Fort-de-France, France | AFP | vendredi 11/10/2024 -Piste de l'aéroport envahie par des manifestants, avions déroutés, pillages et arrestations: la situation restait tendue vendredi en Martinique, malgré l'instauration d'un couvre-feu, sur fond de protestation contre la vie chère.
Une centaine de personnes ont envahi jeudi après-midi, selon une source policière, l'aérogare et les pistes de l'aéroport de Fort-de-France, dans la commune du Lamentin (centre), jetant des projectiles sur les policiers.
Des pillages de commerces, des incendies de bâtiments publics et un barrage établi sur l'A1 reliant l'aéroport au chef-lieu de l'île ont suivi, selon la même source qui précise que huit personnes ont été arrêtées.
Cette intrusion, sur fond de rumeurs de renforts policiers, démenties par la préfecture, a provoqué le déroutement vers la Guadeloupe de trois avions et l'annulation de tous les vols prévus jeudi soir au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Martinique-Aimé-Césaire.
La Martinique est en proie depuis septembre à une mobilisation contre la vie chère initiée par un mouvement baptisé Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), qui a dégénéré avec des violences urbaines.
Celles-ci ont fait plonger l'île dans le chaos depuis la nuit de mercredi à jeudi, avec de nombreux épisodes de pillages et d'actes de vandalisme qui se sont poursuivis dans la nuit de jeudi à vendredi.
En dépit d'un couvre-feu de 21H00 à 05H00 imposé par le préfet de l'île, de nombreuses images publiées sur les réseaux sociaux montraient des barrages enflammées bloquant des axes routiers et des magasins pillés. Plusieurs concessionnaires automobiles ont été victimes des émeutiers, selon les médias locaux.
Deux hommes circulant à moto sont morts dans la nuit dans un accident de la route sur l'autoroute reliant le Lamentin à Fort-de-France, a appris l'AFP de source proche.
- Ecoles fermés, plan blanc -
Dans un communiqué, l'association des maires de Martinique et celle des maires de France ont appelé "au calme et au dialogue (...) face à l'escalade des violences urbaines".
La préfecture de Martinique a également annoncé jusqu'à lundi l'interdiction des manifestations et des rassemblements sur l'île.
Déjà fermées jeudi, les écoles resteront fermées vendredi "compte tenu de l'incertitude du contexte social actuel et par principe de précaution", selon le rectorat.
Le CHU de la Martinique a annoncé jeudi le déclenchement d'un plan blanc au cours duquel des "déprogrammations d'actes opératoires ou de consultations sont organisées". Les pharmacies de l'île ont déclaré "ne plus être en mesure d'assurer le service d'urgence".
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme de 20 ans est mort en marge du pillage d'un centre commercial et un autre, âgé de 30 ans, a été "grièvement blessé par balle", selon une source policière qui fait aussi état de 16 policiers blessés, dont 15 de la CRS 8.
Le mouvement contre la vie chère, thématique récurrente dans les outre-mer, a été lancé début septembre par le RPPRAC, qui exige un alignement des prix des produits alimentaires sur l'Hexagone, affichés 40% plus chers en Martinique.
Plusieurs tables rondes réunissant les services de l'Etat, les collectivités locales, les acteurs économiques et le RPPRAC ont été organisées, sans débouchés positifs jusque-là.
La prochaine est prévue vendredi à 15H00 (21H00 à Paris). La précédente, jeudi, s'est achevée sans accord mais avec des avancées, selon la radio locale RCI qui estime que les négociations butent sur deux points ; le nombre de produits concernés par une baisse de prix et le plafond pour contenir l'écart avec les prix de l'Hexagone.
Une centaine de personnes ont envahi jeudi après-midi, selon une source policière, l'aérogare et les pistes de l'aéroport de Fort-de-France, dans la commune du Lamentin (centre), jetant des projectiles sur les policiers.
Des pillages de commerces, des incendies de bâtiments publics et un barrage établi sur l'A1 reliant l'aéroport au chef-lieu de l'île ont suivi, selon la même source qui précise que huit personnes ont été arrêtées.
Cette intrusion, sur fond de rumeurs de renforts policiers, démenties par la préfecture, a provoqué le déroutement vers la Guadeloupe de trois avions et l'annulation de tous les vols prévus jeudi soir au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Martinique-Aimé-Césaire.
La Martinique est en proie depuis septembre à une mobilisation contre la vie chère initiée par un mouvement baptisé Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), qui a dégénéré avec des violences urbaines.
Celles-ci ont fait plonger l'île dans le chaos depuis la nuit de mercredi à jeudi, avec de nombreux épisodes de pillages et d'actes de vandalisme qui se sont poursuivis dans la nuit de jeudi à vendredi.
En dépit d'un couvre-feu de 21H00 à 05H00 imposé par le préfet de l'île, de nombreuses images publiées sur les réseaux sociaux montraient des barrages enflammées bloquant des axes routiers et des magasins pillés. Plusieurs concessionnaires automobiles ont été victimes des émeutiers, selon les médias locaux.
Deux hommes circulant à moto sont morts dans la nuit dans un accident de la route sur l'autoroute reliant le Lamentin à Fort-de-France, a appris l'AFP de source proche.
- Ecoles fermés, plan blanc -
Dans un communiqué, l'association des maires de Martinique et celle des maires de France ont appelé "au calme et au dialogue (...) face à l'escalade des violences urbaines".
La préfecture de Martinique a également annoncé jusqu'à lundi l'interdiction des manifestations et des rassemblements sur l'île.
Déjà fermées jeudi, les écoles resteront fermées vendredi "compte tenu de l'incertitude du contexte social actuel et par principe de précaution", selon le rectorat.
Le CHU de la Martinique a annoncé jeudi le déclenchement d'un plan blanc au cours duquel des "déprogrammations d'actes opératoires ou de consultations sont organisées". Les pharmacies de l'île ont déclaré "ne plus être en mesure d'assurer le service d'urgence".
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme de 20 ans est mort en marge du pillage d'un centre commercial et un autre, âgé de 30 ans, a été "grièvement blessé par balle", selon une source policière qui fait aussi état de 16 policiers blessés, dont 15 de la CRS 8.
Le mouvement contre la vie chère, thématique récurrente dans les outre-mer, a été lancé début septembre par le RPPRAC, qui exige un alignement des prix des produits alimentaires sur l'Hexagone, affichés 40% plus chers en Martinique.
Plusieurs tables rondes réunissant les services de l'Etat, les collectivités locales, les acteurs économiques et le RPPRAC ont été organisées, sans débouchés positifs jusque-là.
La prochaine est prévue vendredi à 15H00 (21H00 à Paris). La précédente, jeudi, s'est achevée sans accord mais avec des avancées, selon la radio locale RCI qui estime que les négociations butent sur deux points ; le nombre de produits concernés par une baisse de prix et le plafond pour contenir l'écart avec les prix de l'Hexagone.