Manille, Philippines | AFP | mardi 27/10/2015 - Les Philippines n'accueilleront pas de façon permanente les réfugiés que l'Australie ne veut pas garder sur son sol, a déclaré mardi le président philippin Benigno Aquino.
M. Aquino a indiqué que son pays étudiait "sérieusement" une proposition du gouvernement australien de prendre en charge moyennant dédommagements ces réfugiés, mais seulement s'il ne s'agissait que d'une étape temporaire pour ces derniers.
Le gouvernement australien, dont la politique migratoire est extrêmement restrictive, avait annoncé le 9 octobre qu'il discutait avec les Philippines pour renvoyer dans l'archipel les migrants acceptés comme réfugiés par l'administration australienne.
Le quotidien australien The Daily Telegraph avait auparavant rapporté que Manille avait accepté un tel programme de relocation de ces réfugiés en échange de 150 millions de dollars australiens (98,4 millions d'euros).
"Si cet accord n'est pas par nature borné dans le temps, nous pensons que nous ne sommes pas actuellement en mesure de proposer une résidence permanente à ces personnes", a déclaré M. Aquino à la presse.
Les Philippines comptent 100 millions d'habitants, dont un quart vivent sous le seuil de pauvreté.
"L'Australie peut reconnaître que nous avons une population nettement plus importante qu'elle et des défis à relever pour satisfaire notre population", a déclaré M. Aquino. "Nous voulons bien aider mais il y a une limite", a-t-il poursuivi.
Canberra a mis en oeuvre ces dernières années une politique très stricte critiquée avec véhémence par les organisations de défense des droits de l'Homme.
Les bateaux de clandestins sont systématiquement refoulés par la marine australienne. Ceux qui parviennent néanmoins à gagner les rives sont placés dans des camps de rétention sur l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée ou sur l'île de Nauru, dans l'océan Pacifique.
Même si leur demande d'asile est jugée légitime après instruction de leur dossier, Canberra ne les autorise pas à s'installer en Australie.
Canberra a signé en septembre 2014 un accord controversé avec le Cambodge, l'un des pays les plus pauvres du monde, prévoyant que les migrants ayant obtenu le statut de réfugié à Nauru puissent, s'ils le veulent, s'installer de façon permanente au Cambodge.
En contrepartie, Pnom Penh recevra des millions de dollars d'aide sur quatre ans.
Mais seules quatre personnes ont accepté cette solution. L'un d'eux, atteint selon le Cambodge du mal du pays, a finalement décidé de rentrer chez lui en Birmanie.
M. Aquino a indiqué que son pays étudiait "sérieusement" une proposition du gouvernement australien de prendre en charge moyennant dédommagements ces réfugiés, mais seulement s'il ne s'agissait que d'une étape temporaire pour ces derniers.
Le gouvernement australien, dont la politique migratoire est extrêmement restrictive, avait annoncé le 9 octobre qu'il discutait avec les Philippines pour renvoyer dans l'archipel les migrants acceptés comme réfugiés par l'administration australienne.
Le quotidien australien The Daily Telegraph avait auparavant rapporté que Manille avait accepté un tel programme de relocation de ces réfugiés en échange de 150 millions de dollars australiens (98,4 millions d'euros).
"Si cet accord n'est pas par nature borné dans le temps, nous pensons que nous ne sommes pas actuellement en mesure de proposer une résidence permanente à ces personnes", a déclaré M. Aquino à la presse.
Les Philippines comptent 100 millions d'habitants, dont un quart vivent sous le seuil de pauvreté.
"L'Australie peut reconnaître que nous avons une population nettement plus importante qu'elle et des défis à relever pour satisfaire notre population", a déclaré M. Aquino. "Nous voulons bien aider mais il y a une limite", a-t-il poursuivi.
Canberra a mis en oeuvre ces dernières années une politique très stricte critiquée avec véhémence par les organisations de défense des droits de l'Homme.
Les bateaux de clandestins sont systématiquement refoulés par la marine australienne. Ceux qui parviennent néanmoins à gagner les rives sont placés dans des camps de rétention sur l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée ou sur l'île de Nauru, dans l'océan Pacifique.
Même si leur demande d'asile est jugée légitime après instruction de leur dossier, Canberra ne les autorise pas à s'installer en Australie.
Canberra a signé en septembre 2014 un accord controversé avec le Cambodge, l'un des pays les plus pauvres du monde, prévoyant que les migrants ayant obtenu le statut de réfugié à Nauru puissent, s'ils le veulent, s'installer de façon permanente au Cambodge.
En contrepartie, Pnom Penh recevra des millions de dollars d'aide sur quatre ans.
Mais seules quatre personnes ont accepté cette solution. L'un d'eux, atteint selon le Cambodge du mal du pays, a finalement décidé de rentrer chez lui en Birmanie.