Tahiti, le 29 septembre 2020 - La "structure médicalisée mobile" Med.i.can décroche le grand prix d'Océanie au concours Tech4Islands. "Un énorme coup de projecteur" pour Fenua Medex et la société 'Airaro, porteurs du projet, leur permettant d'envisager la livraison du premier container début 2021. Une bonne nouvelle pour les îles.
Le verdict est tombé aujourd'hui. Après la sélection déjà difficile de douze finalistes sur une cohorte de 186 candidats venus de 37 pays et territoires, le jury final du concours Tech4Islands a fait son choix. Il y aura finalement quatre lauréats, au lieu des trois prévus pour les catégories Monde, Océanie et Outre-mer.
Une belle "surprise" pour la French Tech Polynésie, à l'initiative du concours, et une bonne nouvelle pour les îles du fenua qui voient le projet polynésien Med.i.can se hisser jusqu'au sommet. Arrivés ex-æquo avec le projet calédonien Aedes system, le conteneur médicalisé équipé d'un dispositif de télémédecine et porté par Fenua Medex et la société 'Airaro décroche également le grand prix Océanie.
Un exploit vu le niveau d'expertise de ses 18 membres et le nombre de candidats dans les starting blocks. Aucun doute pour Olivier Kressmann, membre du jury et président de la French Tech Polynésie, Med.i.can apportait "une réponse innovante", "bien réfléchie" et "adaptée aux îles océaniques".
"Donner vie à un projet qui était un rêve"
Du côté des porteurs du projet, c'est aussi une agréable stupéfaction. "On ne s'attendait même pas à être en finale", s'exclame Hervé Vergeaud. Le co-fondateur de Fenua Medex voyant davantage Tech4Islands comme un "challenge" : celui de rendre "dans les temps" un dossier en bonne et due forme. Celui qui cultive cette idée de dispensaire ambulant depuis une dizaine d'années voit finalement le concours "donner vie à un projet qui était un rêve."
Il reconnaît cependant que Tech4Islands a mis "un énorme coup de projecteur" sur Med.i.can. Un succès qui lui ouvre les portes du réseau international. "On va pouvoir faire des rencontres qui sortent un peu du cadre de la Polynésie et entrer un peu plus dans le monde de l'Outre-mer". L'attribution du grand prix Océanie, lui le voit comme "la consécration de l'expérience accumulée sur le terrain dans le métier, et de toutes ces années passées à des postes isolés avec les difficultés qui y sont liées".
Conseil national du numérique, centre d'étude spatiale, cluster maritime français, institut de la transition écologique des outre-mer, etc : la validation du projet par un jury composé de personnalités éminentes de l’innovation, de la recherche, de la protection des océans, de l’environnement et de la biodiversité, est de bon augure. "Cela veut dire qu'on est sur le bon chemin, qu'on a su garder les pieds sur terre tout en ayant la tête dans les étoiles" souligne l'expert en télémédecine.
Système de plug-and-play prêt à l’emploi
Reposant sur un système de "plug-and-play prêt à l’emploi", le container de 20 pieds est étudié pour être léger, facile à manœuvrer et donc, facile à transporter. Equipé d'une isolation thermique, d'un circuit d’eau, d'une pharmacie, d'un système de télécommunications et de l’ensemble des dispositifs médicaux nécessaires à la prise en charge de la médecine de ville, et des urgences, il sera également autonome en énergie.
Pas de commande ferme à ce jour, mais des acteurs de la santé publique auraient déjà manifesté un intérêt pour le produit. De quoi convaincre les partenaires financiers "à court terme", et permettre aux porteurs du projet de prévoir une livraison du premier container au début 2021. "Les besoins sont identifiés par des clients qui reconnaissent que Med.i.can peut être une solution" glisse Jean Hourçourigaray, co-gérant de la société 'Airaro. Un deuxième projet de container a même été évoqué, mais pour la dentisterie.
