Paris, le 25 janvier 2023 – À l'occasion de sa visite à Paris jusqu'au 29 janvier, le président Moetai Brotherson a rencontré Benoît Tabaka, le secrétaire général de Google en France. Le projet d'installation de cinq câbles sous-marins reliant le Fenua au Chili, à la côte ouest des États-Unis, à Guam, aux Fidji et à l'Australie d'ici 2026 était au cœur de leur discussion.
L'installation des câbles devrait débuter avant la fin de l'année a annoncé Moetai Brotherson à la sortie de son rendez-vous. “Les études bathymétriques vont se terminer au mois de mai et la pose des câbles devrait démarrer à la fin du mois d'octobre”, a précisé le président de la Polynésie française après avoir échangé sur les détails de ce projet colossal avec le secrétaire général de Google France, Benoît Tabaka, au sein des bureaux parisiens du géant américain du Web.
Ces cinq câbles sous-marins reliant le Fenua au Chili, à la côte ouest des États-Unis, à Guam, aux Fidji et à l'Australie et dont l'aménagement est entièrement pris en charge par Google, “vont changer la donne et nous placer instantanément comme un hub digital au cœur du Pacifique”, s'est félicité Moetai Brotherson. L'objectif est d'améliorer la fiabilité de la connectivité sur le territoire dont Honotua, le premier câble sous-marin entre Tahiti et Hawaii remonte à 2010. Si 95% de la population est connectée, elle l'est de manière très diverse. Le but est aussi de gagner en attractivité numérique et de favoriser l'implantation d'entreprises. “Une partie de la bande passante sur chaque câble sera commercialisée par l'Office des postes et télécommunications (OPT), partenaire de Google sur ces opérations”, a détaillé l'ancien ingénieur en informatique et télécommunications. “C'est pour nos jeunes, pour nos entreprises locales aussi de nouveaux outils pour pouvoir s'exporter”, a-t-il ajouté tout en rappelant qu'il ne sera pas possible de relier les 118 îles habitées de Polynésie. Dans certaines zones comme Rapa, le recours au satellite sera toujours nécessaire – en l'occurrence via Eutelsat qui débarque au Fenua cette année.
Les défis de la formation
Le gouvernement se donne une décennie pour atteindre les 25% du PIB du pays provenant du secteur du numérique et de l'audiovisuel. Le chantier de construction de ces infrastructures devrait certes créer des emplois mais “pas en très grand nombre” a reconnu le président de la Polynésie française. “Il y a surtout les emplois qui vont découler à moyen et long termes, c'est là-dessus que nous tablons, a-t-il poursuivi évoquant les datas centers qui devraient sortir de terre. Mais je ne suis pas là pour faire des promesses mirobolantes. Tout va dépendre de notre capacité à mettre en place l'écosystème, à créer les centres de formation qu'il faut pour que nos jeunes puissent bénéficier de ces infrastructures extraordinaires”, a-t-il ajouté avec mesure.
La formation était au cœur des discussions avec le secrétaire général de Google en France ce jeudi à Paris. Un programme de formations devrait s'adresser aux actrices et acteurs du monde économique en général qui doit s'adapter à ce nouveau paysage numérique et aux nouveaux usages qu'il implique. “Qu'on soit pension de famille, prestataire de service, coiffeur, on ne fait plus du business de la même manière quand on a cinq câbles Google qui partent de Tahiti”, observe Moetai Brotherson. Il prévoit d’ailleurs d'échanger à ce sujet avec le président de la chambre de commerce, d'industrie, des services et des métiers (CCISM) dès son retour à Papeete. D'autres programmes de formations plus spécifiques en cybersécurité ou en intelligence artificielle seront mis en place par la Direction générale de l'économie numérique (DGEN) et l'association des professionnels du secteur du numérique de Polynésie française en partenariat avec Google.
Brian Quigley, le vice-président des infrastructures réseau du géant américain avait annoncé il y a trois mois tout juste la construction de deux câbles sous-marins transpacifiques. Il avait contacté le président de Polynésie française dès son élection. “Nous avons eu plusieurs discussions téléphoniques puis il est venu, nous nous sommes rencontrés et avons discuté des prérequis en termes de fiabilité énergétique, d'écosystème d'éducation, de sécurité. Il fallait également s'assurer que l'État était à bord du bateau. Ce sont des discussions que j'ai eues très tôt avec le président de la République”, a confié le chef du gouvernement polynésien qui devait également rencontrer Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, ce jeudi dans la soirée.
