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Médicaments génériques : il faut attendre encore


Médicaments génériques : il faut attendre encore
PAPEETE, vendredi 11 janvier 2013. L’obligation pour les pharmaciens de Polynésie de proposer aux patients, un médicament générique, en lieu et place de la prescription faite par les médecins traitants (et s’il n’y a pas de contre-indication) devra attendre encore. Quelques jours avant Noël, le Conseil d’Etat a statué sur cette loi de Pays, adoptée par l’assemblée de Polynésie en avril 2011, mais immédiatement attaquée par les médecins libéraux, en raison des lourdes amendes prévues en cas du non respect de la loi.

Après presque deux ans d’attente, le recours des médecins a été rejeté, et la loi du Pays «relative à la maîtrise de l’évolution des dépenses des produits de santé et des produits et prestations remboursables» va pouvoir être appliquée prochainement. Mais ce n’est pas automatique non plus. Il faut d’abord que la décision du Conseil d’Etat soit notifiée au président du Pays, ce qui n’était pas encore fait le 11 janvier, et que la loi soit ensuite promulguée et publiée au Journal Officiel. Enfin, sa mise en application réelle réclame la rédaction d’une quinzaine d’arrêtés ministériels, déjà rédigés à l’époque de l’examen de la loi du Pays, mais qui doivent être adaptés.

Enfin, pas question de mettre en application une telle loi, sans communication. Des réunions techniques avec les professionnels sont d’ores et déjà prévues. Selon le ministère de la santé, cette communication visera en premier lieu les pharmaciens qui ont un rôle central dans la mise en route de cette loi et les économies visées. La CPS (Caisse de prévoyance sociale) avait tablé, en 2011, sur des économies en matière de dépenses de santé de 850 millions à 1 milliard de Fcfp en appliquant cette loi sur la préférence donnée aux médicaments génériques.


Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 11 Janvier 2013 à 15:03 | Lu 916 fois