ZURICH, 2 décembre 2010 (AFP) - Le Comité exécutif de la Fédération internationale de football (Fifa) a désigné jeudi à Zurich le Qatar pour organiser le Mondial-2022, a annoncé le président de la Fifa Joseph Blatter.
Les autres pays candidats étaient les Etats-Unis -donnés grands favoris-, le Japon, la Corée du Sud et l'Australie.
En choisissant ce minuscule pays du Moyen-Orient (11.427 km², 1,7 million habitants) devenu en quelques années un acteur majeur de la région dans le domaine du sport et de la culture, la Fifa a opté pour l'audace et continue à défricher de nouveaux territoires, après avoir ouvert la porte à l'Asie en 2002 (Japon-Corée du Sud) et à l'Afrique en 2010 (Afrique du Sud).
Etat pétrolier mais surtout troisième producteur mondial de gaz naturel, l'émirat a tout misé sur sa puissance financière et son positionnement géographique, au centre d'un marché télévisuel qu'il estime à près de 3,2 milliards de téléspectateurs.
Le choix du Qatar représente pourtant un défi important avec deux écueils: la chaleur accablante en été et la faible superficie du pays qui pourraient poser des problèmes en terme de logistique et d'organisation, les stades devant être construits dans un rayon de 50 km.
Le pays, qui s'était attaché les services du Français Zinédine Zidane pour défendre son dossier, a vu les choses en grand et envisage de construire des stades futuristes avec climatisation.
Les Etats-Unis battus
Le Qatar a en tout cas réussi à damer le pion au grand favori américain, qui avait pourtant fait forte impression mercredi lors de la présentation de son dossier avec un message vidéo du président Barack Obama et des interventions à la tribune de l'ex-président Bill Clinton, président d'honneur du comité de candidature, et de l'acteur Morgan Freeman.
Les Etats-Unis s'appuyaient sur un dossier d'une solidité sans faille à tous points de vue (stade, transport, hébergement), sur les acquis de l'édition 1994 (près de 70.000 spectateurs de moyenne par match, un record), organisée pour la première en Amérique du Nord, et des perspectives alléchantes en matière de droits TV.
Les candidatures séparées du Japon et de la Corée du Sud ont elles souffert de la proximité avec le Mondial-2002, co-organisé par les deux nations.
La Fifa a indiqué que, contrairement aux années précédentes, elle ne donnerait pas le détail des votes.
Voila qui n'est pas de nature à arranger le tableau d'une désignation qui s'est faite sur fond de suspicion. Le Sunday Times est ainsi à l'origine des révélations ayant abouti à la suspension pour corruption, dans le cadre de la désignation des pays hôtes pour 2018 et 2022, de deux membres du CE de la Fifa (Reynald Temarii et Amos Adamu).
Et la BBC en a remis une couche, lundi, en diffusant un documentaire qui épingle trois membres influents du CE, Ricardo Teixeira, Nicolas Leoz et Issa Hayatou dans une plus veille affaire, sans rapport cette fois avec la désignation elle même des pays hôtes pour 2018 et 2022.
Les autres pays candidats étaient les Etats-Unis -donnés grands favoris-, le Japon, la Corée du Sud et l'Australie.
En choisissant ce minuscule pays du Moyen-Orient (11.427 km², 1,7 million habitants) devenu en quelques années un acteur majeur de la région dans le domaine du sport et de la culture, la Fifa a opté pour l'audace et continue à défricher de nouveaux territoires, après avoir ouvert la porte à l'Asie en 2002 (Japon-Corée du Sud) et à l'Afrique en 2010 (Afrique du Sud).
Etat pétrolier mais surtout troisième producteur mondial de gaz naturel, l'émirat a tout misé sur sa puissance financière et son positionnement géographique, au centre d'un marché télévisuel qu'il estime à près de 3,2 milliards de téléspectateurs.
Le choix du Qatar représente pourtant un défi important avec deux écueils: la chaleur accablante en été et la faible superficie du pays qui pourraient poser des problèmes en terme de logistique et d'organisation, les stades devant être construits dans un rayon de 50 km.
Le pays, qui s'était attaché les services du Français Zinédine Zidane pour défendre son dossier, a vu les choses en grand et envisage de construire des stades futuristes avec climatisation.
Les Etats-Unis battus
Le Qatar a en tout cas réussi à damer le pion au grand favori américain, qui avait pourtant fait forte impression mercredi lors de la présentation de son dossier avec un message vidéo du président Barack Obama et des interventions à la tribune de l'ex-président Bill Clinton, président d'honneur du comité de candidature, et de l'acteur Morgan Freeman.
