Tahiti, le 28 juillet 2021 - Un an après l'émergence du concept et son couronnement au concours Tech4Islands, le conteneur médical équipé en télémédecine porté par Fenua Medex et la société 'Airaro est opérationnel. Oxygène, tension, sonde échographie, électrocardiogramme : baptisé Med.i.can, ce cabinet mobile et autonome en énergie doit permettre de projeter n’importe quel médecin spécialisé dans les lieux isolés via la télémédecine.
Pas de croix rouge sur fond blanc, mais une pirogue et une rose des vents sur fond bleu : Med.i.can, ou Fare ma’i, porte les symboles de la mobilité aux quatre coins du fenua. Moins d’un an après avoir décroché le Grand prix Océanie au concours Tech4Islands, le conteneur médicalisé porté par Fenua Medex et la société 'Airaro s’est matérialisé. Arrivée samedi, la structure médicalisée mobile dotée d’une technologie de télémédecine est fièrement exposée dans l'arrière-cour de la Polynesian Factory, sur le site de Pirae. “Elle s’est enfin concrétisée” sourit celui qui cultivait depuis des lustres cette idée de dispensaire ambulant : le co-fondateur de Fenua Medex, Hervé Vergeaud.
Car si ce projet financé sur fonds propres s’est concrétisé aussi vite, c’est bien parce qu’il répond à une attente très forte en Polynésie. Celle de projeter n'importe quel médecin spécialisé in situ via la télémédecine. “Cet outil est suffisamment complet et autonome pour être installé n’importe où” félicite le ministre de la Santé, Jacques Raynal, venu constater le produit fini. Cabinet médical autonome, Med.i.can tombe à point nommé en pleine recrudescence de l’épidémie. “On peut imaginer la médicalisation d’un quartier et offrir une offre médicale sur site pour éviter que les gens circulent trop parce que c’est un vecteur de dissémination” développe Hervé Vergeaud, citant le parfait exemple du blocage de la route de Tautira en raison de travaux de dynamitage. “Dans ce cas-là, ça n’empêche pas le médecin de venir par la télémédecine”. Pour le ministre de la Santé, cet outil est également “intéressant pour les pays qui nous entourent, comme pour l’épidémie de rougeole aux Samoa. ça nous permet de venir en renfort”.
Pas de croix rouge sur fond blanc, mais une pirogue et une rose des vents sur fond bleu : Med.i.can, ou Fare ma’i, porte les symboles de la mobilité aux quatre coins du fenua. Moins d’un an après avoir décroché le Grand prix Océanie au concours Tech4Islands, le conteneur médicalisé porté par Fenua Medex et la société 'Airaro s’est matérialisé. Arrivée samedi, la structure médicalisée mobile dotée d’une technologie de télémédecine est fièrement exposée dans l'arrière-cour de la Polynesian Factory, sur le site de Pirae. “Elle s’est enfin concrétisée” sourit celui qui cultivait depuis des lustres cette idée de dispensaire ambulant : le co-fondateur de Fenua Medex, Hervé Vergeaud.
Car si ce projet financé sur fonds propres s’est concrétisé aussi vite, c’est bien parce qu’il répond à une attente très forte en Polynésie. Celle de projeter n'importe quel médecin spécialisé in situ via la télémédecine. “Cet outil est suffisamment complet et autonome pour être installé n’importe où” félicite le ministre de la Santé, Jacques Raynal, venu constater le produit fini. Cabinet médical autonome, Med.i.can tombe à point nommé en pleine recrudescence de l’épidémie. “On peut imaginer la médicalisation d’un quartier et offrir une offre médicale sur site pour éviter que les gens circulent trop parce que c’est un vecteur de dissémination” développe Hervé Vergeaud, citant le parfait exemple du blocage de la route de Tautira en raison de travaux de dynamitage. “Dans ce cas-là, ça n’empêche pas le médecin de venir par la télémédecine”. Pour le ministre de la Santé, cet outil est également “intéressant pour les pays qui nous entourent, comme pour l’épidémie de rougeole aux Samoa. ça nous permet de venir en renfort”.
Surseoir aux evasans
Oxygène, tension, défibrillateur, sonde échographie, électrocardiogramme (ECG) : “On a voulu être très ergonomiques et mettre dans ce bloc tout ce dont peut avoir besoin un soignant sur une île” relève le co-fondateur de Medex. “L’idée c’est que si tu mets ce module dans une maison, tu as un dispensaire”. Etudié pour gérer le “conditionnement pré-hospitalier”, le bloc ne permet pas d’opérer, mais d’apporter en revanche les premiers soins comme la réalisation d’une suture avec la validation en visioconférence d’un médecin. “Les auxiliaires vont pouvoir faire des ECG qui sont généralement très discriminants. Si vous avez une douleur thoracique, sans ECG, le Samu est obligé de venir vous chercher” rappelle le spécialiste.
