Tahiti Infos

Mondial 2010 - défaite de la France : Une gestion de deux ans en question

POLOKWANE, 17 juin 2010 (AFP) - La défaite de la France contre le Mexique, qui place les Bleus au bord de l'élimination, pose la question de la gestion de l'équipe nationale ces deux dernière années, notamment le maintien de Raymond Domenech après l'Euro-2008.


Mondial 2010 - défaite de la France : Une gestion de deux ans en question
Un maintien dur à comprendre

En poste depuis le 12 juillet 2004, Domenech avait connu une finale --perdue-- du Mondial-2006. Mais deux ans plus tard, il y eut le fiasco de l'Euro-2008, avec une élimination au premier tour, sur le bilan calamiteux de 6 buts encaissés pour 1 seul marqué. Pourtant, l'ex-sélectionneur des Espoirs fut reconduit à son poste alors que l'opinion publique le vouait aux gémonies pour avoir demandé la main de sa compagne en direct à la télé plutôt que de faire son mea-culpa. La Fédération française semble avoir pris peur à l'époque de la candidature spontanée de Didier Deschamps, capitaine des Bleus champions du monde 1998 et d'Europe 2000.

Un choix que le monde entier a eu du mal à comprendre. De l'autre côté des Alpes, l'Italie avait eu un autre fonctionnement. Après l'élimination en quarts de finale de la Nazionale, la fédération italienne avait "procédé à un examen des activités de ces deux dernières années et du déroulement du Championnat d'Europe" et n'avait pas renouvelé le contrat de Roberto Donadoni.

. Une image brouillée

Après l'Euro-2008 et l'image catastrophique renvoyée par des Bleus refermés sur eux même dans leur hôtel-nid d'aigle sur les hauteurs du lac Léman, tout devait changer. La Fédération avait promis de la "générosité" à tous les niveaux, sur le terrain et en dehors. Mais Domenech n'a pas répondu à cette attente. Au Mondial-2010, les Bleus se sont de nouveau enfermés dans un camp de base retranché, à Knysna, avec un terrain d'entraînement encaissé à l'abri des regards. William Gallas, au mépris de la charte que les Bleus sont censés avoir signée après l'Euro, a fait savoir qu'il refusait de parler à la presse.

. Des nuls en trompe-l'oeil

Avec un peu de recul, les meilleurs matches des Bleus post-Euro sont des nuls. Mais là, non plus, la Fédération n'a jamais rien trouvé à redire. Il y a d'abord eu ce qui restera dans l'histoire du football français comme le "miracle de Constanta" le 11 octobre 2008. Alors que Domenech joue sa tête, la France est menée 2 à 0 au bout de 17 minutes! Deux exploits personnels de Ribéry et Gourcuff en Roumanie sauvèrent le sélectionneur et les espoirs de qualification français (2-2). Puis le 9 septembre 2009, il y eut cet autre match à Belgrade, où les Bleus furent réduits à dix dès la 9e minute avec l'exclusion de Lloris, assortie d'un penalty concrétisé par les Serbes. Ce soir là, ce fut Henry qui sauva la maison Bleue en égalisant (1-1). Ces deux nuls masquèrent un manque de fond de jeu qui fut flagrant lors de l'épouvantable barrage retour contre l'Eire (1-1 a.p., avec un but de Gallas entaché par une main d'Henry) et lors d'un amical perdu contre l'Espagne (2-0, le 3 mars).

Rédigé par AFP le Jeudi 17 Juin 2010 à 11:17 | Lu 358 fois