Nouméa, France | AFP | vendredi 21/08/2020 - Entre 700 et 1.200 personnes ont manifesté vendredi dans les rues de Nouméa contre le projet de vente de l'usine métallurgique de nickel du groupe brésilien Vale à des Australiens et contre la hausse des exportations de minerai, a constaté l'AFP.
Cette manifestation était organisée à l'appel d'un collectif regroupant le Sénat coutumier, où siègent les autorités traditionnelles kanak, le FLNKS, parti indépendantiste historique, deux syndicats ainsi que des associations écologiques et autochtones.
"Ca suffit. Nous ne voulons plus être à la merci d'une multinationale, nous ne voulons plus que nos richesses filent à l'extèrieur", a déclaré Daniel Goa, porte-parole du FLNKS, à l'occasion d'une prise de parole des leaders devant le gouvernement calédonien et l'hôtel de la Province sud.
Intitulé "Usine du Sud: usine pays", le collectif conteste le projet du géant brésilien Vale de vendre son usine métallurgique du sud de l'archipel adossée au richissime gisement de nickel de Goro à un consortium industriel et financier, emmené par New Century Ressources (NCR), une junior australienne. Les deux partenaires ont prolongé fin juillet leurs discussions exclusives de 45 jours après "des avancées décisives".
Gouffre financier aux multiples aléas techniques, cette unité, dont le modèle industriel a été redimensionné, peine à monter en production.
"Vale nous prend pour des idiots. Il jette l'éponge parce qu'il a des soucis chez lui avec les ruptures des barrages, qui ont fait des centaines de morts", a lancé Raphaël Mapou du Comité autochtone, Rhebuu Nu.
Il faisait allusion à la rupture d'un barrage sur une mine de fer de Vale à Brumadinho au Brésil en janvier 2019 qui a fait 270 morts et disparus après un autre accident en 2015 dans la même région, qui avait provoqué la mort de 19 personnes et une catastrophe écologique sans précédent.
M.Mapou a estimé que NCR "n'était là que pour aider Vale à foutre le camp", alors que le groupe brésilien ne retire aucun produit de cette cession mais met 500 millions de dollars dans un trust pour permettre la construction d'un équipement, sécurisant la zone de stockage des déchets miniers.
Le collectif, qui a remis un cahier de revendications aux institutions, défend une offre de rachat concurrente soumise par la Sofinor, société financière d'investissement de la province Nord, dirigée par les indépendantistes kanak, en partenariat avec le groupe sud-coréen, Korea Zinc. Dans ce projet, un "entité pays" détiendrait 56% du capital.
Le collectif, dont la mobilisation intervient à la veille du deuxième référendum sur l'indépendance de l'île le 4 octobre, s'oppose par ailleurs aux demandes d'exportations de minerai brut de Vale et de la Société Le Nickel (Eramet), à partir de gisements classés par le Code minier, en réserve métallurgique stratégique. Seul un raffinage local est possible. Contacté, Vale-Nouvelle-Calédonie n'a pas souhaité s'exprimer sur cette manifestation.
Cette manifestation était organisée à l'appel d'un collectif regroupant le Sénat coutumier, où siègent les autorités traditionnelles kanak, le FLNKS, parti indépendantiste historique, deux syndicats ainsi que des associations écologiques et autochtones.
"Ca suffit. Nous ne voulons plus être à la merci d'une multinationale, nous ne voulons plus que nos richesses filent à l'extèrieur", a déclaré Daniel Goa, porte-parole du FLNKS, à l'occasion d'une prise de parole des leaders devant le gouvernement calédonien et l'hôtel de la Province sud.
Intitulé "Usine du Sud: usine pays", le collectif conteste le projet du géant brésilien Vale de vendre son usine métallurgique du sud de l'archipel adossée au richissime gisement de nickel de Goro à un consortium industriel et financier, emmené par New Century Ressources (NCR), une junior australienne. Les deux partenaires ont prolongé fin juillet leurs discussions exclusives de 45 jours après "des avancées décisives".
Gouffre financier aux multiples aléas techniques, cette unité, dont le modèle industriel a été redimensionné, peine à monter en production.
"Vale nous prend pour des idiots. Il jette l'éponge parce qu'il a des soucis chez lui avec les ruptures des barrages, qui ont fait des centaines de morts", a lancé Raphaël Mapou du Comité autochtone, Rhebuu Nu.
Il faisait allusion à la rupture d'un barrage sur une mine de fer de Vale à Brumadinho au Brésil en janvier 2019 qui a fait 270 morts et disparus après un autre accident en 2015 dans la même région, qui avait provoqué la mort de 19 personnes et une catastrophe écologique sans précédent.
M.Mapou a estimé que NCR "n'était là que pour aider Vale à foutre le camp", alors que le groupe brésilien ne retire aucun produit de cette cession mais met 500 millions de dollars dans un trust pour permettre la construction d'un équipement, sécurisant la zone de stockage des déchets miniers.
Le collectif, qui a remis un cahier de revendications aux institutions, défend une offre de rachat concurrente soumise par la Sofinor, société financière d'investissement de la province Nord, dirigée par les indépendantistes kanak, en partenariat avec le groupe sud-coréen, Korea Zinc. Dans ce projet, un "entité pays" détiendrait 56% du capital.
Le collectif, dont la mobilisation intervient à la veille du deuxième référendum sur l'indépendance de l'île le 4 octobre, s'oppose par ailleurs aux demandes d'exportations de minerai brut de Vale et de la Société Le Nickel (Eramet), à partir de gisements classés par le Code minier, en réserve métallurgique stratégique. Seul un raffinage local est possible. Contacté, Vale-Nouvelle-Calédonie n'a pas souhaité s'exprimer sur cette manifestation.