Le nouvel outil doit donc permettre de surseoir aux évacuations sanitaires. “Il y a souvent des informations qui nous manquent et quand c’est le cas, on déclenche l’evasan par défaut” rapporte Hervé Vergeaud. “Là, on renforce la qualité de l’information qui est transmise et on peut affiner le diagnostic. L’intérêt aussi, c’est que quand l’auxiliaire voit le médecin, ça le rassure parce qu’il n’est pas tout seul”. D’autant que tous les soignants dotés de ce système relié à un cloud peuvent aussi s’appeler entre eux.
Le nouvel outil doit donc permettre de surseoir aux évacuations sanitaires. “Il y a souvent des informations qui nous manquent et quand c’est le cas, on déclenche l’evasan par défaut” rapporte Hervé Vergeaud. “Là, on renforce la qualité de l’information qui est transmise et on peut affiner le diagnostic. L’intérêt aussi, c’est que quand l’auxiliaire voit le médecin, ça le rassure parce qu’il n’est pas tout seul”. D’autant que tous les soignants dotés de ce système relié à un cloud peuvent aussi s’appeler entre eux.
La télémédecine, futur “équipement standard”
Une fois rodé, le dispositif pourrait très bien être amené à se répliquer. “Nous aurions très probablement la possibilité de le reproduire, voire de l’augmenter. Ca pourrait être un conteneur de 30 pieds. Il fallait réaliser le modèle, le matérialiser pour envisager de le décliner” reconnaît le ministre. “C’est un processus enclenché” souligne Hervé Vergeaud. “Le conteneur n’est qu’un outil dans ce paradigme-là. Pour nous, la télémédecine ce n’est plus une option, ça va être l’équipement standard sur tout notre territoire”.
Plug-and-play prêt à l’emploi
Isolation thermique, poids, énergie : soumis à de nombreux défis, le conteneur de 20 pieds est étudié pour être léger, facile à manœuvrer et donc, facile à transporter par des barges ou des Case par exemple. “On a fait un gros travail d’isolation parce qu’il y avait quand même des contraintes énergétiques et qu’on voulait climatiser” précise Hervé. “On a fait une recherche de matériaux qui allient à la fois l’isolation, la légèreté et les conditions antifeux”.
Reposant sur un système de “plug-and-play prêt à l’emploi”, le cabinet est équipé de panneaux solaires capables de se “clipser” sur le toit. Mais il est également relié à un kit batterie, “une sorte d’armoire mobile qui s’encastre dans le local technique” indique le responsable. De quoi alimenter la lumière, l’appareil de télémédecine, ou la climatisation. La conjugaison des deux permet de tenir trois jours en autonomie sans soleil. “On est en train d’étudier la possibilité d’ajouter une éolienne et on a un groupe électrogène de secours, il s’agit de ne pas tomber en carafe” précise Hervé. Raison pour laquelle Medicare compte aussi sur des piles de secours, des batteries lithium de dernière génération. “Ca permet aux équipements médicaux d’avoir leur propre sécurité, une autonomie énergétique de quelques heures si jamais le plug-in tombait en panne” indique le spécialiste.
Côté alimentation en eau, un système de filtration de rejet des eaux “grises” relié à une cuve d’eau propre est à l’essai. Ces eaux usées sont ainsi stockées avant d’être retraitées et évacuées par adsorption au charbon actif. “On en a pour trois jours d’autonomie en eau” précise le responsable.
Reposant sur un système de “plug-and-play prêt à l’emploi”, le cabinet est équipé de panneaux solaires capables de se “clipser” sur le toit. Mais il est également relié à un kit batterie, “une sorte d’armoire mobile qui s’encastre dans le local technique” indique le responsable. De quoi alimenter la lumière, l’appareil de télémédecine, ou la climatisation. La conjugaison des deux permet de tenir trois jours en autonomie sans soleil. “On est en train d’étudier la possibilité d’ajouter une éolienne et on a un groupe électrogène de secours, il s’agit de ne pas tomber en carafe” précise Hervé. Raison pour laquelle Medicare compte aussi sur des piles de secours, des batteries lithium de dernière génération. “Ca permet aux équipements médicaux d’avoir leur propre sécurité, une autonomie énergétique de quelques heures si jamais le plug-in tombait en panne” indique le spécialiste.
Côté alimentation en eau, un système de filtration de rejet des eaux “grises” relié à une cuve d’eau propre est à l’essai. Ces eaux usées sont ainsi stockées avant d’être retraitées et évacuées par adsorption au charbon actif. “On en a pour trois jours d’autonomie en eau” précise le responsable.