribué la responsabilité de l'assaut à "une ingérence extérieure", sans en préciser l'origine.
Avec les "images télévisées des horreurs qui se produisent dans la bande de Gaza", il est "très facile pour les personnes malintentionnées d'utiliser, de provoquer la situation", avait-il regretté.
L'Ukraine n'a pas encore réagi à ces accusations mais son président Volodymyr Zelensky, de confession juive, avait jugé dimanche que ces incidents démontraient "la culture russe de la haine contre les autres nations".
En réponse à ces violences, Vladimir Poutine présidera, quant à lui, lundi soir une réunion en vue de "discuter des tentatives occidentales d'utiliser les événements au Moyen-Orient pour diviser la société russe", selon le Kremlin.
Traque des passagers
Des vidéos, diffusées dimanche sur les réseaux sociaux et dans les médias russes, ont montré des hommes contrôlant des voitures, vérifiant l'identité d'un passager, forçant des portes dans le terminal et s'attroupant au pied d'un avion sur le tarmac.
L'un d'eux, sur l'une de ces vidéos, tient une pancarte : "Les tueurs d'enfants n'ont pas leur place au Daguestan", tandis que d'autres crient "Allah Akbar !". Certains dans la foule brandissaient des drapeaux palestiniens.
Un avion en provenance de Tel-Aviv de la compagnie russe Red Wings avait atterri dimanche à 19H00 heure locale (16H00 GMT) à Makhatchkala, selon le site internet spécialisé Flightradar24.
Les autorités n'ont pour l'heure pas précisé si l'appareil et ses passagers avaient pu repartir.
Lundi, un important dispositif de sécurité avait été mis en place autour de l'aéroport et des employés commençaient à réparer des barrières endommagées, selon un journaliste de l'AFP présent sur place.
L'aéroport a subi des "dégâts importants", a expliqué son directeur général. Il a toutefois pu rouvrir lundi en début d'après-midi, a fait savoir l'agence de l'aviation russe.
La police a interpellé 60 personnes soupçonnées de l'avoir pris d'assaut et plus de 150 "participants actifs à des troubles" ont été identifiés, a annoncé le ministère russe de l'Intérieur, assurant que des opérations de recherche étaient en cours pour identifier tous les assaillants.
Neuf policiers ont été blessés, dont deux ont été hospitalisés, a déploré le ministère russe de l'Intérieur.
L'Ukraine mise en cause
Le dirigeant du Daguestan, Sergueï Melikov, pointant du doigt le rôle de Kiev, a affirmé qu'une chaîne Telegram critique des autorités locales, "Outro Daguestan", était administrée d'Ukraine par des "traîtres".
Cette chaîne, suivie par environ 60.000 personnes, avait partagé un appel à se rassembler à l'aéroport de Makhatchkala dimanche soir, disant vouloir empêcher l'arrivée de passagers "indésirables" du vol Red Wings en provenance de Tel-Aviv.
Maria Zakharova a en outre évoqué le rôle supposé d'Ilia Ponomarev, un ex-parlementaire russe qui avait voté contre l'annexion de la Crimée en 2014 et qui a depuis quitté la Russie.
Ce dernier a apporté un soutien financier à "Outro Daguestan", selon le média indépendant Sota. Il n'a pour l'heure pas répondu à une sollicitation de l'AFP.
La guerre entre Israël et le Hamas est entrée lundi dans son 24e jour. La bande de Gaza est soumise à des bombardements incessants de l'armée israélienne, déclenchés après l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, la plus meurtrière de l'histoire de ce pays.
Au moment où l'incident était encore en cours, Israël avait appelé la Russie à "protéger tous les citoyens israéliens et tous les juifs".
Les Etats-Unis ont pour leur part condamné des "manifestations antisémites".
Plus tôt dimanche, un centre juif a été incendié à Naltchik, une ville de la région caucasienne russe de Kabardino-Balkarie, selon l'agence RIA Novosti.