Alors que certains pensaient Mara Télécom enterré et spéculaient sur un possible redressement judiciaire capable d'arrêter nette ses tentatives de concurrencer Tikiphone, l'opérateur de téléphonie mobile prend un nouveau départ. Un financement avec l’AFD est en cours de finalisation et devrait lui permettre de démarrer sa commercialisation à la fin de l’année. Mais les dirigeants ont opté pour l’offensive et ont déposé un recours contre Pacific Mobile Telecom, reprochant à l'entreprise dirigée par Albert Moux un traitement inéquitable dans le cadre de l’obtention de leur licence. Tahiti-Infos a rencontré Fabrice Siu afin de faire le point sur cette situation. Interview :
Tahiti-Infos : Des rumeurs parlent d’un redressement judiciaire pour la S.A Mara Télécom, est-ce la cas?
Fabrice Siu: Nous ne sommes pas en redressement judiciaire, bien au contraire, nous sommes sur le point de redémarrer notre déploiement. C’est vrai qu’on n’a pas fait comme d’autres qui ont rendu leur fréquence, rendu leur licence, retrouvé leur licence comme par hasard juste avant un moratoire. C’est vrai que la licence, qui avant était de 9 ans et qui est passée à 12 ans, est de 1.5milliard frcs et payable en trois ans. Donc il est vrai que nous aurions du finir de payer en 2011. On a toujours négocié avec le gouvernement et le trésorier payeur parce les conditions n’étaient pas réunies.
Tahiti-Infos : Vous pouvez vous expliquer ?
Fabrice Siu: Nous avons commencé à financer sur fond propre en 2008, notre cœur de réseau était déjà sur site, nous avions déjà construit ce qu’on appelle la salle blanche. On a négocié l’ensemble de nos sites. Et puis nous avons du nous arrêter à cause de la crise financière fin 2008. Les banquiers nous ont alors demandé d’avoir un actionnaire supplémentaire comme une institution ou un opérateur. C’est comme ça que l’on a trouvé la Caisse des Dépôts et Consignation, au début 2009. Mais malheureusement, à ce moment-là le gouvernement a donné deux licences de plus. D’abord à PMT (Pacific Mobile Telecom) et puis à Digicel. Et cela a rendu quasi in-finançable notre projet jusqu’à ce que Digicel se retire en janvier 2011. Pendant tout ce temps là on a continué de négocier avec le trésorier payeur, lui expliquant que les tarifs d’interconnexion avec Tikiphone et l’OPT n’étaient pas établis, nous avions des durées de licence qui n’étaient pas acceptables, on avait des conditions avec le câble Honotua qui n’étaient pas définies. Nous n’avions donc aucune condition d’exploitation qui était définie.
Dans ce cadre là, comme on l'a toujours dit, on a commencé à payer notre licence mais dans le cadre où le gouvernement commence à donner des licences supplémentaires, nous pensons que ce n’est pas viable. C’est ainsi qu’on a pu avoir des reports. Depuis l’année dernière, on finalise notre financement et il ne manquait qu’un accord de financement que l’on vient d’avoir de l’AFD, qui est venue cette semaine pour voir ce qu’il en est sur le terrain.
Pourquoi, subitement, le trésorier payeur général demande une procédure de redressement? ce à quoi nous répondons que s’il y a redressement on ne pourra payer la licence. Nous avons obtenu un report justifié jusqu’au 25 juin et en tout état de cause nous aurons notre financement et donc pas de redressement judiciaire.
Tahiti-Infos : Ce financement se décompose comment ?
Fabrice Siu: Nous avons la caisse des dépôts qui viendrait au capital à hauteur de 5 millions d’euros, et on a un concours de l’AFD et de la Proparco. L’AFD vient en financement pour 8 millions d’euros et la Proparco pour 1 million.
Tahiti-Infos : Il serait question pour Mara Télécom de changer d’équipementier et de passer de Nokia Siemens Network changé pour ZTE SASU France. Qu’en est-il ?
Fabrice Siu:Non, nous continuons à travailler avec Nokia Siemens Network.
Tahiti-Infos : Concernant votre demande de défiscalisation, où en êtes-vous ?
Fabrice Siu:Nous avons l’accord de défiscalisation depuis 2007 ou 2008. Lorsque l’on vous donne l’accord, on ne vous donne pas le document écrit tant que vous n’avez pas bouclé votre financement. Par le passé, il est arrivé que des projets qui avaient reçu l’accord et lorsque la défiscalisation a été mise en place, ils ont reçu l’argent alors que le financement n’a pas été bouclé. Donc le gouvernement est beaucoup plus regardant et attend que le financement soit bouclé.
Tahiti-Infos : Vous parliez d’un traitement différent qui vous serez apporté par rapport à un de vos concurrents, pouvez-vous développer ?
Fabrice Siu:Nous avons déposé un recours contre l’autorisation de PMT hier matin au tribunal administratif. On considère que des procédures sont en place pour obtenir des autorisations d’utilisation des fréquences. On ne nous a jamais laissé le temps d’ouvrir. A chaque fois le gouvernement à pris des décisions extrêmement pénalisantes pour nous notamment avec une troisième licence puis une quatrième. On conteste aujourd’hui, parce qu’on a l’impression que tout est fait pour PMT. Quand vous regardez les autorisations qu’ils ont eu et comment au dernier moment il a pu rendre ses fréquences et puis retrouver sa fréquence. Juste avant d’avoir leur licence, on a changé les dispositions de paiement de cette licence. Et eux peuvent payer en 9 ans et nous en 3 ans. (..)
