Rabat, Maroc | AFP | samedi 10/02/2018 - Le chef du gouvernement marocain Saad-Eddine El Othmani a annoncé samedi une série de mesures en réponse aux revendications de la population de Jerada, ancienne cité minière dans le nord-est du royaume agitée par des manifestations sociales depuis fin décembre.
La ville de Jerada vit au rythme des manifestations pacifiques depuis la mort accidentelle, fin décembre, de deux frères piégés dans un puits clandestin.
Les protestataires dénoncent l'"abandon" de leur ville, fustigent les "barons du charbon" qui "profitent de la situation" et réclament une "alternative économique" aux "mines de la mort".
Car depuis la fermeture, à la fin des années 90, d'une importante mine qui constituait la principale activité de la ville, des centaines de mineurs continuent d'extraire clandestinement du charbon, que revendent des notables locaux, dont des élus, grâce à des permis d'exploitation.
Lors d'une réunion avec des élus locaux, samedi à Oujda, la capitale régionale située à une soixantaine de kilomètres de Jerada, M. Othmani a ainsi annoncé le "retrait des permis d'exploitation non conformes à la loi", selon un communiqué de son cabinet.
Il a aussi affirmé qu'une récente étude a démontré un "potentiel minier inexploité" à Jerada, avec des "réserves de plomb, de cuivre et de zinc", ce qui "ouvre la voie à l'exploitation de ces minerais au profit de la population" locale.
Accompagné de plusieurs ministres, il a ajouté qu'une enveloppe budgétaire serait débloquée au profit des anciens employés de la mine fermée à la fin des 1990, atteints de silicose, et que des logements seraient attribués aux anciens salariés de ce site d'exploitation qui employait avant sa fermeture quelque 9.000 personnes.
Une "zone industrielle" est en cours de construction à Jerada, toujours selon le communiqué du chef du gouvernement, tandis que 3.000 hectares seront mobilisés pour l'exploitation agricole.
Le mouvement de Jerada se présente comme "le +hirak+ des fils du peuple". Le terme qui signifie "le mouvement populaire" est le même que celui utilisé dans la région du Rif (nord), agitée par de longs mois de manifestations l'an dernier, avec les mêmes revendications: désenclavement, emploi, services publics opérationnels, répartition plus équitable des richesses.
La contestation pacifique à Jerada porte notamment sur le développement économique, le traitement de la silicose qui touche des centaines d'anciens mineurs et l'ouverture d'enquêtes contre ceux que les locaux appellent les "barons du charbon".
Les manifestants, qui ont de nouveau défilé vendredi, n'ont pas encore réagi publiquement aux annonces faites par M. Othmani. Mustapha Dainane, membre du "hirak", a affirmé à l'AFP que le mouvement n'avait pas encore pris de position, mais qu'il "rejetait toute réunion en dehors de Jerada et sans la présence des militants du +hirak+".
"Nous refusons que des élus ou des syndicats parlent au nom de notre ville (...) le dialogue doit se faire avec le peuple, car c'est lui qui est touché", a ajouté ce militant.
La ville de Jerada vit au rythme des manifestations pacifiques depuis la mort accidentelle, fin décembre, de deux frères piégés dans un puits clandestin.
Les protestataires dénoncent l'"abandon" de leur ville, fustigent les "barons du charbon" qui "profitent de la situation" et réclament une "alternative économique" aux "mines de la mort".
Car depuis la fermeture, à la fin des années 90, d'une importante mine qui constituait la principale activité de la ville, des centaines de mineurs continuent d'extraire clandestinement du charbon, que revendent des notables locaux, dont des élus, grâce à des permis d'exploitation.
Lors d'une réunion avec des élus locaux, samedi à Oujda, la capitale régionale située à une soixantaine de kilomètres de Jerada, M. Othmani a ainsi annoncé le "retrait des permis d'exploitation non conformes à la loi", selon un communiqué de son cabinet.
Il a aussi affirmé qu'une récente étude a démontré un "potentiel minier inexploité" à Jerada, avec des "réserves de plomb, de cuivre et de zinc", ce qui "ouvre la voie à l'exploitation de ces minerais au profit de la population" locale.
Accompagné de plusieurs ministres, il a ajouté qu'une enveloppe budgétaire serait débloquée au profit des anciens employés de la mine fermée à la fin des 1990, atteints de silicose, et que des logements seraient attribués aux anciens salariés de ce site d'exploitation qui employait avant sa fermeture quelque 9.000 personnes.
Une "zone industrielle" est en cours de construction à Jerada, toujours selon le communiqué du chef du gouvernement, tandis que 3.000 hectares seront mobilisés pour l'exploitation agricole.
Le mouvement de Jerada se présente comme "le +hirak+ des fils du peuple". Le terme qui signifie "le mouvement populaire" est le même que celui utilisé dans la région du Rif (nord), agitée par de longs mois de manifestations l'an dernier, avec les mêmes revendications: désenclavement, emploi, services publics opérationnels, répartition plus équitable des richesses.
La contestation pacifique à Jerada porte notamment sur le développement économique, le traitement de la silicose qui touche des centaines d'anciens mineurs et l'ouverture d'enquêtes contre ceux que les locaux appellent les "barons du charbon".
Les manifestants, qui ont de nouveau défilé vendredi, n'ont pas encore réagi publiquement aux annonces faites par M. Othmani. Mustapha Dainane, membre du "hirak", a affirmé à l'AFP que le mouvement n'avait pas encore pris de position, mais qu'il "rejetait toute réunion en dehors de Jerada et sans la présence des militants du +hirak+".
"Nous refusons que des élus ou des syndicats parlent au nom de notre ville (...) le dialogue doit se faire avec le peuple, car c'est lui qui est touché", a ajouté ce militant.