Paris, France | AFP | dimanche 05/01/2025 - Des "mesures de fermeté" contre l'immigration irrégulière à Mayotte seront incluses dans l'un des projets de loi consacrés à la reconstruction de l'archipel, ont affirmé dimanche les ministres de l'Intérieur Bruno Retailleau, des Outre-mer Manuel Valls et des Armées Sébastien Lecornu.
Sur une éventuelle abrogation du droit du sol à Mayotte, une éventualité évoquée par ces trois ministres dans leur tribune commune publiée par le Figaro, leur collègue en charge de l'Education, l'ex-Première ministre Elisabeth Borne, a toutefois pris ses distances en soirée en estimant que ce n'était pas "la bonne voie".
Les habitants de Mayotte, département dévasté par le cyclone Chido mi-décembre, "nous demandent de régler le problème migratoire: réglons-le pour leur prouver que malgré la distance, la République les considère vraiment comme des Français à part entière", écrivent dans leur texte MM. Retailleau, Valls et Lecornu.
Les "désordres migratoires" ont "aggravé" les conséquences du cyclone, estiment-ils dans cette tribune parue le jour où la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a débuté une visite à Mayotte.
Face à l'immigration irrégulière, le Premier ministre François Bayrou a plaidé pour un "recensement général et précis de la population" et posé la "question" de revenir sur le droit du sol à Mayotte, déjà restreint.
Si l'Insee estime la population à 320.000 habitants, dont la moitié n'ont pas la nationalité française, il y aurait "100.000 à 200.000 personnes de plus, compte tenu de l'immigration illégale", avait indiqué une source proche des autorités après le passage du cyclone.
Abolir le doit du sol à Mayotte n'est toutefois pas "la bonne voie", a estimé dimanche soir sur BFMTV Elisabeth Borne, en estimant que "d'autres mesures peuvent être prises", telles que lutter contre "des reconnaissances de paternité frauduleuses".
Dans leur tribune, les trois ministres indiquent pour leur part que le gouvernement présentera au Parlement d'autres "mesures de fermeté" comme "allonger la durée de résidence régulière des parents (requise pour) l'accès des enfants à la nationalité française", ou "étendre l'aide au retour volontaire des ressortissants africains dans leur pays d'origine".
Elles seront présentées dans le cadre d'un "second projet de loi pour Mayotte, travaillé en concertation avec les élus mahorais", après un premier projet de loi "d'urgence" attendu la semaine prochaine en Conseil des ministres.
"Sans la fermeté migratoire, nous reconstruirons Mayotte sur du sable", affirment-ils, listant les mesures prises pour "rétablir très vite les capacités de lutte contre l'immigration clandestine" et "accroître significativement nos moyens d’action" comme des "systèmes de drones, de radars et d'avions de surveillance civils et militaires".
L'objectif est d'augmenter les éloignements d'étrangers en situation irrégulière de "25.000 aujourd'hui, à 35.000 demain".
Distante de 70 km seulement des côtes comoriennes, Mayotte a choisi après la proclamation de l'indépendance des Comores, de rester en France par deux référendums en 1974 et 1976. En 2017, 95% des étrangers de l'archipel étaient des Comoriens, dont beaucoup vivaient dans des bidonvilles détruits par le cyclone.
Sur une éventuelle abrogation du droit du sol à Mayotte, une éventualité évoquée par ces trois ministres dans leur tribune commune publiée par le Figaro, leur collègue en charge de l'Education, l'ex-Première ministre Elisabeth Borne, a toutefois pris ses distances en soirée en estimant que ce n'était pas "la bonne voie".
Les habitants de Mayotte, département dévasté par le cyclone Chido mi-décembre, "nous demandent de régler le problème migratoire: réglons-le pour leur prouver que malgré la distance, la République les considère vraiment comme des Français à part entière", écrivent dans leur texte MM. Retailleau, Valls et Lecornu.
Les "désordres migratoires" ont "aggravé" les conséquences du cyclone, estiment-ils dans cette tribune parue le jour où la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a débuté une visite à Mayotte.
Face à l'immigration irrégulière, le Premier ministre François Bayrou a plaidé pour un "recensement général et précis de la population" et posé la "question" de revenir sur le droit du sol à Mayotte, déjà restreint.
Si l'Insee estime la population à 320.000 habitants, dont la moitié n'ont pas la nationalité française, il y aurait "100.000 à 200.000 personnes de plus, compte tenu de l'immigration illégale", avait indiqué une source proche des autorités après le passage du cyclone.
Abolir le doit du sol à Mayotte n'est toutefois pas "la bonne voie", a estimé dimanche soir sur BFMTV Elisabeth Borne, en estimant que "d'autres mesures peuvent être prises", telles que lutter contre "des reconnaissances de paternité frauduleuses".
Dans leur tribune, les trois ministres indiquent pour leur part que le gouvernement présentera au Parlement d'autres "mesures de fermeté" comme "allonger la durée de résidence régulière des parents (requise pour) l'accès des enfants à la nationalité française", ou "étendre l'aide au retour volontaire des ressortissants africains dans leur pays d'origine".
Elles seront présentées dans le cadre d'un "second projet de loi pour Mayotte, travaillé en concertation avec les élus mahorais", après un premier projet de loi "d'urgence" attendu la semaine prochaine en Conseil des ministres.
"Sans la fermeté migratoire, nous reconstruirons Mayotte sur du sable", affirment-ils, listant les mesures prises pour "rétablir très vite les capacités de lutte contre l'immigration clandestine" et "accroître significativement nos moyens d’action" comme des "systèmes de drones, de radars et d'avions de surveillance civils et militaires".
L'objectif est d'augmenter les éloignements d'étrangers en situation irrégulière de "25.000 aujourd'hui, à 35.000 demain".
Distante de 70 km seulement des côtes comoriennes, Mayotte a choisi après la proclamation de l'indépendance des Comores, de rester en France par deux référendums en 1974 et 1976. En 2017, 95% des étrangers de l'archipel étaient des Comoriens, dont beaucoup vivaient dans des bidonvilles détruits par le cyclone.