Olivier Andrieu a donné une conférence passionnante sur l'avenir de l'internet mobile, et comment s'assurer d'être bien référencer sur Google.
PAPEETE, le 5 octobre 2017 - Les trois journées de conférences et d'ateliers des Matinées de l'e-Business se sont terminées hier. Une foule de professionnels et d'étudiants dans le secteur des nouvelles technologies a répondu présent pour cet évènement, où les conseils très pratiques destinés aux entreprises se mêlaient à des aperçus de notre avenir à tous…
Cette semaine, le Lycée hôtelier est devenu le centre de la "Tahitian Tech" le temps de trois jours de Matinées de l'e-Business. Et les professionnels/étudiants qui ont fait le déplacement n'ont pas été déçus. Les invités ont montré une expertise rare dans nos îles et ont logiquement été assaillis de questions. C'était aussi inspirant : on n'en sortait pas sans une centaine de nouvelles idées…
"La conférence d'hier sur les chatbots était excellente" nous confie ainsi un développeur d'applications mobiles. "Je n'imaginais pas à quelle point il était simple de créer et mettre en place un de ces robots, et à quel point ils sont puissants. Et il y a moyen de bien s'amuser ! Toutes les pages Facebook pro devraient en avoir un aujourd'hui."
En plus de la conférence et de l'atelier sur les chatbots (ou "robots de discussion" en français), animés par Jonathan Chemouny de Botnation.ia, le public a pu découvrir la profonde mutation dans le secteur du recrutement apporté par le réseau social professionnel LinkedIn avec Yannick Myrtil (voir encadré). Pour finir, le public a pu avoir un aperçu de l'avenir de la recherche sur internet avec Olivier Andrieu, un consultant spécialiste du SEO (optimisation pour les moteurs de recherche).
C'EST GOOGLE QUI TE PARLE
Par exemple Olivier Andrieu a rapporté à Tahiti un appareil Google Home, récemment sorti (aout dernier) en métropole. Il a montré comment il suffisait de poser n'importe quelle question à haute voix à l'appareil pour qu'il vous réponde de matière très rapide et précise. Mais les plus jeunes dans la salle n'étaient pas impressionnés : cette technologie équipe déjà tous les téléphones Android (la solution Apple s'appelle Siri), et chez les jeunes, plus de 50% des requêtes mobile sont déjà faites par la reconnaissance vocale… "Ce que Google recherche maintenant, c'est un contenu de meilleure qualité pour pouvoir répondre aux questions spécifiques des internautes, donc le plus grand secret du SEO c'est de faire du contenu de qualité. Le danger c'est que Google ne choisit qu'une seule réponse dans tout le web pour la lire à l'internaute, et que l'internaute peut prendre cette réponse pour la vérité absolue, alors que ce sont des algorithmes qui l'ont choisie. Il y a un risque de pensée unique…"
Un conseil que l'expert donne en passant aux entrepreneurs polynésiens qui visent les marchés extérieurs : "Google n'est pas organisé par langue, mais par pays. Donc faire un site en anglais pour tous les pays anglophones ne va rien donner en termes de SEO, il faut cibler des pays. Donc il faut un site pour les États-Unis, un autre pour l'Australie, un autre pour le Royaume-Uni. Pareil en français, il faut un site pour la France, un autre pour la Belgique… Il y a des solutions techniques pour facilement éviter les doublons."
Il nous a aussi appris que 53% du trafic internet mondial, ainsi que la majorité des recherches sur Google, se faisaient déjà sur le mobile. "Cette migration vers le mobile est aujourd'hui inéluctable, le mobile a dépassé le desktop et la tablette, on ne peut pas l'ignorer, surtout pour une entreprise. Du coup les conseils que je peux donner aux entrepreneurs polynésiens qui se lancent sur le web, c'est de créer dès le départ un site totalement compatible mobile. Ensuite d'intégrer dès le départ les fondamentaux techniques en terme de SEO (les balises H1, header, etc), de créer un site directement en HTTPS, de s'assurer qu'il se charge rapidement pour être agréable pour l'internaute, et puis de définir les questions que se pose l'internaute et d'y répondre."
Cette semaine, le Lycée hôtelier est devenu le centre de la "Tahitian Tech" le temps de trois jours de Matinées de l'e-Business. Et les professionnels/étudiants qui ont fait le déplacement n'ont pas été déçus. Les invités ont montré une expertise rare dans nos îles et ont logiquement été assaillis de questions. C'était aussi inspirant : on n'en sortait pas sans une centaine de nouvelles idées…
"La conférence d'hier sur les chatbots était excellente" nous confie ainsi un développeur d'applications mobiles. "Je n'imaginais pas à quelle point il était simple de créer et mettre en place un de ces robots, et à quel point ils sont puissants. Et il y a moyen de bien s'amuser ! Toutes les pages Facebook pro devraient en avoir un aujourd'hui."
En plus de la conférence et de l'atelier sur les chatbots (ou "robots de discussion" en français), animés par Jonathan Chemouny de Botnation.ia, le public a pu découvrir la profonde mutation dans le secteur du recrutement apporté par le réseau social professionnel LinkedIn avec Yannick Myrtil (voir encadré). Pour finir, le public a pu avoir un aperçu de l'avenir de la recherche sur internet avec Olivier Andrieu, un consultant spécialiste du SEO (optimisation pour les moteurs de recherche).
