GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Fort-de-France, France | AFP | mercredi 13/11/2024 - Des émeutes et des pillages ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi à Fort-de-France après l'arrestation de Rodrigue Petitot, principale figure de la mobilisation contre la vie chère en Martinique, a-t-on appris auprès de la préfecture, qui a fait état de huit interpellations et trois blessés légers.
A la tête du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), Rodrigue Petitot, dit "le R", a été placé mardi en garde à vue au commissariat central du chef-lieu de l'île antillaise à la suite d'une plainte pour violation de domicile et actes d'intimidation à l'encontre de personnes exerçant une fonction publique, selon le parquet.
Lundi soir, le R s'était introduit en compagnie de trois autres personnes dans l'enceinte de la résidence préfectorale dans le quartier huppé de Didier à Fort-de-France. Une intrusion dont le but était d'obtenir un entretien avec le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, actuellement en visite en Martinique.
A la suite de cette interpellation, 350 personnes se sont rassemblées dans la soirée de mardi devant l'hôtel de police, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Des tirs de grenade, de mortiers et d'armes à feu ont ciblé des gendarmes mobiles, causant trois blessés légers, selon la même source.
Des "émeutiers armés" ont affronté les forces de sécurité avec des jets de projectiles et des cocktails molotov. L'attroupement a été dissipé par l'usage de la force, a ajouté la préfecture.
Pendant une partie de la nuit, des personnes ont tenté d'incendier des véhicules et bâtiments du centre-ville de Fort-de-France et de Saint-Joseph et d'ériger des barrages sur le territoire. Six magasins ont été pillés, huit personnes interpellées, selon le communiqué de la préfecture.
Lundi soir, c'est le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, qui s'était opposé physiquement à l'entrée du président du RPPRAC dans sa résidence. L'attitude des leaders du collectif était "inacceptable, inimaginable, intolérable", a estimé M. Bouvier.
"Nous attendons que le R soit libéré. Je crains ce soir une nouvelle nuit de perturbations qui sera de la responsabilité du préfet et du ministre", avait réagi mardi après son interpellation la secrétaire du RPPRAC, Aude Goussard, au micro de la radio locale RCI.
D'après la Régie des transports de Martinique, un barrage enflammé a été érigé mardi sur l'avenue Maurice Bishop dans le quartier de Sainte-Thérèse où Rodrigue Petitot a affirmé résider. La régie a suspendu les transports publics dans le centre de l'île.
Arrivé lundi soir en Martinique pour une visite de quatre jours, le ministre des Outre-mer s'est dit "disposé à rencontrer tout le monde" sur l'île, y compris les dirigeants du RPPRAC, de retour dans le département après un séjour de dix jours à Paris pour y organiser des manifestations.
Depuis septembre, la Martinique est touchée par un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré avec des émeutes urbaines et des violences essentiellement nocturnes durant lesquelles, selon des chiffres de la préfecture, plus de 230 véhicules ont été brûlés volontairement et des dizaines de locaux commerciaux ont été incendiés, vandalisés ou pillés.
A la tête du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), Rodrigue Petitot, dit "le R", a été placé mardi en garde à vue au commissariat central du chef-lieu de l'île antillaise à la suite d'une plainte pour violation de domicile et actes d'intimidation à l'encontre de personnes exerçant une fonction publique, selon le parquet.
Lundi soir, le R s'était introduit en compagnie de trois autres personnes dans l'enceinte de la résidence préfectorale dans le quartier huppé de Didier à Fort-de-France. Une intrusion dont le but était d'obtenir un entretien avec le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, actuellement en visite en Martinique.
A la suite de cette interpellation, 350 personnes se sont rassemblées dans la soirée de mardi devant l'hôtel de police, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Des tirs de grenade, de mortiers et d'armes à feu ont ciblé des gendarmes mobiles, causant trois blessés légers, selon la même source.
Des "émeutiers armés" ont affronté les forces de sécurité avec des jets de projectiles et des cocktails molotov. L'attroupement a été dissipé par l'usage de la force, a ajouté la préfecture.
Pendant une partie de la nuit, des personnes ont tenté d'incendier des véhicules et bâtiments du centre-ville de Fort-de-France et de Saint-Joseph et d'ériger des barrages sur le territoire. Six magasins ont été pillés, huit personnes interpellées, selon le communiqué de la préfecture.
Lundi soir, c'est le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, qui s'était opposé physiquement à l'entrée du président du RPPRAC dans sa résidence. L'attitude des leaders du collectif était "inacceptable, inimaginable, intolérable", a estimé M. Bouvier.
"Nous attendons que le R soit libéré. Je crains ce soir une nouvelle nuit de perturbations qui sera de la responsabilité du préfet et du ministre", avait réagi mardi après son interpellation la secrétaire du RPPRAC, Aude Goussard, au micro de la radio locale RCI.
D'après la Régie des transports de Martinique, un barrage enflammé a été érigé mardi sur l'avenue Maurice Bishop dans le quartier de Sainte-Thérèse où Rodrigue Petitot a affirmé résider. La régie a suspendu les transports publics dans le centre de l'île.
Arrivé lundi soir en Martinique pour une visite de quatre jours, le ministre des Outre-mer s'est dit "disposé à rencontrer tout le monde" sur l'île, y compris les dirigeants du RPPRAC, de retour dans le département après un séjour de dix jours à Paris pour y organiser des manifestations.
Depuis septembre, la Martinique est touchée par un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré avec des émeutes urbaines et des violences essentiellement nocturnes durant lesquelles, selon des chiffres de la préfecture, plus de 230 véhicules ont été brûlés volontairement et des dizaines de locaux commerciaux ont été incendiés, vandalisés ou pillés.