"Remettre le médecin au cœur de la décision médicale dans les coins isolés"
"C'est un peu le concept de la reine rouge, il faut courir pour rester à la même place ; en télémédecine on est dans un univers en perpétuelle évolution, il faut être à l'écoute, adapter nos concepts, apporter un accès au soin aux personnes, ne pas tomber dans le gadget avec des outils qui ne sont pas fiables, développe Hervé Vergeaud. On est aux prémices de la télémédecine, avec cet outil, on remet le médecin au cœur de la décision médicale dans les territoires isolés."
Med.i.can et les trois autres lauréats recevront leur prix des mains du secrétaire d'État chargé de la Transition numérique, Cédric O, le vendredi 20 novembre à Bercy, en présence des membres des Jurys et partenaires internationaux du concours.
Ils décrochent au passage de "nombreuses dotations" des partenaires note la French Tech Polynésie, pour "les accompagner dans leur déploiement international, démontrer à leurs clients et aux investisseurs la crédibilité de leur solution, sa réplicabilité à l’échelle insulaire, et son impact environnemental et social".
Le verdict est tombé aujourd'hui. Après la sélection déjà difficile de douze finalistes sur une cohorte de 186 candidats venus de 37 pays et territoires, le jury final du concours Tech4Islands a fait son choix. Il y aura finalement quatre lauréats, au lieu des trois prévus pour les catégories Monde, Océanie et Outre-mer.
Une belle "surprise" pour la French Tech Polynésie, à l'initiative du concours, et une bonne nouvelle pour les îles du fenua qui voient le projet polynésien Med.i.can se hisser jusqu'au sommet. Arrivés ex-æquo avec le projet calédonien Aedes system, le conteneur médicalisé équipé d'un dispositif de télémédecine et porté par Fenua Medex et la société 'Airaro décroche également le grand prix Océanie.
Un exploit vu le niveau d'expertise de ses 18 membres et le nombre de candidats dans les starting blocks. Aucun doute pour Olivier Kressmann, membre du jury et président de la French Tech Polynésie, Med.i.can apportait "une réponse innovante", "bien réfléchie" et "adaptée aux îles océaniques".
"Donner vie à un projet qui était un rêve"
Du côté des porteurs du projet, c'est aussi une agréable stupéfaction. "On ne s'attendait même pas à être en finale", s'exclame Hervé Vergeaud. Le co-fondateur de Fenua Medex voyant davantage Tech4Islands comme un "challenge" : celui de rendre "dans les temps" un dossier en bonne et due forme. Celui qui cultive cette idée de dispensaire ambulant depuis une dizaine d'années voit finalement le concours "donner vie à un projet qui était un rêve."
Il reconnaît cependant que Tech4Islands a mis "un énorme coup de projecteur" sur Med.i.can. Un succès qui lui ouvre les portes du réseau international. "On va pouvoir faire des rencontres qui sortent un peu du cadre de la Polynésie et entrer un peu plus dans le monde de l'Outre-mer". L'attribution du grand prix Océanie, lui le voit comme "la consécration de l'expérience accumulée sur le terrain dans le métier, et de toutes ces années passées à des postes isolés avec les difficultés qui y sont liées".
Conseil national du numérique, centre d'étude spatiale, cluster maritime français, institut de la transition écologique des outre-mer, etc : la validation du projet par un jury composé de personnalités éminentes de l’innovation, de la recherche, de la protection des océans, de l’environnement et de la biodiversité, est de bon augure. "Cela veut dire qu'on est sur le bon chemin, qu'on a su garder les pieds sur terre tout en ayant la tête dans les étoiles" souligne l'expert en télémédecine.
Système de plug-and-play prêt à l’emploi
Reposant sur un système de "plug-and-play prêt à l’emploi", le container de 20 pieds est étudié pour être léger, facile à manœuvrer et donc, facile à transporter. Equipé d'une isolation thermique, d'un circuit d’eau, d'une pharmacie, d'un système de télécommunications et de l’ensemble des dispositifs médicaux nécessaires à la prise en charge de la médecine de ville, et des urgences, il sera également autonome en énergie.
