Mahébourg, Île Maurice | AFP | samedi 12/09/2020 - Plus de 20.000 personnes ont manifesté samedi à Mahébourg (sud-est) pour dénoncer la gestion par le gouvernement mauricien de la marée noire qui a souillé en août les côtes de l'île très dépendante du tourisme.
Une foule colorée, brandissant des drapeaux et entonnant des slogans, a défilé dans la ville de Mahébourg. C'est sur cette côte que le vraquier japonais Wakashio s'est échoué le 25 juillet, laissant échapper au moins 1.000 tonnes de fioul qui ont défiguré la côte - notamment des espaces protégés abritant des forêts de mangrove et des espèces menacées - et pollué les eaux cristallines prisées des touristes.
La police a estimé à 25.000 le nombre de participants, mais les organisateurs en revendiquaient au moins le double.
Les manifestants reprochent au Premier ministre Pravind Jugnauth et à son gouvernement de ne pas avoir agi assez rapidement pour empêcher la pire catastrophe environnementale de l'histoire de ce pays d'1,3 million d'habitants.
"Il doit partir", scandaient samedi les manifestants en référence au Premier ministre, en réclamant également la démission du gouvernement, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Le peuple n'a plus confiance en ce gouvernement. La gestion du naufrage du Wakashio a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase", a ainsi déclaré à l'AFP Marie, une enseignante venue défiler avec ses élèves, qui n'a pas souhaité indiquer son patronyme.
Le naufrage du Wakashio "illustre l'incompétence du gouvernement", a estimé Bruno Laurette, un des organisateurs de la manifestation, dénonçant "une négligence criminelle qui a eu impact sur la faune et la flore de notre pays".
Le 29 août, une manifestation d'une ampleur exceptionnelle avait rassemblé des dizaines de milliers de Mauriciens, descendus dans les rues de Port-Louis pour dénoncer la gestion par le gouvernement de la marée noire.
Entre 50.000 et 75.000 personnes selon les estimations des organisateurs et de la presse locale - avaient pris d'assaut la place de la cathédrale, en plein cœur de la capitale.
Aucun rassemblement n'avait réuni autant de monde sur l'île depuis le meeting ayant suivi la victoire de l'opposition aux législatives de 1982.
Maurice, archipel de l'océan Indien, dépend de ses eaux pour sa sécurité alimentaire, basée sur la pêche, et pour l'écotourisme, dans une zone qui compte parmi les plus beaux récifs coraliens du monde.
Le Premier ministre, au pouvoir depuis 2017, a jugé n'avoir commis aucune erreur et a refusé de présenter des excuses.
Il a annoncé le 1er septembre la mort la veille de deux personnes dans une collision entre un remorqueur et une barge qui avait participé au nettoyage de la fuite d'hydrocarbures.
L'armateur japonais du navire, la compagnie compagnie Mitsui OSK Lines, a promis vendredi de débourser l'équivalent d'environ huit millions d'euros pour contribuer à la dépollution des environs.
L'enquête des autorités mauriciennes sur l'accident est toujours en cours.
Une foule colorée, brandissant des drapeaux et entonnant des slogans, a défilé dans la ville de Mahébourg. C'est sur cette côte que le vraquier japonais Wakashio s'est échoué le 25 juillet, laissant échapper au moins 1.000 tonnes de fioul qui ont défiguré la côte - notamment des espaces protégés abritant des forêts de mangrove et des espèces menacées - et pollué les eaux cristallines prisées des touristes.
La police a estimé à 25.000 le nombre de participants, mais les organisateurs en revendiquaient au moins le double.
Les manifestants reprochent au Premier ministre Pravind Jugnauth et à son gouvernement de ne pas avoir agi assez rapidement pour empêcher la pire catastrophe environnementale de l'histoire de ce pays d'1,3 million d'habitants.
"Il doit partir", scandaient samedi les manifestants en référence au Premier ministre, en réclamant également la démission du gouvernement, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Le peuple n'a plus confiance en ce gouvernement. La gestion du naufrage du Wakashio a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase", a ainsi déclaré à l'AFP Marie, une enseignante venue défiler avec ses élèves, qui n'a pas souhaité indiquer son patronyme.
Le naufrage du Wakashio "illustre l'incompétence du gouvernement", a estimé Bruno Laurette, un des organisateurs de la manifestation, dénonçant "une négligence criminelle qui a eu impact sur la faune et la flore de notre pays".
Le 29 août, une manifestation d'une ampleur exceptionnelle avait rassemblé des dizaines de milliers de Mauriciens, descendus dans les rues de Port-Louis pour dénoncer la gestion par le gouvernement de la marée noire.
Entre 50.000 et 75.000 personnes selon les estimations des organisateurs et de la presse locale - avaient pris d'assaut la place de la cathédrale, en plein cœur de la capitale.
Aucun rassemblement n'avait réuni autant de monde sur l'île depuis le meeting ayant suivi la victoire de l'opposition aux législatives de 1982.
Maurice, archipel de l'océan Indien, dépend de ses eaux pour sa sécurité alimentaire, basée sur la pêche, et pour l'écotourisme, dans une zone qui compte parmi les plus beaux récifs coraliens du monde.
Le Premier ministre, au pouvoir depuis 2017, a jugé n'avoir commis aucune erreur et a refusé de présenter des excuses.
Il a annoncé le 1er septembre la mort la veille de deux personnes dans une collision entre un remorqueur et une barge qui avait participé au nettoyage de la fuite d'hydrocarbures.
L'armateur japonais du navire, la compagnie compagnie Mitsui OSK Lines, a promis vendredi de débourser l'équivalent d'environ huit millions d'euros pour contribuer à la dépollution des environs.
L'enquête des autorités mauriciennes sur l'accident est toujours en cours.