Afin que la campagne présidentielle française ne soit pas polluée par de fausses informations comme l'a été la campagne américaine, médias et géants du net lancent des initiatives conjointes pour tenter de limiter leur circulation.
Présenté lundi par le réseau First Draft News et le Google News Lab, le site "CrossCheck", qui sera lancé le 27 février, permettra à 16 rédactions partenaires de collaborer pour "identifier et vérifier les contenus qui circulent en ligne, qu'il s'agisse de photos, de vidéos, de commentaires ou de sites d'actualités", explique Google dans un communiqué.
Une équipe d'étudiants en journalisme, recrutés au CFJ et à l'école de journalisme de Sciences Po et formés par Google, "résumeront et remettront dans leur contexte chaque allégation" (citations tronquées, photomontages, rumeurs...), un flux qui sera supervisé par l'Agence France-Presse et consultable sur le site CrossCheck.
"La vérification des faits a toujours été au cœur de notre travail et l'AFP a donc toute sa place dans le projet", souligne Grégoire Lemarchand, responsable des réseaux sociaux à l'agence.
Parmi les médias partenaires de ce projet, France Médias Monde (via les Observateurs de France 24), France Télévisions, Global Voices, l'AFP, Libération, La Provence, Les Echos, La Voix du Nord, Le Monde (Les Décodeurs), Nice-Matin, Ouest-France, Rue89 Bordeaux, Rue89Lyon, Rue89 Strasbourg et StreetPress.
D'autres rédactions pourront les rejoindre et le public est invité à participer en signalant des contenus douteux afin que CrossCheck puisse mener une enquête.
"Chaque rédaction mobilisera son expertise, ses ressources et sa connaissance du terrain pour accélérer et approfondir le processus de vérification et s'assurer que tous les citoyens aient accès à des informations vérifiées", affirme Google.
"La concurrence entre les médias n'est pas de mise lorsqu'il s'agit de lutter contre la désinformation et la manipulation. Entre post-vérité et complotisme, le cœur de notre métier est attaqué, nous devons riposter ensemble", a souligné dans un communiqué la directrice de l'information de l'AFP Michèle Léridon.
First Draft News, réseau financé par Google regroupant des ONG et la plupart des grands médias internationaux, a lancé un outil similaire aux Etats-Unis, Electionland, pour découvrir et rapporter les preuves de manipulation des électeurs au cours de la présidentielle américaine.
"En collaborant avec de nombreuses rédactions et en ouvrant le projet au public, je suis convaincue que nous serons en mesure de contribuer à limiter le flux de désinformation à un moment aussi crucial pour la France", estime la directrice générale de First Draft, Jenni Sargent.
Facebook, accusé ces derniers mois de faciliter la diffusion de fausses informations, est partenaire du projet et mettra à disposition un outil d'identification et de suivi de contenus en lien avec la présidentielle.
Facebook va également tester en France, après les Etats-Unis et l'Allemagne, sa propre arme de lutte contre les fausses infos en partenariat avec huit rédactions (l'AFP, BFMTV, L'Express, France Médias Monde, France Télévisions, Libération, Le Monde et 20 Minutes).
Les internautes pourront signaler les fausses informations, qui seront soumises aux rédactions partenaires pour vérification. Si deux "fact-checkeurs" estiment que c'est une fausse information, elle sera signalée sur Facebook par un pictogramme et une mention "contesté par des tiers" si elle est partagée.
Le réseau social réduira la visibilité de ces publications sur les fils d'actualité et entend viser leurs auteurs au portefeuille, car Facebook estime que la motivation financière est à l'origine d'une grande partie des fausses informations.
Une info contestée ne pourra pas être convertie en publicité ni faire l'objet d'une publication sponsorisée pour limiter le trafic vers les sites d'origine.