Tahiti-Infos : Quand Mara Télécom commercialisera ses produits ?
Fabrice Siu:On n’est pas resté les bras croisés malgré l’adversité. Aujourd’hui on est en mesure de dire qu’on sera ouvert avant la fin de l’année.
Tahiti-Infos : Des rumeurs parlent d’un redressement judiciaire pour la S.A Mara Télécom, est-ce la cas?
Fabrice Siu: Nous ne sommes pas en redressement judiciaire, bien au contraire, nous sommes sur le point de redémarrer notre déploiement. C’est vrai qu’on n’a pas fait comme d’autres qui ont rendu leur fréquence, rendu leur licence, retrouvé leur licence comme par hasard juste avant un moratoire. C’est vrai que la licence, qui avant était de 9 ans et qui est passée à 12 ans, est de 1.5milliard frcs et payable en trois ans. Donc il est vrai que nous aurions du finir de payer en 2011. On a toujours négocié avec le gouvernement et le trésorier payeur parce les conditions n’étaient pas réunies.
Tahiti-Infos : Vous pouvez vous expliquer ?
Fabrice Siu: Nous avons commencé à financer sur fond propre en 2008, notre cœur de réseau était déjà sur site, nous avions déjà construit ce qu’on appelle la salle blanche. On a négocié l’ensemble de nos sites. Et puis nous avons du nous arrêter à cause de la crise financière fin 2008. Les banquiers nous ont alors demandé d’avoir un actionnaire supplémentaire comme une institution ou un opérateur. C’est comme ça que l’on a trouvé la Caisse des Dépôts et Consignation, au début 2009. Mais malheureusement, à ce moment-là le gouvernement a donné deux licences de plus. D’abord à PMT (Pacific Mobile Telecom) et puis à Digicel. Et cela a rendu quasi in-finançable notre projet jusqu’à ce que Digicel se retire en janvier 2011. Pendant tout ce temps là on a continué de négocier avec le trésorier payeur, lui expliquant que les tarifs d’interconnexion avec Tikiphone et l’OPT n’étaient pas établis, nous avions des durées de licence qui n’étaient pas acceptables, on avait des conditions avec le câble Honotua qui n’étaient pas définies. Nous n’avions donc aucune condition d’exploitation qui était définie.
Dans ce cadre là, comme on l'a toujours dit, on a commencé à payer notre licence mais dans le cadre où le gouvernement commence à donner des licences supplémentaires, nous pensons que ce n’est pas viable. C’est ainsi qu’on a pu avoir des reports. Depuis l’année dernière, on finalise notre financement et il ne manquait qu’un accord de financement que l’on vient d’avoir de l’AFD, qui est venue cette semaine pour voir ce qu’il en est sur le terrain.
Pourquoi, subitement, le trésorier payeur général demande une procédure de redressement? ce à quoi nous répondons que s’il y a redressement on ne pourra payer la licence. Nous avons obtenu un report justifié jusqu’au 25 juin et en tout état de cause nous aurons notre financement et donc pas de redressement judiciaire.
Tahiti-Infos : Ce financement se décompose comment ?
Fabrice Siu: Nous avons la caisse des dépôts qui viendrait au capital à hauteur de 5 millions d’euros, et on a un concours de l’AFD et de la Proparco. L’AFD vient en financement pour 8 millions d’euros et la Proparco pour 1 million.
Tahiti-Infos : Il serait question pour Mara Télécom de changer d’équipementier et de passer de Nokia Siemens Network changé pour ZTE SASU France. Qu’en est-il ?
Fabrice Siu:Non, nous continuons à travailler avec Nokia Siemens Network.
Tahiti-Infos : Concernant votre demande de défiscalisation, où en êtes-vous ?
Fabrice Siu:Nous avons l’accord de défiscalisation depuis 2007 ou 2008. Lorsque l’on vous donne l’accord, on ne vous donne pas le document écrit tant que vous n’avez pas bouclé votre financement. Par le passé, il est arrivé que des projets qui avaient reçu l’accord et lorsque la défiscalisation a été mise en place, ils ont reçu l’argent alors que le financement n’a pas été bouclé. Donc le gouvernement est beaucoup plus regardant et attend que le financement soit bouclé.
Tahiti-Infos : Vous parliez d’un traitement différent qui vous serez apporté par rapport à un de vos concurrents, pouvez-vous développer ?
Fabrice Siu:Nous avons déposé un recours contre l’autorisation de PMT hier matin au tribunal administratif. On considère que des procédures sont en place pour obtenir des autorisations d’utilisation des fréquences. On ne nous a jamais laissé le temps d’ouvrir. A chaque fois le gouvernement à pris des décisions extrêmement pénalisantes pour nous notamment avec une troisième licence puis une quatrième. On conteste aujourd’hui, parce qu’on a l’impression que tout est fait pour PMT. Quand vous regardez les autorisations qu’ils ont eu et comment au dernier moment il a pu rendre ses fréquences et puis retrouver sa fréquence. Juste avant d’avoir leur licence, on a changé les dispositions de paiement de cette licence. Et eux peuvent payer en 9 ans et nous en 3 ans. (..)
Tahiti-Infos : Quand Mara Télécom commercialisera ses produits ?
Fabrice Siu:On n’est pas resté les bras croisés malgré l’adversité. Aujourd’hui on est en mesure de dire qu’on sera ouvert avant la fin de l’année.