L'installation des câbles devrait débuter avant la fin de l'année a annoncé Moetai Brotherson à la sortie de son rendez-vous. “Les études bathymétriques vont se terminer au mois de mai et la pose des câbles devrait démarrer à la fin du mois d'octobre”, a précisé le président de la Polynésie française après avoir échangé sur les détails de ce projet colossal avec le secrétaire général de Google France, Benoît Tabaka, au sein des bureaux parisiens du géant américain du Web.
Ces cinq câbles sous-marins reliant le Fenua au Chili, à la côte ouest des États-Unis, à Guam, aux Fidji et à l'Australie et dont l'aménagement est entièrement pris en charge par Google, “vont changer la donne et nous placer instantanément comme un hub digital au cœur du Pacifique”, s'est félicité Moetai Brotherson. L'objectif est d'améliorer la fiabilité de la connectivité sur le territoire dont Honotua, le premier câble sous-marin entre Tahiti et Hawaii remonte à 2010. Si 95% de la population est connectée, elle l'est de manière très diverse. Le but est aussi de gagner en attractivité numérique et de favoriser l'implantation d'entreprises. “Une partie de la bande passante sur chaque câble sera commercialisée par l'Office des postes et télécommunications (OPT), partenaire de Google sur ces opérations”, a détaillé l'ancien ingénieur en informatique et télécommunications. “C'est pour nos jeunes, pour nos entreprises locales aussi de nouveaux outils pour pouvoir s'exporter”, a-t-il ajouté tout en rappelant qu'il ne sera pas possible de relier les 118 îles habitées de Polynésie. Dans certaines zones comme Rapa, le recours au satellite sera toujours nécessaire – en l'occurrence via Eutelsat qui débarque au Fenua cette année.
Les défis de la formation
Le gouvernement se donne une décennie pour atteindre les 25% du PIB du pays provenant du secteur du numérique et de l'audiovisuel. Le chantier de construction de ces infrastructures devrait certes créer des emplois mais “pas en très grand nombre” a reconnu le président de la Polynésie française. “Il y a surtout les emplois qui vont découler à moyen et long termes, c'est là-dessus que nous tablons, a-t-il poursuivi évoquant les datas centers qui devraient sortir de terre. Mais je ne suis pas là pour faire des promesses mirobolantes. Tout va dépendre de notre capacité à mettre en place l'écosystème, à créer les centres de formation qu'il faut pour que nos jeunes puissent bénéficier de ces infrastructures extraordinaires”, a-t-il ajouté avec mesure.
La formation était au cœur des discussions avec le secrétaire général de Google en France ce jeudi à Paris. Un programme de formations devrait s'adresser aux actrices et acteurs du monde économique en général qui doit s'adapter à ce nouveau paysage numérique et aux nouveaux usages qu'il implique. “Qu'on soit pension de famille, prestataire de service, coiffeur, on ne fait plus du business de la même manière quand on a cinq câbles Google qui partent de Tahiti”, observe Moetai Brotherson. Il prévoit d’ailleurs d'échanger à ce sujet avec le président de la chambre de commerce, d'industrie, des services et des métiers (CCISM) dès son retour à Papeete. D'autres programmes de formations plus spécifiques en cybersécurité ou en intelligence artificielle seront mis en place par la Direction générale de l'économie numérique (DGEN) et l'association des professionnels du secteur du numérique de Polynésie française en partenariat avec Google.
Brian Quigley, le vice-président des infrastructures réseau du géant américain avait annoncé il y a trois mois tout juste la construction de deux câbles sous-marins transpacifiques. Il avait contacté le président de Polynésie française dès son élection. “Nous avons eu plusieurs discussions téléphoniques puis il est venu, nous nous sommes rencontrés et avons discuté des prérequis en termes de fiabilité énergétique, d'écosystème d'éducation, de sécurité. Il fallait également s'assurer que l'État était à bord du bateau. Ce sont des discussions que j'ai eues très tôt avec le président de la République”, a confié le chef du gouvernement polynésien qui devait également rencontrer Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, ce jeudi dans la soirée.