Paris, France | AFP | samedi 17/01/2015 - "L'avortement, on s'est battu pour le gagner on se battra pour le garder". Des centaines de manifestants ont défilé samedi à Paris pour défendre le droit des femmes et améliorer l'accès à l'IVG, à l'occasion des 40 ans de la loi Veil, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ils étaient 2.200 selon la police, 7.000 selon les organisateurs.
Le cortège, parti de Bastille en milieu d'après-midi, a battu le pavé jusqu'à l'Opéra, derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "La loi sur l'avortement a 40 ans. En avant toutes pour les droits des femmes".
Les nombreuses pancartes brandies par les manifestants affichaient des slogans variés tels que "Gardez vos prières loin de nos ovaires", "Je suis Charline, liberté d'aspiration" ou "La loi Veil on y veille".
Le Collectif national pour les droits des femmes a appelé à la manifestation, de même que plusieurs associations féministes et partis.
"L'avortement, on s'est battu pour le gagner on se battra pour le garder", scandait la foule hétéroclite, venue à l'appel du Collectif national pour les droits des femmes. Etaient également présents une cinquantaine d'associations (Planning familial, Femen, EfFRONTé-e-s, SOS homophobie), mais aussi des partis (PCF, NPA) et syndicats (Solidaires).
Pour Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes, la manifestation était "complètement incontournable" au jour du quarantième anniversaire de la loi dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG), promulguée le 17 janvier 1975.
Un droit menacé, selon les manifestants, notamment en raison du manque de structures adaptées.
"Nous réclamons l'abrogation de la loi HPST (de l'ancienne ministre UMP Roselyne Bachelot, votée en 2009, ndlr) qui a démantelé l'hôpital public et entraîné la fermeture de nombreuses maternités", et donc des centres d'IVG affiliés, explique Suzy Rojtman.
"Nous demandons aussi la création d'un centre d'IVG par hôpital avec le choix de la méthode (chirurgicale ou médicamenteuse, ndlr) pour les femmes", ajoute-t-elle.
"C'est tout un parcours du combattant pour que les femmes puissent trouver un centre où elles aient un accompagnement", regrette Reda, médecin à l'emblématique maternité des Lilas, dont le collectif de soutien défilait en tête de cortège.
Anne Flipo, 55 ans et militante du planning familial, était déjà descendue dans la rue dans les années 1980 pour réclamer la gratuité de l'IVG. Aujourd'hui, "beaucoup de médecins opposent encore la clause de conscience", déplore-t-elle. "Et il y a beaucoup de forces réactionnaires dans le pays qui menacent les droits des femmes".
Le rétablissement des ABCD de l’égalité ou encore la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, "promesse de François Hollande", figuraient également parmi les revendications des manifestants.
Environ 210.000 avortements sont pratiqués chaque année, ce qui constitue un chiffre stable.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé vendredi plusieurs mesures pour faciliter l'accès à l'IVG. Parmi elles, figurent l'extension de la prise en charge à 100% à l'échographie et aux examens biologiques et le lancement d'un numéro national d'appel.
Une "journée militante" pour l'avortement était par ailleurs organisée samedi par le collectif "Féministes en Mouvements" à la mairie du IVe arrondissement, en présence de Marisol Touraine et de la secrétaire d'Etat aux Droits des femmes, Pascale Boistard.
ac-bow/ei
Ils étaient 2.200 selon la police, 7.000 selon les organisateurs.
Le cortège, parti de Bastille en milieu d'après-midi, a battu le pavé jusqu'à l'Opéra, derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "La loi sur l'avortement a 40 ans. En avant toutes pour les droits des femmes".
Les nombreuses pancartes brandies par les manifestants affichaient des slogans variés tels que "Gardez vos prières loin de nos ovaires", "Je suis Charline, liberté d'aspiration" ou "La loi Veil on y veille".
Le Collectif national pour les droits des femmes a appelé à la manifestation, de même que plusieurs associations féministes et partis.
"L'avortement, on s'est battu pour le gagner on se battra pour le garder", scandait la foule hétéroclite, venue à l'appel du Collectif national pour les droits des femmes. Etaient également présents une cinquantaine d'associations (Planning familial, Femen, EfFRONTé-e-s, SOS homophobie), mais aussi des partis (PCF, NPA) et syndicats (Solidaires).
Pour Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes, la manifestation était "complètement incontournable" au jour du quarantième anniversaire de la loi dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG), promulguée le 17 janvier 1975.
Un droit menacé, selon les manifestants, notamment en raison du manque de structures adaptées.
"Nous réclamons l'abrogation de la loi HPST (de l'ancienne ministre UMP Roselyne Bachelot, votée en 2009, ndlr) qui a démantelé l'hôpital public et entraîné la fermeture de nombreuses maternités", et donc des centres d'IVG affiliés, explique Suzy Rojtman.
"Nous demandons aussi la création d'un centre d'IVG par hôpital avec le choix de la méthode (chirurgicale ou médicamenteuse, ndlr) pour les femmes", ajoute-t-elle.
"C'est tout un parcours du combattant pour que les femmes puissent trouver un centre où elles aient un accompagnement", regrette Reda, médecin à l'emblématique maternité des Lilas, dont le collectif de soutien défilait en tête de cortège.
Anne Flipo, 55 ans et militante du planning familial, était déjà descendue dans la rue dans les années 1980 pour réclamer la gratuité de l'IVG. Aujourd'hui, "beaucoup de médecins opposent encore la clause de conscience", déplore-t-elle. "Et il y a beaucoup de forces réactionnaires dans le pays qui menacent les droits des femmes".
Le rétablissement des ABCD de l’égalité ou encore la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, "promesse de François Hollande", figuraient également parmi les revendications des manifestants.
Environ 210.000 avortements sont pratiqués chaque année, ce qui constitue un chiffre stable.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé vendredi plusieurs mesures pour faciliter l'accès à l'IVG. Parmi elles, figurent l'extension de la prise en charge à 100% à l'échographie et aux examens biologiques et le lancement d'un numéro national d'appel.
Une "journée militante" pour l'avortement était par ailleurs organisée samedi par le collectif "Féministes en Mouvements" à la mairie du IVe arrondissement, en présence de Marisol Touraine et de la secrétaire d'Etat aux Droits des femmes, Pascale Boistard.
ac-bow/ei