Cardiff, Royaume-Uni | AFP | samedi 17/10/2015 - Le XV de France n'a jamais fait le poids samedi face aux All Blacks (62-13), balayé comme un fétu en même temps que tous ses espoirs de miraculeuse rédemption en quarts de finale de Coupe du monde, au Millennium Stadium de Cardiff.
Il est temps de fermer le ban. Après quatre ans de désillusions, d'atermoiements et de promesses flétries, le XV de France n'a pas réussi à magnifier son triste ordinaire en renversant les champions du monde en titre.
Rien que de très logique au final, si l'on considère le déclin du rugby français depuis la finale de Coupe du monde 2011 perdue d'un rien face à ces mêmes All Blacks (8-7) à l'Eden Park d'Auckland. Cette génération biberonnée aux déceptions n'a jamais fait mieux qu'une 4e place dans le Tournoi des six nations et le sélectionneur Philippe Saint-André laisse sur la table l'un des pires bilans de l'histoire, avec moins de 45% de victoires.
En invoquant les exploits passés, la force du collectif, ce supposé esprit français capable de déplacer des montagnes le moment venu, les Bleus s'étaient donc bercés d'illusions à l'abord de la Coupe du monde et particulièrement de ce choc au sommet face aux All Blacks. Et en prenant la porte dès les quarts de finale, pour la deuxième fois seulement après 1991, le XV de France, qui végète entre le 7e et 8e rang mondial, est à sa place.
- Remise à plat -
Samedi, l'immense différence de niveau a été aussi frappante que cruelle pour des Bleus courageux, mais apparus bien démunis face à une équipe All Blacks parfaitement huilée. A un cheveu, les partenaires du capitaine Thierry Dusautoir ne sont pas passés loin de leur pire défaite face aux Néo-Zélandais (61-10 en 2007)
Saint-André, qui sera remplacé par Guy Novès dès le 1er novembre, laisse donc un groupe encore en jachère et perclus de doutes, sur tous les plans.
Longtemps le XV de France a réussi à masquer ses carences structurelles par des performances abouties en Coupe du monde, avec trois finales (1987, 1999, 2011) et trois demi-finales (1995, 2003, 2007). Cette fois, les deux mois de préparation censés tout changer n'auront pas servi à grand-chose. Triste sortie pour quelques historiques comme Pascal Papé et Nicolas Mas).
Les All Blacks, défaits au même endroit par les Bleus en 2007 (20-18), prennent ainsi leur revanche et sont bien placés pour écrire une nouvelle page de la légende du rugby, en devenant la première nation à conserver son titre mondial.
Les partenaires de Richie McCaw, qui n'ont perdu que trois matches ces quatre dernières années, sont à deux matches de leur Graal. Mais il faudra d'abord résister à la puissance de l'Afrique du Sud, samedi prochain à Twickenham en demi-finales.
En attendant, ils ont effectué une gentille balade samedi dans la cocotte du Millennium Stadium, sans même donner l'impression de réciter leur meilleur rugby. Les hommes de Steve Hansen ont tout de même méthodiquement cloué le cercueil des Bleus, au fur et à mesure des 9 essais inscrits.
- Un long chemin de croix -
Les Français avaient pourtant fait voeu de guérir les maux qui avaient scellé leur sort une semaine auparavant face à l'Irlande (24-9), lors du dernier match de poule. Sevrés de ballons, inefficace dans les rucks, maladroits en touche, ils ont livré la copie conforme à celle rendue face au XV du Trèfle.
Et comme prévu, la punition n'en a été que plus sévère puisqu'aucune équipe n'avait encaissé autant de point ni déploré un tel écart à ce stade de la compétition.
Au final, les Bleus n'auront été à flot qu'un petit quart d'heure, et encore. Alors menés 10 à 6, ils avaient encaissé un premier essai de Brodie Retallick, contrant un coup de pied Frédéric Michalak qui se blessait et sortait sur l'action.
La suite a ressemblé à un long chemin de croix, dont les stations ont été éparpillées au quatre coins du terrain. Car les trois-quarts All Blacks se sont beaucoup amusés, à l'image du surpuissant ailier Julian Savea qui s'offrait un triplé, en se payant là un humiliant raffut sur Pascal Papé, là un raid solitaire en contre de 50 mètres.
