« Tout ce qui pourrait fragiliser nos liens avec la France me paraît dangereux et contraire à nos intérêts », a insisté Michel Buillard lors de son discours devant George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer.
PAPEETE, le 9 mars 2015. Dans son discours devant la ministre des Outre-mer, Michel Buillard a demandé une révision de la loi Morin et souhaite « un financement plus juste et plus efficace de nos communes ».
Dans son discours, le tavana de Papeete Michel Buillard a adressé ce mardi matin des revendications à la ministre des Outre-mer. « La France doit (…) se rappeler les souffrances consenties par notre peuple et qui perdurent encore aujourd'hui », a-t-il mis en avant. « La loi Morin n’apporte pas la solution espérée pour la juste réparation des conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires dont l’État reconnaît pourtant l'existence », a-t-il souligné. Pour rappel, en juin 2009, Michel Buillard, alors député, n'avait pas participé au vote en faveur du projet de loi relatif à la reconnaissance et à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français. Le comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen), mis en place par la loi Morin de 2010 devait permettre de reconnaître les victimes, de simplifier leurs démarches et de les indemniser. Au 31 décembre 2014, alors que le Civen a reçu 911 demandes d'indemnisation, seules 16 ont été accordées.
Le représentant orange à l'assemblée a insisté dans son discours sur cette « situation » qui « entretient des rancœurs profitables aux adeptes de la rupture et de la séparation ». Il a donc interpellé l’État pour que ce « contentieux » soit traité « avec diligence, ensemble, dans un climat de dialogue serein et réfléchi ».
La ministre des Outre-mer lui a répondu à ce sujet « qu'il faut qu'on travaille tranquillement et sereinement pour qu'on voit ce qu'on peut faire ».
« Les recettes des communes stagnent »
Autre sujet au chapitre des demandes du maire de Papeete: les finances des communes. « Les charges et les obligations imposés aux municipalités augmentent sans cesse, tandis que les recettes stagnent voire diminuent », a mis en avant Michel Buillard. « Il faudra bien s’asseoir un jour ensemble autour d'une table pour débattre d'un financement plus juste et plus efficace de nos communes ».
Alors que Jean-Jacques Urvoas, le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, a quitté la semaine dernière le fenua après avoir travaillé sur la nécessité ou non de la refonte du statut d'autonomie, le représentant à l’assemblée a tenu à donner son avis : « Notre loi statutaire a certainement besoin d'être actualisée de manière à rendre son application plus efficace et mieux adaptée à notre temps ». « Mais nous ne saurions prendre le risque de rompre les équilibres fondamentaux », a-t-il ajouté. Puis il a adressé un clin d’œil à la politique locale : « Tout ce qui pourrait fragiliser nos liens avec la France me paraît dangereux et contraire à nos intérêts. ». Le tavana a ensuite insisté sur la « cohésion sociale ». « Elle doit être préservée et, pour cela, l'exemple doit venir d'en haut. Chacun doit savoir quel est son rôle et quelle est sa place à la fois au sein de notre classe politique et dans nos rapports mutuels avec l’État. »
Dans son discours, le tavana de Papeete Michel Buillard a adressé ce mardi matin des revendications à la ministre des Outre-mer. « La France doit (…) se rappeler les souffrances consenties par notre peuple et qui perdurent encore aujourd'hui », a-t-il mis en avant. « La loi Morin n’apporte pas la solution espérée pour la juste réparation des conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires dont l’État reconnaît pourtant l'existence », a-t-il souligné. Pour rappel, en juin 2009, Michel Buillard, alors député, n'avait pas participé au vote en faveur du projet de loi relatif à la reconnaissance et à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français. Le comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen), mis en place par la loi Morin de 2010 devait permettre de reconnaître les victimes, de simplifier leurs démarches et de les indemniser. Au 31 décembre 2014, alors que le Civen a reçu 911 demandes d'indemnisation, seules 16 ont été accordées.