Ces annonces s'incrivent dans un mouvement global: Le Monde a lancé la semaine dernière, "Decodex", boîte à outils contre les fausses infos, avec notamment un moteur de recherche pour vérifier la fiabilité des sites.
avec AFP
Présenté lundi par le réseau First Draft News et le Google News Lab, le site "CrossCheck", qui sera lancé le 27 février, permettra à 16 rédactions partenaires de collaborer pour "identifier et vérifier les contenus qui circulent en ligne, qu'il s'agisse de photos, de vidéos, de commentaires ou de sites d'actualités", explique Google dans un communiqué.
Une équipe d'étudiants en journalisme, recrutés au CFJ et à l'école de journalisme de Sciences Po et formés par Google, "résumeront et remettront dans leur contexte chaque allégation" (citations tronquées, photomontages, rumeurs...), un flux qui sera supervisé par l'Agence France-Presse et consultable sur le site CrossCheck.
"La vérification des faits a toujours été au cœur de notre travail et l'AFP a donc toute sa place dans le projet", souligne Grégoire Lemarchand, responsable des réseaux sociaux à l'agence.
Parmi les médias partenaires de ce projet, France Médias Monde (via les Observateurs de France 24), France Télévisions, Global Voices, l'AFP, Libération, La Provence, Les Echos, La Voix du Nord, Le Monde (Les Décodeurs), Nice-Matin, Ouest-France, Rue89 Bordeaux, Rue89Lyon, Rue89 Strasbourg et StreetPress.
- 'Riposter ensemble' -
D'autres rédactions pourront les rejoindre et le public est invité à participer en signalant des contenus douteux afin que CrossCheck puisse mener une enquête.
"Chaque rédaction mobilisera son expertise, ses ressources et sa connaissance du terrain pour accélérer et approfondir le processus de vérification et s'assurer que tous les citoyens aient accès à des informations vérifiées", affirme Google.
"La concurrence entre les médias n'est pas de mise lorsqu'il s'agit de lutter contre la désinformation et la manipulation. Entre post-vérité et complotisme, le cœur de notre métier est attaqué, nous devons riposter ensemble", a souligné dans un communiqué la directrice de l'information de l'AFP Michèle Léridon.
First Draft News, réseau financé par Google regroupant des ONG et la plupart des grands médias internationaux, a lancé un outil similaire aux Etats-Unis, Electionland, pour découvrir et rapporter les preuves de manipulation des électeurs au cours de la présidentielle américaine.
"En collaborant avec de nombreuses rédactions et en ouvrant le projet au public, je suis convaincue que nous serons en mesure de contribuer à limiter le flux de désinformation à un moment aussi crucial pour la France", estime la directrice générale de First Draft, Jenni Sargent.
- Facebook à l'offensive -
Facebook, accusé ces derniers mois de faciliter la diffusion de fausses informations, est partenaire du projet et mettra à disposition un outil d'identification et de suivi de contenus en lien avec la présidentielle.
Facebook va également tester en France, après les Etats-Unis et l'Allemagne, sa propre arme de lutte contre les fausses infos en partenariat avec huit rédactions (l'AFP, BFMTV, L'Express, France Médias Monde, France Télévisions, Libération, Le Monde et 20 Minutes).
Les internautes pourront signaler les fausses informations, qui seront soumises aux rédactions partenaires pour vérification. Si deux "fact-checkeurs" estiment que c'est une fausse information, elle sera signalée sur Facebook par un pictogramme et une mention "contesté par des tiers" si elle est partagée.
Le réseau social réduira la visibilité de ces publications sur les fils d'actualité et entend viser leurs auteurs au portefeuille, car Facebook estime que la motivation financière est à l'origine d'une grande partie des fausses informations.
Une info contestée ne pourra pas être convertie en publicité ni faire l'objet d'une publication sponsorisée pour limiter le trafic vers les sites d'origine.
Ces annonces s'incrivent dans un mouvement global: Le Monde a lancé la semaine dernière, "Decodex", boîte à outils contre les fausses infos, avec notamment un moteur de recherche pour vérifier la fiabilité des sites.
avec AFP