Déjà largués à la pause (29-13) malgré un essai en force de Louis Picamoles, les Bleus ont bien tentés d'insuffler plus de volume de jeu en seconde période. Les All Blacks, cliniques, n'ont plus eu qu'à attendre leurs erreurs pour dessiner encore plus nettement les contours d'une terrible déroute.
Il est temps de fermer le ban. Après quatre ans de désillusions, d'atermoiements et de promesses flétries, le XV de France n'a pas réussi à magnifier son triste ordinaire en renversant les champions du monde en titre.
Rien que de très logique au final, si l'on considère le déclin du rugby français depuis la finale de Coupe du monde 2011 perdue d'un rien face à ces mêmes All Blacks (8-7) à l'Eden Park d'Auckland. Cette génération biberonnée aux déceptions n'a jamais fait mieux qu'une 4e place dans le Tournoi des six nations et le sélectionneur Philippe Saint-André laisse sur la table l'un des pires bilans de l'histoire, avec moins de 45% de victoires.
En invoquant les exploits passés, la force du collectif, ce supposé esprit français capable de déplacer des montagnes le moment venu, les Bleus s'étaient donc bercés d'illusions à l'abord de la Coupe du monde et particulièrement de ce choc au sommet face aux All Blacks. Et en prenant la porte dès les quarts de finale, pour la deuxième fois seulement après 1991, le XV de France, qui végète entre le 7e et 8e rang mondial, est à sa place.
- Remise à plat -
Samedi, l'immense différence de niveau a été aussi frappante que cruelle pour des Bleus courageux, mais apparus bien démunis face à une équipe All Blacks parfaitement huilée. A un cheveu, les partenaires du capitaine Thierry Dusautoir ne sont pas passés loin de leur pire défaite face aux Néo-Zélandais (61-10 en 2007)
Saint-André, qui sera remplacé par Guy Novès dès le 1er novembre, laisse donc un groupe encore en jachère et perclus de doutes, sur tous les plans.
Longtemps le XV de France a réussi à masquer ses carences structurelles par des performances abouties en Coupe du monde, avec trois finales (1987, 1999, 2011) et trois demi-finales (1995, 2003, 2007). Cette fois, les deux mois de préparation censés tout changer n'auront pas servi à grand-chose. Triste sortie pour quelques historiques comme Pascal Papé et Nicolas Mas).
Les All Blacks, défaits au même endroit par les Bleus en 2007 (20-18), prennent ainsi leur revanche et sont bien placés pour écrire une nouvelle page de la légende du rugby, en devenant la première nation à conserver son titre mondial.
Les partenaires de Richie McCaw, qui n'ont perdu que trois matches ces quatre dernières années, sont à deux matches de leur Graal. Mais il faudra d'abord résister à la puissance de l'Afrique du Sud, samedi prochain à Twickenham en demi-finales.
En attendant, ils ont effectué une gentille balade samedi dans la cocotte du Millennium Stadium, sans même donner l'impression de réciter leur meilleur rugby. Les hommes de Steve Hansen ont tout de même méthodiquement cloué le cercueil des Bleus, au fur et à mesure des 9 essais inscrits.
- Un long chemin de croix -
Les Français avaient pourtant fait voeu de guérir les maux qui avaient scellé leur sort une semaine auparavant face à l'Irlande (24-9), lors du dernier match de poule. Sevrés de ballons, inefficace dans les rucks, maladroits en touche, ils ont livré la copie conforme à celle rendue face au XV du Trèfle.
Et comme prévu, la punition n'en a été que plus sévère puisqu'aucune équipe n'avait encaissé autant de point ni déploré un tel écart à ce stade de la compétition.
Au final, les Bleus n'auront été à flot qu'un petit quart d'heure, et encore. Alors menés 10 à 6, ils avaient encaissé un premier essai de Brodie Retallick, contrant un coup de pied Frédéric Michalak qui se blessait et sortait sur l'action.
La suite a ressemblé à un long chemin de croix, dont les stations ont été éparpillées au quatre coins du terrain. Car les trois-quarts All Blacks se sont beaucoup amusés, à l'image du surpuissant ailier Julian Savea qui s'offrait un triplé, en se payant là un humiliant raffut sur Pascal Papé, là un raid solitaire en contre de 50 mètres.
Déjà largués à la pause (29-13) malgré un essai en force de Louis Picamoles, les Bleus ont bien tentés d'insuffler plus de volume de jeu en seconde période. Les All Blacks, cliniques, n'ont plus eu qu'à attendre leurs erreurs pour dessiner encore plus nettement les contours d'une terrible déroute.