C'EST GOOGLE QUI TE PARLE
Par exemple Olivier Andrieu a rapporté à Tahiti un appareil Google Home, récemment sorti (aout dernier) en métropole. Il a montré comment il suffisait de poser n'importe quelle question à haute voix à l'appareil pour qu'il vous réponde de matière très rapide et précise. Mais les plus jeunes dans la salle n'étaient pas impressionnés : cette technologie équipe déjà tous les téléphones Android (la solution Apple s'appelle Siri), et chez les jeunes, plus de 50% des requêtes mobile sont déjà faites par la reconnaissance vocale… "Ce que Google recherche maintenant, c'est un contenu de meilleure qualité pour pouvoir répondre aux questions spécifiques des internautes, donc le plus grand secret du SEO c'est de faire du contenu de qualité. Le danger c'est que Google ne choisit qu'une seule réponse dans tout le web pour la lire à l'internaute, et que l'internaute peut prendre cette réponse pour la vérité absolue, alors que ce sont des algorithmes qui l'ont choisie. Il y a un risque de pensée unique…"
Un conseil que l'expert donne en passant aux entrepreneurs polynésiens qui visent les marchés extérieurs : "Google n'est pas organisé par langue, mais par pays. Donc faire un site en anglais pour tous les pays anglophones ne va rien donner en termes de SEO, il faut cibler des pays. Donc il faut un site pour les États-Unis, un autre pour l'Australie, un autre pour le Royaume-Uni. Pareil en français, il faut un site pour la France, un autre pour la Belgique… Il y a des solutions techniques pour facilement éviter les doublons."
Il nous a aussi appris que 53% du trafic internet mondial, ainsi que la majorité des recherches sur Google, se faisaient déjà sur le mobile. "Cette migration vers le mobile est aujourd'hui inéluctable, le mobile a dépassé le desktop et la tablette, on ne peut pas l'ignorer, surtout pour une entreprise. Du coup les conseils que je peux donner aux entrepreneurs polynésiens qui se lancent sur le web, c'est de créer dès le départ un site totalement compatible mobile. Ensuite d'intégrer dès le départ les fondamentaux techniques en terme de SEO (les balises H1, header, etc), de créer un site directement en HTTPS, de s'assurer qu'il se charge rapidement pour être agréable pour l'internaute, et puis de définir les questions que se pose l'internaute et d'y répondre."
Yannick Myrtil, consultant média et marque employeur chez LinkedIn
"Il y a déjà 39 000 comptes LinkedIn à Tahiti, un tiers de la population active"
Pour qui est-ce important d'avoir un compte LinkedIn à Tahiti ?
Il y a déjà 39 000 comptes LinkedIn à Tahiti, un tiers de la population active et c'est un réseau professionnel donc ce ne sont que des personnes qualifiées. Donc c'est important du moment que l'on est dans la vie active. LinkedIn ça marche très bien pour trouver un travail, mais aussi pour rester connecté à son réseau professionnel quand on est déjà dans l'entreprise. Ca remplace le carnet d'adresse dans son smartphone et son PC, et ça permet de rester aussi au courant de l'actualité de notre industrie. Il y a énormément de contenu, mais cette fois professionnel. Et créer son propre contenu, ça montre à son réseau que l'on est un expert, on appelle ça du "personal branding", créer sa marque personnelle.
Ça c'est pour les travailleurs et les indépendants, mais ce sont les recruteurs qui font vivre LinkedIn…
C'est vrai qu'une grande partie de notre chiffre d'affaires vient des services aux recruteurs. Nous avons des solutions liées à la recherche de candidats, c'est efficace tant que nous sommes sur une géographie où il y a assez de candidats, ce qui est le cas à Tahiti. C'est un service complémentaire des plates-formes d'annonces comme l'ANPE (NDLR : l'équivalent métropolitain du Sefi), parce que LinkedIn permet aussi de contacter des candidats dits "passifs", qui sont simplement à l'écoute du marché, ou qui ne réfléchissent même à changer d'emploi mais peuvent se laisser convaincre… Eux ne sont que sur LinkedIn.
Pour qui est-ce important d'avoir un compte LinkedIn à Tahiti ?
Il y a déjà 39 000 comptes LinkedIn à Tahiti, un tiers de la population active et c'est un réseau professionnel donc ce ne sont que des personnes qualifiées. Donc c'est important du moment que l'on est dans la vie active. LinkedIn ça marche très bien pour trouver un travail, mais aussi pour rester connecté à son réseau professionnel quand on est déjà dans l'entreprise. Ca remplace le carnet d'adresse dans son smartphone et son PC, et ça permet de rester aussi au courant de l'actualité de notre industrie. Il y a énormément de contenu, mais cette fois professionnel. Et créer son propre contenu, ça montre à son réseau que l'on est un expert, on appelle ça du "personal branding", créer sa marque personnelle.
Ça c'est pour les travailleurs et les indépendants, mais ce sont les recruteurs qui font vivre LinkedIn…
C'est vrai qu'une grande partie de notre chiffre d'affaires vient des services aux recruteurs. Nous avons des solutions liées à la recherche de candidats, c'est efficace tant que nous sommes sur une géographie où il y a assez de candidats, ce qui est le cas à Tahiti. C'est un service complémentaire des plates-formes d'annonces comme l'ANPE (NDLR : l'équivalent métropolitain du Sefi), parce que LinkedIn permet aussi de contacter des candidats dits "passifs", qui sont simplement à l'écoute du marché, ou qui ne réfléchissent même à changer d'emploi mais peuvent se laisser convaincre… Eux ne sont que sur LinkedIn.