Lausanne, Suisse | AFP | vendredi 04/11/2022 - Les dirigeants de la Fifa ont appelé les 32 équipes participantes au Mondial qatari (20 novembre-18 décembre), cerné par les controverses sur les droits humains, à "se concentrer sur le football", dans une lettre révélée vendredi par Sky News.
"Vous portez sur vos épaules les espoirs et les rêves de votre nation et ses habitants (...) Donc s'il vous plaît, concentrons-nous maintenant sur le football", exhortent Gianni Infantino et Fatma Samoura, respectivement président et secrétaire générale de l'instance, dans un courrier confirmé à l'AFP par la Fifa.
Inhabituelle par son ton, cette lettre fait allusion, sans les nommer, aux prises de position de plusieurs sélections sur le respect des droits des travailleurs et des personnes LGBT+ par le petit émirat, également critiqué pour le coût environnemental du tournoi.
"Nous savons que le football n'existe pas dans le vide, et nous sommes tout aussi conscients des nombreux défis et difficultés à caractère politique dans le monde", concèdent les deux dirigeants. "Mais s'il vous plaît, ne laissez pas le football être entraîné dans chaque bataille idéologique ou politique".
Concrètement, la Fifa ne dit pas si elle approuve ou désapprouve le port annoncé par plusieurs capitaines de sélections européennes -- dont l'Angleterre, la France et l'Allemagne --, de brassards aux couleurs de l'arc-en-ciel, avec le message "One Love", dans un pays qui pénalise les relations homosexuelles.
Elle ne répond pas non plus à la vidéo diffusée la semaine dernière par seize membres de l'équipe australienne, qui critiquent le non respect des droits humains et expliquent avoir "écouté des organisations telles qu'Amnesty International et, "plus important, des travailleurs étrangers au Qatar".
Mais, en termes très généraux, Gianni Infantino et Fatma Samoura disent "essayer de respecter toutes les opinions et croyances, sans pour autant donner des leçons de morale au reste du monde", appelant au respect de la "diversité".
"Aucun peuple, aucune culture ou nation n'est +meilleur+ qu'un autre. Ce principe est la pierre angulaire du respect mutuel et de la non discrimination. Et c'est aussi l'une des valeurs fondamentales du football", martèlent-ils.
Amnesty International, via son responsable de la justice économique et sociale Steve Cockburn, a de son côté estimé que "si Gianni Infantino veut que le monde se +concentre sur le football+, il y a une solution simple: que la Fifa commence à s'attaquer aux graves problèmes de droits humains au lieu de les balayer sous le tapis".
"Une première étape consisterait à s'engager publiquement à créer un fonds pour indemniser les travailleurs migrants avant le coup d'envoi du tournoi, et à veiller à ce que les personnes LGBT ne soient pas victimes de discrimination ou de harcèlement", ajoute-t-il dans un communiqué.
"Vous portez sur vos épaules les espoirs et les rêves de votre nation et ses habitants (...) Donc s'il vous plaît, concentrons-nous maintenant sur le football", exhortent Gianni Infantino et Fatma Samoura, respectivement président et secrétaire générale de l'instance, dans un courrier confirmé à l'AFP par la Fifa.
Inhabituelle par son ton, cette lettre fait allusion, sans les nommer, aux prises de position de plusieurs sélections sur le respect des droits des travailleurs et des personnes LGBT+ par le petit émirat, également critiqué pour le coût environnemental du tournoi.
"Nous savons que le football n'existe pas dans le vide, et nous sommes tout aussi conscients des nombreux défis et difficultés à caractère politique dans le monde", concèdent les deux dirigeants. "Mais s'il vous plaît, ne laissez pas le football être entraîné dans chaque bataille idéologique ou politique".
Concrètement, la Fifa ne dit pas si elle approuve ou désapprouve le port annoncé par plusieurs capitaines de sélections européennes -- dont l'Angleterre, la France et l'Allemagne --, de brassards aux couleurs de l'arc-en-ciel, avec le message "One Love", dans un pays qui pénalise les relations homosexuelles.
Elle ne répond pas non plus à la vidéo diffusée la semaine dernière par seize membres de l'équipe australienne, qui critiquent le non respect des droits humains et expliquent avoir "écouté des organisations telles qu'Amnesty International et, "plus important, des travailleurs étrangers au Qatar".
Mais, en termes très généraux, Gianni Infantino et Fatma Samoura disent "essayer de respecter toutes les opinions et croyances, sans pour autant donner des leçons de morale au reste du monde", appelant au respect de la "diversité".
"Aucun peuple, aucune culture ou nation n'est +meilleur+ qu'un autre. Ce principe est la pierre angulaire du respect mutuel et de la non discrimination. Et c'est aussi l'une des valeurs fondamentales du football", martèlent-ils.
Amnesty International, via son responsable de la justice économique et sociale Steve Cockburn, a de son côté estimé que "si Gianni Infantino veut que le monde se +concentre sur le football+, il y a une solution simple: que la Fifa commence à s'attaquer aux graves problèmes de droits humains au lieu de les balayer sous le tapis".
"Une première étape consisterait à s'engager publiquement à créer un fonds pour indemniser les travailleurs migrants avant le coup d'envoi du tournoi, et à veiller à ce que les personnes LGBT ne soient pas victimes de discrimination ou de harcèlement", ajoute-t-il dans un communiqué.