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Mekiro : un thriller fantastique aux Gambier


Mekiro : un thriller fantastique aux Gambier
TAHITI, le 3 août 2023 - Le lieutenant-colonel Robin Fischhoff a remporté la 3e édition du Prix du roman de la gendarmerie nationale. Son ouvrage, intitulé “Mekiro”, se déroule principalement aux Gambier. Le reste de l’histoire se situe à Tahiti et aux Marquises, sur l’île de Fatu Hiva. Autant de lieux que l’auteur a visité lors de son séjour en Polynésie de 2017 à 2020.

Vous avez séjourné en Polynésie entre août 2017 et août 2020. Ce territoire vous inspiré pour l’écriture de “Mekiro”. Quelles ont été vos missions ?
Je suis gendarme, en arrivant j’ai été le numéro 2, puis j’ai pris le commandement de la compagnie des archipels qui s’occupe de l’ensemble des îles à l’exception de Tahiti, Moorea et Maiao. Lors de mon séjour, j’ai eu la chance de voyager dans de très nombreuses îles, et notamment aux Gambier où j’ai situé près de 80% l’intrigue du livre Mekiro.”

Pour quelle raison ?
J’écris depuis l’enfance. Et il y a longtemps que je voulais rédiger un roman fantastique. J’avais en tête une histoire depuis un moment. Les Gambier m’ont interpellé dès mon arrivée. Leur paysage et leur magnificence m’ont parlé. Cet archipel en particulier se prêtait parfaitement à l’histoire que j’avais en tête. “Mekiro” commence comme un polar classique puis rapidement tend vers le fantastique. Il évoque au passage l’histoire coloniale, les légendes polynésiennes que j’ai, disons, accommodé à ma sauce. Je l’ai écrit pendant la période du confinement puis je l’ai peaufiné en métropole. Il est venu très facilement et naturellement.”

Vainqueur du prix du roman de la gendarmerie nationale, il est édité par Plon. Comment cette aventure a-t-elle démarré ?
Un ami m’a parlé du concours. J’ai pris contact avec Plon. Sachant que le fantastique ne fait pas vraiment partie du champ éditorial de cette maison d’édition j’ai demandé si cela valait la peine d’envoyer mon manuscrit. Pour le concours, tous les styles sont permis. Le texte a plu, et il n’a pas été beaucoup retouché avant la parution, tout comme la couverture que j’ai proposée. C’est très encourageant. Le romancier Maxime Chattam lui-même m’a dit avoir beaucoup apprécié. Mon style, singulier, a séduit le jury qui a aussi apprécié le passage dans le fantastique, la fin qui interroge…

Qu’est-ce que ce prix vous a apporté ?
Au-delà de la publication ce sont les liens que j’ai pu créer avec la maison d’édition, les échanges avec le jury et en particulier les romanciers.

Que faites-vous à présent ?
Aujourd’hui, je suis en métropole. J’ai été détaché au profit du ministère de la Justice. Je travaille au sein de la Cour de cassation au cabinet du procureur général.”

Quels souvenirs gardez-vous de la Polynésie ?
J’ai vraiment eu la chance, grâce à mon travail, de visiter de nombreuses îles dont certaines très isolées, peu accessibles. Je n’ai, à aucun moment, entendu qui que ce soit se plaindre, quels que soient les contextes et situations. Les gens se débrouillent, même s’ils n’ont rien, ou très peu. Sans chercher à être idyllique car cela ne l’est pas, les gens son très accueillants, accessibles, les relations ont pu être franches et directes et tout cela a été très appréciable.”

Atmosphère inquiétante, superstition et légendes polynésiennes

Voici comment se résume l’ouvrage de Robin Fischhoff : Dans l’archipel des Gambier, au cœur du Pacifique Sud, le cadavre sauvagement mutilé d’un jeune homme est retrouvé dans une église abandonnée. Ce meurtre, survenu au bord d’un lagon réputé maudit, rappelle étrangement ce à quoi avaient déjà été confrontés les premiers missionnaires : des phénomènes primitifs, terrifiants, que l’on disait issus d’un mystérieux monde souterrain. Plongé dans une atmosphère inquiétante, teintée de superstitions et de légendes polynésiennes, le capitaine Aloïs Keller mène l’enquête. Mais, alors que ses recherches virent à l’obsession, son flegme et sa raison vacillent. En s’obstinant à percer des secrets enfouis, ne va-t-il pas devenir, à son tour, la proie d’un chasseur monstrueusement insaisissable ? Le titre, “Mekiro”, fait référence à l’ilot du même nom situé aux Gambier à côté de l'île d’Akamaru.

Remise du 3e prix du roman de la gendarmerie en mars 2023 au lieutenant-colonel Robin Fischhoff, à la Direction générale de la gendarmerie nationale. À sa droite, Lorraine de Plunkett, éditrice aux Éditions Plon, et Céline Thoulouze, directrice des Éditions Plon, et à sa gauche le général de division Tony Mouchet, adjoint du major général de la gendarmerie nationale. © GEND/SIRPA/GND B. LAPOINTE
Remise du 3e prix du roman de la gendarmerie en mars 2023 au lieutenant-colonel Robin Fischhoff, à la Direction générale de la gendarmerie nationale. À sa droite, Lorraine de Plunkett, éditrice aux Éditions Plon, et Céline Thoulouze, directrice des Éditions Plon, et à sa gauche le général de division Tony Mouchet, adjoint du major général de la gendarmerie nationale. © GEND/SIRPA/GND B. LAPOINTE
Un jury de prestige

Le prix du roman de la gendarmerie nationale, créé par les Éditions Plon et la gendarmerie nationale, récompense un roman inédit. Il offre au vainqueur la possibilité d’être publié chez Plon. Pour la 3e édition parmi les membres du jury présidé par Céline Thoulouze, directrice des Éditions Plon, se trouvaient : les romanciers Maxime Chattam et Françoise Bourdin ; le journaliste Yves Thréard ; l’essayiste Éric Delbecque ; l’animateur Thierry Ardisson ; Maylis Çarçabal, directrice de la communication et des marques du groupe TF1 ; ainsi que les chercheurs Amélie Myriam Chelly, spécialiste de l’Iran et de l’islamisme, et Nicolas Arpagian, spécialiste de cybersécurité. Les délibérations du jury du 3e Prix du Roman de la gendarmerie nationale, se sont déroulées en novembre à Paris. Le vainqueur a été récompensé en mars 2023. Les deux précédents lauréats sont : Patrice Quélard pour son roman historique “Place aux immortels” et Christophe Carlier pour son thriller “Un prénom en trop”.


Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 3 Août 2023 à 16:06 | Lu 2051 fois