Les Etats-Unis s'appuyaient sur un dossier d'une solidité sans faille à tous points de vue (stade, transport, hébergement), sur les acquis de l'édition 1994 (près de 70.000 spectateurs de moyenne par match, un record), organisée pour la première en Amérique du Nord, et des perspectives alléchantes en matière de droits TV.
Les candidatures séparées du Japon et de la Corée du Sud ont elles souffert de la proximité avec le Mondial-2002, co-organisé par les deux nations.
La Fifa a indiqué que, contrairement aux années précédentes, elle ne donnerait pas le détail des votes.
Voila qui n'est pas de nature à arranger le tableau d'une désignation qui s'est faite sur fond de suspicion. Le Sunday Times est ainsi à l'origine des révélations ayant abouti à la suspension pour corruption, dans le cadre de la désignation des pays hôtes pour 2018 et 2022, de deux membres du CE de la Fifa (Reynald Temarii et Amos Adamu).
Et la BBC en a remis une couche, lundi, en diffusant un documentaire qui épingle trois membres influents du CE, Ricardo Teixeira, Nicolas Leoz et Issa Hayatou dans une plus veille affaire, sans rapport cette fois avec la désignation elle même des pays hôtes pour 2018 et 2022.
Explosion de joie à Doha à l'annonce du choix du Qatar
DOHA, 2 décembre 2010 (AFP) - Des milliers de personnes rassemblées sur la Corniche et les grandes places à Doha ont accueilli jeudi par une explosion de joie l'annonce de la désignation du Qatar pour l'organisation du Mondial-2022, annoncée à Zurich.
La foule a hurlé sa joie au cris "Qatar, Qatar" à l'annonce à Zurich par le président de la Fifa, Joseph Blatter, de la désignation de ce petit pays du Golfe pour organiser le Mondial de 2022.
Des embouteillages monstres se sont formés sur la route longeant la Corniche, particulièrement illuminée en début soirée, où la foule, arborant le drapeau du Qatar mais aussi ceux de plusieurs autres pays arabes, suivait sur un écran géant l'annonce des résultats à Zurich.
Des jeunes et des moins jeunes soufflaient dans leurs vuvuzelas, ces trompettes de plastique au son monocorde et assourdissant, devenues incontournables pendant la dernière Coupe du Monde de football en Afrique du Sud.
"En organisant une Coupe du monde, le Qatar aura fait honneur à tous les Arabes", lance Achraf Jaber, un Egyptien de 34 ans, vivant à Doha.
"S'offrir l'occasion de suivre le Mondial au Qatar, ce serait sans pareil", note pour sa part Robert Khoury, un Libanais de 25 ans.
Pour lui, un Mondial au Qatar "aura des retombées économiques qui génèreront la prospérité pour tous" les habitants de ce pays du Golfe, engagé dans la réalisation d'un ambitieux programme de développement d'un coût total estimé à 100 milliards de dollars.
"Nous sommes tous pour le Qatar", lit-on sur une banderole aux couleurs du Qatar, arborée par un groupe de jeunes de différentes nationalités.
str/tm/sg
La foule a hurlé sa joie au cris "Qatar, Qatar" à l'annonce à Zurich par le président de la Fifa, Joseph Blatter, de la désignation de ce petit pays du Golfe pour organiser le Mondial de 2022.
Des embouteillages monstres se sont formés sur la route longeant la Corniche, particulièrement illuminée en début soirée, où la foule, arborant le drapeau du Qatar mais aussi ceux de plusieurs autres pays arabes, suivait sur un écran géant l'annonce des résultats à Zurich.
Des jeunes et des moins jeunes soufflaient dans leurs vuvuzelas, ces trompettes de plastique au son monocorde et assourdissant, devenues incontournables pendant la dernière Coupe du Monde de football en Afrique du Sud.
"En organisant une Coupe du monde, le Qatar aura fait honneur à tous les Arabes", lance Achraf Jaber, un Egyptien de 34 ans, vivant à Doha.
"S'offrir l'occasion de suivre le Mondial au Qatar, ce serait sans pareil", note pour sa part Robert Khoury, un Libanais de 25 ans.
Pour lui, un Mondial au Qatar "aura des retombées économiques qui génèreront la prospérité pour tous" les habitants de ce pays du Golfe, engagé dans la réalisation d'un ambitieux programme de développement d'un coût total estimé à 100 milliards de dollars.
"Nous sommes tous pour le Qatar", lit-on sur une banderole aux couleurs du Qatar, arborée par un groupe de jeunes de différentes nationalités.
str/tm/sg