Manille, Philippines | AFP | mercredi 24/04/2018 - Les Philippines ont ordonné l'expulsion mercredi d'une religieuse catholique australienne accusée par le président Rodrigo Duterte de s'être livrée à des activités politiques en dehors de son travail de missionnaire.
Soeur Patricia Fox, 71 ans, brièvement placée en état d'arrestation la semaine dernière, devient la seconde étrangère critique envers la politique du président philippin à être exclue de l'archipel.
Les services de l'immigration ont annoncé qu'ils avaient annulé le visa de missionnaire de la religieuse. Soeur Fox, qui vivait de longue date à Manille, a expliqué avoir rejoint récemment une mission d'enquête sur les abus des droits de l'Homme présumés commis contre des agriculteurs par les soldats qui combattent la rébellion communiste.
"Nous ordonnons à Fox de quitter les Philippines dans les 30 jours après notification de cet ordre", a déclaré l'immigration dans un communiqué. La religieuse membre de la congrégation de Notre-Dame de Sion "s'est livrée à des activités qui ne sont pas autorisées par les conditions de son visa".
M. Duterte avait déclaré qu'il avait ordonné personnellement son arrestation la semaine dernière pour mettre en garde les étrangers critiques envers son gouvernement.
"J'ai ordonné qu'elle fasse l'objet d'une enquête pour trouble à l'ordre public", avait-il dit. "Tu m'insultes sous couvert d'être un prêtre catholique et tu es un étranger! Qui es-tu? C'est une violation de souveraineté".
L'avocat de la religieuse, Jobert Pahilga, a annoncé avoir fait appel de cette expulsion.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le président philippin a lancé une campagne sans merci contre le trafic de drogue et M. Duterte ne ménage pas ses attaques contre ceux qui la dénoncent.
La police dit avoir tué 4.100 toxicomanes et trafiquants présumés. Les défenseurs des droits affirment qu'il faut multiplier ce chiffre par trois.
La Cour pénale internationale a lancé un examen préliminaire sur les meurtres, ce qui a conduit M. Duterte à annoncer le retrait de son pays du traité fondateur de la CPI. L'Union européenne s'est également déclaré "préoccupée".
Il y a quelques jours, les Philippines ont expulsé Giacomo Filibeck, secrétaire général adjoint du Parti des socialistes européens, une formation qui a dénoncé les "meurtres extrajudiciaires" commis dans l'archipel.
Soeur Patricia Fox, 71 ans, brièvement placée en état d'arrestation la semaine dernière, devient la seconde étrangère critique envers la politique du président philippin à être exclue de l'archipel.
Les services de l'immigration ont annoncé qu'ils avaient annulé le visa de missionnaire de la religieuse. Soeur Fox, qui vivait de longue date à Manille, a expliqué avoir rejoint récemment une mission d'enquête sur les abus des droits de l'Homme présumés commis contre des agriculteurs par les soldats qui combattent la rébellion communiste.
"Nous ordonnons à Fox de quitter les Philippines dans les 30 jours après notification de cet ordre", a déclaré l'immigration dans un communiqué. La religieuse membre de la congrégation de Notre-Dame de Sion "s'est livrée à des activités qui ne sont pas autorisées par les conditions de son visa".
M. Duterte avait déclaré qu'il avait ordonné personnellement son arrestation la semaine dernière pour mettre en garde les étrangers critiques envers son gouvernement.
"J'ai ordonné qu'elle fasse l'objet d'une enquête pour trouble à l'ordre public", avait-il dit. "Tu m'insultes sous couvert d'être un prêtre catholique et tu es un étranger! Qui es-tu? C'est une violation de souveraineté".
L'avocat de la religieuse, Jobert Pahilga, a annoncé avoir fait appel de cette expulsion.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le président philippin a lancé une campagne sans merci contre le trafic de drogue et M. Duterte ne ménage pas ses attaques contre ceux qui la dénoncent.
La police dit avoir tué 4.100 toxicomanes et trafiquants présumés. Les défenseurs des droits affirment qu'il faut multiplier ce chiffre par trois.
La Cour pénale internationale a lancé un examen préliminaire sur les meurtres, ce qui a conduit M. Duterte à annoncer le retrait de son pays du traité fondateur de la CPI. L'Union européenne s'est également déclaré "préoccupée".
Il y a quelques jours, les Philippines ont expulsé Giacomo Filibeck, secrétaire général adjoint du Parti des socialistes européens, une formation qui a dénoncé les "meurtres extrajudiciaires" commis dans l'archipel.