Tahiti, le 17 novembre 2022 – À l'occasion d'une rencontre avec les médias jeudi matin, le président du Pays Édouard Fritch a souhaité longuement revenir sur les “erreurs” qu'ont constituées le mariage de Tearii Alpha et l'absence d'obligation vaccinale pour les élus. Bien conscient de l'impact de ces “fautes” politique sur le résultat des dernières législatives, le président a souhaité redemander “pardon aux Polynésiens” avant de se lancer dans la campagne des territoriales.
Sans vœux à la presse depuis trois ans avec la crise Covid, le président du Pays Édouard Fritch avait invité jeudi matin à la présidence les rédacteurs en chef des cinq médias de Polynésie – TNTV, Polynésie la 1ère, Radio 1, La Dépêche et Tahiti Infos – pour un “petit déjeuner informel” principalement destiné à échanger sur des sujets d'actualité. Dès l'entame pourtant, le rendez-vous a surtout été l'occasion d'un long mea culpa du président sur deux épisodes politiques marquants du quinquennat 2018-2023 : le mariage de Tearii Alpha et l'absence d'obligation vaccinale pour les élus.
Les élections territoriales approchant, le président du Pays avait visiblement un message à (re)faire passer. “Bien sûr que ce sont des événements qui me poursuivent encore aujourd'hui”, a concédé Édouard Fritch, en interview cette fois-ci à l'issue de la rencontre. “J'ai exprimé dans un premier temps mes regrets à ma population. Et aujourd'hui encore, je pense que ça a été dommageable dans le cadre des bonnes relations que j'ai avec la population et avec certains de mes élus. Donc je veux aller au-delà. Non seulement regretter, mais demander pardon à cette population et reconnaître que sur certains événements nous n'avons pas été exemplaires.” Soulignant ses “erreurs”, se disant “navré”, reconnaissant avoir “manqué de vigilance” et demandant “pardon aux Polynésiens”, le président du Pays n'a pas lésiné sur l'auto-critique. Souhaitant visiblement éviter le vote sanction aux territoriales, Édouard Fritch s'est dit bien conscient de l'impact de ce type d'erreurs sur le résultat des dernières législatives.
En ordre de bataille
L'occasion également pour le président d'insister sur sa conception d'une gouvernance parfois jugée trop permissive pour certains de ses élus. Le président assume. Il préfère rassembler et refuse d'exclure, même ceux qui ont refusé de se plier à la logique de parti comme Gaston Tong Sang et Tearii Alpha pendant la crise Covid. “On ne peut plus diriger comme avant”, analyse Édouard Fritch. “Le Tapura est devenu une très grande famille.” Requinqué politiquement depuis l'avis du Conseil d'État sur sa capacité à effectuer un nouveau mandat en 2023, il concède que les récents remous au Tapura avaient tous la même origine : “la question de ma succession”. Selon lui, ces problèmes sont aujourd'hui réglés. Au moins jusqu'aux prochaines territoriales. Édouard Fritch peut donc réendosser son habit de campagne de grand rassembleur. Et il le fait d'autant plus facilement qu'il vient d'obtenir une solide garantie pour sa stratégie politique pour 2023 : 37 des 48 maires lui ont assuré leur soutien “comme président du gouvernement et président du parti”.
Sans vœux à la presse depuis trois ans avec la crise Covid, le président du Pays Édouard Fritch avait invité jeudi matin à la présidence les rédacteurs en chef des cinq médias de Polynésie – TNTV, Polynésie la 1ère, Radio 1, La Dépêche et Tahiti Infos – pour un “petit déjeuner informel” principalement destiné à échanger sur des sujets d'actualité. Dès l'entame pourtant, le rendez-vous a surtout été l'occasion d'un long mea culpa du président sur deux épisodes politiques marquants du quinquennat 2018-2023 : le mariage de Tearii Alpha et l'absence d'obligation vaccinale pour les élus.
Les élections territoriales approchant, le président du Pays avait visiblement un message à (re)faire passer. “Bien sûr que ce sont des événements qui me poursuivent encore aujourd'hui”, a concédé Édouard Fritch, en interview cette fois-ci à l'issue de la rencontre. “J'ai exprimé dans un premier temps mes regrets à ma population. Et aujourd'hui encore, je pense que ça a été dommageable dans le cadre des bonnes relations que j'ai avec la population et avec certains de mes élus. Donc je veux aller au-delà. Non seulement regretter, mais demander pardon à cette population et reconnaître que sur certains événements nous n'avons pas été exemplaires.” Soulignant ses “erreurs”, se disant “navré”, reconnaissant avoir “manqué de vigilance” et demandant “pardon aux Polynésiens”, le président du Pays n'a pas lésiné sur l'auto-critique. Souhaitant visiblement éviter le vote sanction aux territoriales, Édouard Fritch s'est dit bien conscient de l'impact de ce type d'erreurs sur le résultat des dernières législatives.
En ordre de bataille
L'occasion également pour le président d'insister sur sa conception d'une gouvernance parfois jugée trop permissive pour certains de ses élus. Le président assume. Il préfère rassembler et refuse d'exclure, même ceux qui ont refusé de se plier à la logique de parti comme Gaston Tong Sang et Tearii Alpha pendant la crise Covid. “On ne peut plus diriger comme avant”, analyse Édouard Fritch. “Le Tapura est devenu une très grande famille.” Requinqué politiquement depuis l'avis du Conseil d'État sur sa capacité à effectuer un nouveau mandat en 2023, il concède que les récents remous au Tapura avaient tous la même origine : “la question de ma succession”. Selon lui, ces problèmes sont aujourd'hui réglés. Au moins jusqu'aux prochaines territoriales. Édouard Fritch peut donc réendosser son habit de campagne de grand rassembleur. Et il le fait d'autant plus facilement qu'il vient d'obtenir une solide garantie pour sa stratégie politique pour 2023 : 37 des 48 maires lui ont assuré leur soutien “comme président du gouvernement et président du parti”.