Le représentant orange à l'assemblée a insisté dans son discours sur cette « situation » qui « entretient des rancœurs profitables aux adeptes de la rupture et de la séparation ». Il a donc interpellé l’État pour que ce « contentieux » soit traité « avec diligence, ensemble, dans un climat de dialogue serein et réfléchi ».
La ministre des Outre-mer lui a répondu à ce sujet « qu'il faut qu'on travaille tranquillement et sereinement pour qu'on voit ce qu'on peut faire ».
« Les recettes des communes stagnent »
Autre sujet au chapitre des demandes du maire de Papeete: les finances des communes. « Les charges et les obligations imposés aux municipalités augmentent sans cesse, tandis que les recettes stagnent voire diminuent », a mis en avant Michel Buillard. « Il faudra bien s’asseoir un jour ensemble autour d'une table pour débattre d'un financement plus juste et plus efficace de nos communes ».
Alors que Jean-Jacques Urvoas, le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, a quitté la semaine dernière le fenua après avoir travaillé sur la nécessité ou non de la refonte du statut d'autonomie, le représentant à l’assemblée a tenu à donner son avis : « Notre loi statutaire a certainement besoin d'être actualisée de manière à rendre son application plus efficace et mieux adaptée à notre temps ». « Mais nous ne saurions prendre le risque de rompre les équilibres fondamentaux », a-t-il ajouté. Puis il a adressé un clin d’œil à la politique locale : « Tout ce qui pourrait fragiliser nos liens avec la France me paraît dangereux et contraire à nos intérêts. ». Le tavana a ensuite insisté sur la « cohésion sociale ». « Elle doit être préservée et, pour cela, l'exemple doit venir d'en haut. Chacun doit savoir quel est son rôle et quelle est sa place à la fois au sein de notre classe politique et dans nos rapports mutuels avec l’État. »
Les petites phrases de…
… George Pau-Langevin
Régime de solidarité territorial : « Nous savons que des difficultés existent. L’État s'était désengagé. Cette période est révolue. C'est un engagement conséquent mais nécessaire de la part de l’État. »
Les contreparties au retour de l’État au RST : « Il ne s'agit pas d'imposer des mesures draconiennes. Il faut avoir conscience que des efforts nécessaires doivent être consentis. »
Défiscalisation : « Elle sera préservée au moins jusqu'à 2017. Cela signifie qu’aujourd’hui nous pouvons nous mettre à travailler pour préparer les solutions à partir de 2017. »
… de Michel Buillard
La grandeur de la France : « Nous, Polynésiens, aussi petits, faibles et peu nombreux soyons nous, avons tant contribué à cette grandeur, à cette sécurité et à cette liberté. »
Statut d'autonomie : « La Polynésie française dispose d'un excellent statut, fondé sur le principe qu'elle se gouverne librement et démocratiquement par ses représentants élus. »
La cohésion : « La cohésion sociale, condition première de la paix et du développement durable, est fragile. Elle doit être préservée et, pour cela, l'exemple doit venir d'en haut. »
Régime de solidarité territorial : « Nous savons que des difficultés existent. L’État s'était désengagé. Cette période est révolue. C'est un engagement conséquent mais nécessaire de la part de l’État. »
Les contreparties au retour de l’État au RST : « Il ne s'agit pas d'imposer des mesures draconiennes. Il faut avoir conscience que des efforts nécessaires doivent être consentis. »
Défiscalisation : « Elle sera préservée au moins jusqu'à 2017. Cela signifie qu’aujourd’hui nous pouvons nous mettre à travailler pour préparer les solutions à partir de 2017. »
… de Michel Buillard
La grandeur de la France : « Nous, Polynésiens, aussi petits, faibles et peu nombreux soyons nous, avons tant contribué à cette grandeur, à cette sécurité et à cette liberté. »
Statut d'autonomie : « La Polynésie française dispose d'un excellent statut, fondé sur le principe qu'elle se gouverne librement et démocratiquement par ses représentants élus. »
La cohésion : « La cohésion sociale, condition première de la paix et du développement durable, est fragile. Elle doit être préservée et, pour cela, l'exemple doit venir d'en haut. »