Pas de commande ferme à ce jour, mais des acteurs de la santé publique auraient déjà manifesté un intérêt pour le produit. De quoi convaincre les partenaires financiers "à court terme", et permettre aux porteurs du projet de prévoir une livraison du premier container au début 2021. "Les besoins sont identifiés par des clients qui reconnaissent que Med.i.can peut être une solution" glisse Jean Hourçourigaray, co-gérant de la société 'Airaro. Un deuxième projet de container a même été évoqué, mais pour la dentisterie.
"Remettre le médecin au cœur de la décision médicale dans les coins isolés"
"C'est un peu le concept de la reine rouge, il faut courir pour rester à la même place ; en télémédecine on est dans un univers en perpétuelle évolution, il faut être à l'écoute, adapter nos concepts, apporter un accès au soin aux personnes, ne pas tomber dans le gadget avec des outils qui ne sont pas fiables, développe Hervé Vergeaud. On est aux prémices de la télémédecine, avec cet outil, on remet le médecin au cœur de la décision médicale dans les territoires isolés."
Med.i.can et les trois autres lauréats recevront leur prix des mains du secrétaire d'État chargé de la Transition numérique, Cédric O, le vendredi 20 novembre à Bercy, en présence des membres des Jurys et partenaires internationaux du concours.
Ils décrochent au passage de "nombreuses dotations" des partenaires note la French Tech Polynésie, pour "les accompagner dans leur déploiement international, démontrer à leurs clients et aux investisseurs la crédibilité de leur solution, sa réplicabilité à l’échelle insulaire, et son impact environnemental et social".
Les autres lauréats
L'autre Grand prix Océanie
L’entreprise néo-calédonienne Aedes System a développé Aglostic, un filtre, composé à 88% de caoutchouc conçu à partir de pneus usagés et d’un liant synthétique sans solvant, pour lutter contre la prolifération des gîtes larvaires. Le produit permet l’écoulement de l’eau mais bloque la nidification des moustiques, empêchant également les déchets verts de s’accumuler.
Grand Prix Outre-Mer
NUM SMO Technologies, startup guadeloupéenne, a développé SMO, une technologie brevetée qui utilise le soleil comme source principale d’énergie pour transformer les déchets et la biomasse en hydrogène vert. Fonctionnant en totale autonomie, même dans les zones isolées, il convertit l’énergie solaire en micro-ondes puissantes, utilisées en synergie avec l’énergie thermo-solaire dans chaque étape du processus.
Grand Prix Monde :
Desolenator a été imaginée par l’entreprise hollandaise du même nom. Il s'agit de la première technologie de dessalement solaire thermique au monde afin de produire durablement de l’eau potable pour les territoires insulaires. Sa technologie pionnière à faible coût s’appuie sur l’énergie solaire pour distiller tous les types d’eau : eau de mer, eau contaminée (fluorure, arsenic, etc.) et l’eau saumâtre afin de les rendre potables.
L’entreprise néo-calédonienne Aedes System a développé Aglostic, un filtre, composé à 88% de caoutchouc conçu à partir de pneus usagés et d’un liant synthétique sans solvant, pour lutter contre la prolifération des gîtes larvaires. Le produit permet l’écoulement de l’eau mais bloque la nidification des moustiques, empêchant également les déchets verts de s’accumuler.
Grand Prix Outre-Mer
NUM SMO Technologies, startup guadeloupéenne, a développé SMO, une technologie brevetée qui utilise le soleil comme source principale d’énergie pour transformer les déchets et la biomasse en hydrogène vert. Fonctionnant en totale autonomie, même dans les zones isolées, il convertit l’énergie solaire en micro-ondes puissantes, utilisées en synergie avec l’énergie thermo-solaire dans chaque étape du processus.
Grand Prix Monde :
Desolenator a été imaginée par l’entreprise hollandaise du même nom. Il s'agit de la première technologie de dessalement solaire thermique au monde afin de produire durablement de l’eau potable pour les territoires insulaires. Sa technologie pionnière à faible coût s’appuie sur l’énergie solaire pour distiller tous les types d’eau : eau de mer, eau contaminée (fluorure, arsenic, etc.) et l’eau saumâtre afin de les rendre potables.