Manille, Philippines | AFP | mercredi 30/03/2016 - Les Philippines envisagent de se doter d'une force de sous-marins pour protéger leur territoire, dans un contexte de tensions croissantes avec Pékin en mer de Chine méridionale, a annoncé mercredi le président philippin Benigno Aquino.
L'archipel, qui n'a jusqu'à présent jamais opéré de sous-marins et est très dépendant de l'aide militaire américaine, a augmenté le budget de ses armées, face aux ambitions grandissantes de Pékin dans la région.
La Chine considère comme son "territoire national" la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale et mène, dans l'archipel des Spratleys (sud), d'énormes travaux de remblaiement, transformant des récifs coralliens en ports, pistes d'atterrissage et infrastructures diverses.
Le Vietnam, Brunei, la Malaisie et Taïwan ont également des revendications --qui se chevauchent parfois-- sur une partie de la zone.
Le président philippin a indiqué que son pays risquait de perdre tout son littoral occidental si les revendications chinoises étaient satisfaites.
"Nous avons dû accélérer la modernisation de nos forces armées pour des impératifs d'autodéfense", a déclaré M. Aquino lors d'une réunion à Manille.
"Nous sommes un point de transit naturel vers le Pacifique et nous étudions la question de savoir si nous avons besoin d'une force de sous-marins", a-t-il ajouté.
En dépit d'une hausse des dépenses de défense sous la présidence Aquino, la puissance militaire philippine est sans commune mesure avec celle de Pékin.
Le budget militaire chinois est en 2016 de 954 milliards de yuans (146 milliards de dollars), contre 115,8 milliards de pesos (2,5 milliards de dollars) aux Philippines.
"Nous n'avons aucune illusion quant à notre capacité à égaler les autres, et aucune volonté de nous engager dans une course aux armements contre quiconque", a déclaré M. Aquino, qui n'a pas le droit de se représenter en mai après son mandat de six ans à la présidence.
Mais, a-t-il dit, les contentieux en mer de Chine méridionale "concernent tous les pays" car ils sont de nature à perturber les échanges dans une région stratégique pour le commerce mondial.
"Les incertitudes génèrent l'instabilité, qui ne favorise pas la prospérité", a-t-om dit.
Manille a notamment saisi la Cour permanente d'arbitrage pour examiner les revendications de Pékin en mer de Chine méridionale. Une décision est attendue cette année.
jfg/mm/jac/at
L'archipel, qui n'a jusqu'à présent jamais opéré de sous-marins et est très dépendant de l'aide militaire américaine, a augmenté le budget de ses armées, face aux ambitions grandissantes de Pékin dans la région.
La Chine considère comme son "territoire national" la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale et mène, dans l'archipel des Spratleys (sud), d'énormes travaux de remblaiement, transformant des récifs coralliens en ports, pistes d'atterrissage et infrastructures diverses.
Le Vietnam, Brunei, la Malaisie et Taïwan ont également des revendications --qui se chevauchent parfois-- sur une partie de la zone.
Le président philippin a indiqué que son pays risquait de perdre tout son littoral occidental si les revendications chinoises étaient satisfaites.
"Nous avons dû accélérer la modernisation de nos forces armées pour des impératifs d'autodéfense", a déclaré M. Aquino lors d'une réunion à Manille.
"Nous sommes un point de transit naturel vers le Pacifique et nous étudions la question de savoir si nous avons besoin d'une force de sous-marins", a-t-il ajouté.
En dépit d'une hausse des dépenses de défense sous la présidence Aquino, la puissance militaire philippine est sans commune mesure avec celle de Pékin.
Le budget militaire chinois est en 2016 de 954 milliards de yuans (146 milliards de dollars), contre 115,8 milliards de pesos (2,5 milliards de dollars) aux Philippines.
"Nous n'avons aucune illusion quant à notre capacité à égaler les autres, et aucune volonté de nous engager dans une course aux armements contre quiconque", a déclaré M. Aquino, qui n'a pas le droit de se représenter en mai après son mandat de six ans à la présidence.
Mais, a-t-il dit, les contentieux en mer de Chine méridionale "concernent tous les pays" car ils sont de nature à perturber les échanges dans une région stratégique pour le commerce mondial.
"Les incertitudes génèrent l'instabilité, qui ne favorise pas la prospérité", a-t-om dit.
Manille a notamment saisi la Cour permanente d'arbitrage pour examiner les revendications de Pékin en mer de Chine méridionale. Une décision est attendue cette année.
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